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Je bouillonnai. De rage, de joie, de colère, d'angoisse ? De tout à la fois.
Seonghwa était rentré. Depuis deux heures maintenant, il s'était enfermé dans le bureau de Hongjoong.
Si au départ j'avais attendu derrière la porte avec les autres Cavaliers, l'impatience mêlée à une frustration colérique m'avait fait abandonner mon poste. J'étais remontée dans ma chambre en claquant la porte comme une gamine en pleine crise d'adolescence. J'avais conscience d'agir impulsivement, mais je n'arrivai pas à déceler si les émotions que je ressentais étaient négatives ou positives. Je me faisais engloutir par une vague d'émotions aussi puissantes que violentes. Je tournai en rond dans ma chambre, essayant de savoir quand est-ce que Seonghwa viendrait me voir afin que j'ai l'occasion de lui hurler dessus. J'alternai entre marcher dans ma chambre et m'asseoir sur mon lit, la jambe tremblante et fixant la porte. Je n'étais pas sensée ressentir tout ça, je n'étais pas sensée retomber dans ses bras aussi facilement.
Lorsque la porte de ma chambre s'ouvrit, je sursautais presque. Je me redressai quand je vis que Seonghwa se tenait face à moi. Il referma la porte derrière lui avant de planter son regard dans le mien. Aucun de nous ne parla, je ne savais pas vraiment ce qu'on attendait, mais il ne se produisit rien.
Avant qu'il n'entre, j'avais pour but de lui crier dessus, de lui faire comprendre à quel point il avait été stupide d'avaler ce poison, mais les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche. À la place, je m'avançai rapidement vers lui pour passer mes mains derrière sa nuque et attirer ses lèvres contre les miennes. Il n'opposa aucune résistance et agrippa mes hanches avec force, guidant mon corps à être complètement collé au sien.
Lorsqu'il me plaqua le dos contre la porte et que sa langue s'introduit dans ma bouche, je sentis que je perdais pieds, pourtant je ne fis rien pour l'empêcher. Il descendit sa bouche le long de mon cou, me mordillant légèrement la peau et m'arrachant un petit bruit de plaisir. Je sentais que ma peau s'enflammait sous son contact et j'en voulais plus, j'avais besoin de plus.
Je n'avais couché avec personne depuis des mois, étant incapable d'imaginer d'autres mains que les siennes se poser sur moi. Celles-ci vinrent d'ailleurs presser mes fesses en avant, de sorte à ce que son bassin et le mien soient complètement collés. Je tirais ses cheveux en arrière d'un coup sec, le faisant immédiatement arrêter ses baisers. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il passait sa langue sur ses lèvres. Il voulait que je le supplies de coucher avec moi, mais il ignorait que ça serait l'inverse.
Je le poussai en arrière en le forçant à s'asseoir sur le bord de mon lit. Je grimpais ensuite sur ses jambes, tenant toujours ses cheveux entre mes mains. J'avais du pouvoir sur lui, j'étais celle qui menait la danse, et merde ça me plaisait.
-C'est triste que tu sois un connard, t'étais mignon. Fis-je.
