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Hongjoong voulait qu'on fasse une chasse au trésor. C'était du grand n'importe quoi. J'avais bien compris qu'il voulait qu'on se remette tous à réfléchir comme des criminels, en utilisant tout ce qu'on avait pu apprendre, mais s'éloigner les uns des autres ne voulait pas dire que l'on s'était tourné les pouces, au contraire. En vérité je n'en savais rien pour les autres mais moi, j'avais du continuer à apprendre à être une Cavalière avec Mingi tous les jours en faisant très rarement des pauses. Comme professeur, il était efficace, mais qu'est-ce qu'il pouvait être insupportable parfois, j'avais constamment l'impression de devoir jouer à la maman avec lui. Son visage avait été découvert à Séoul et c'était bien trop dangereux pour lui de prendre le risque de sortir, même si nous nous trouvions dans un autre pays que la Corée du Sud.
-Je ne vois pas en quoi les objets sont censés nous aider à trouver le jour et le lieu où nous retrouver. Ce sont juste des objets qui montrent que c'est Hongjoong qui nous contacte. Se plaignit Mingi.
-Sauf le bateau, la carte, la boussole et la longue vue.
-Oui, bon on sait quand même ce que ça veut dire. Et si jamais on dépasse le délais ? Qu'on ne réussi pas à tout déchiffrer avant la date prévue ?
-Ça n'arrivera pas. On va commencer par le plus simple, la carte. Je vais aller à la bibliothèque municipale de la ville pour tenter de savoir ce que représente cette carte de nos jours.
-Bonne chance, la bibliothèque municipale n'a pas l'air d'avoir eu des nouveaux arrivages depuis des décennies.
-Justement. Essai de déchiffrer un des autres objets, je reviens dans quelques heures.
Mingi acquiesça et je partis enfiler mes chaussures avant de quitter l'appartement. Comme à chaque fois que je sortais à l'extérieur, l'air lourd et chaud de Tijuana me frappait le visage. Aujourd'hui particulièrement, le soleil tapait sur la ville avec ferveur, j'avais entendu aux informations que cette partie du Mexique allait être en proie à des températures bien plus chaudes que d'habitudes pendant les prochains jours. Lors de notre première semaine ici avec Mingi, nous avions bien cru mourir fondu par le soleil. Nous n'avions jamais connu de chaleur aussi forte et aussi violente, je me souvenais encore de la sensation de ne pas pouvoir respirer que j'avais dû supporter. Maintenant, bien que nous n'apprécions toujours pas ces hautes températures, nous nous y étions habitués, nous n'avions pas vraiment le choix à vrai dire. Désormais, je savais à quelle heure il était préférable de sortir, quand est-ce qu'il ne fallait surtout pas poser un pied dehors et même quels magasins étaient climatisés ou non, et il n'y en avait malheureusement presque aucun.
Je marchai encore pendant plusieurs minutes avant de retrouver les rues principales de la ville, j'avais fais exprès de louer un appartement un peu excentré du centre-ville, au cas où des policiers un peu trop curieux aient décidé de passer nous voir. Pour l'instant, ma technique avait fonctionné puisque nous n'avions reçu aucune visite susceptible de compromette notre planque.
