Les histoires des gens pour la plupart commencent de la plus belle manière et se termine belle avec un coeur apaisé. La mienne n'était qu'une merde, et moi-même un putain d'âme foirée.
J'avais perdu mon père tôt, il s'appelait Issouf. Ce dernier s'était relié à mon grand-père, ils étaient devenus très puissant, des hommes influant sur notre scène politique. Le prix de la collaboration entre ces deux personnes étaient ma mère, une petite princesse innocente aux yeux d'or. Dores et déjà ma mère était consentante et estimait mon père bien avant l'officialisation de leur relation.
Après le coup réussi, mon grand-père allait sans doute remporter les élections de notre pays. Il était devenu un homme charismatique sur notre scène politique.
Dans la mêlée, il s'était fait des ennemis hautement placés, des autorités qui n'avaient aucune aspiration que le pouvoir, pour cela ils étaient prêt à tout sacrifier, tout jusqu'à leur mère. Le pouvoir est le système le plus nuisible de ce monde.
Ils avaient ordonné sa disparition de ce monde et l'Etat ne devrait en aucun cas être impliqué; les mafieux étaient les mieux placés et seuls eux peuvent faire ce travail sans le lier à l'Etat.
Pour cela, ils avaient honoré la main d'un célèbre mafieux, un trafiquant d'armes et de stupéfiants. L'accord était que l'écoulement des marchandises se feraient par le fournisseur, le transit et le transport quant à eux seraient assurés par l'Etat.
Mon grand père fût pris dans une embuscade d'un contingent, il allait dans un village pour battre campagne.
Nécrologie: nous avons le profond regret de vous annoncer le décès de notre ex directeur des douanes à la frontière de Gaya. En effet, des assaillant leurs avaient coupé la route, ils avaient fait quatre morts, deux blessés graves. « L'état nigérien ne peut et ne sera jamais muet face à de tel acte. Des actes ignobles et lâches contre la société»; avait déclaré le ministre de l'intérieur et de la sécurité nationale.
Mon père était au volant quand il a eu vent de la mauvaise nouvelle, il avait appuyé l'accélérateur jusqu'à ce qu'il perde le contrôle de la voiture. C'est pourquoi on interdit souvent de décrocher les appels aux volants et autres.
Issouf, mon père était resté dans le coma pendant des mois. Il était devenu une autre personne depuis ce jour. Un gouvernement qui avait déclaré son implication pour rechercher les victimes n'avaient guère rien fait jusqu'à là, même simple condoléances, il n'y avait pas eu.
Quand il fut sorti de l'hôpital, mon père avait fait une déclaration.
Issouf: quel ironie!
Il s'était arrêté là sans plus rien ajouter. Il ne parlait plus, il était resté ainsi chaque moment. Avec ma marâtre tout était redevenue normal, elle l'épaulait car elle l'aimait de toutes ses forces.
Un an après cette tragédie, mes grands-oncles avaient tout assuré pour que le mariage ait lieu entre mon père et ma mère comme l'avait souhaité mon grand-père.
Jamila (ma marâtre fut la première épouse de mon père): bonsoir Sadia (ma maman ); tu sais bien que partager un homme est une chose très difficile et très compliqué. Savoir que la personne que tu aimes fais la même chose avec une autre; le fait de savoir fait très mal. Mais ce qui fut fait est fait. Je t'invite à ce qu'on collabore pour une bonne vie, pour une tranquillité pour que notre mari soit épanoui et restes dans les meilleurs conditions de travail.
Sadia: j'aimerais que tu me guides comme ta petite soeur. Que je t'aide dans tes tâches et qu'en retour tu me fasses pareil. Un jour, je peux tomber enceinte ou toi, et si il n'y a pas un bon tempérament entre nous, on va en souffrir.
Jamila: ça me va!
Ils vivaient parfaitement mais Issouf était rongé par la mort de mon grand-père et cela se faisait sentir même dans son lieu de travail.
Issouf parlait avec un ton sévère. Il avait rendu les douaniers qui lui sont subordonnés colériques. Passer à la frontière était devenu un handicap et les gens chaque fois priaient qu'il ne soit pas de service.
Dans un village lointain, un vieillard avait appris les faits d'Issouf, qu'il était intolérable. Il avait donc décidé de faire la route pour constater de ces propres yeux ce monsieur dont tout le monde se plaignait.
Arrivée sur les lieux, le vieillard fit en sorte que Issouf sorte de son bureau.
Le vieillard: je n'ai pas de liquidités sur moi, je veux aller vendre ces datte à un client je vais vous régler.
Les douaniers avaient refusé car le chef les regardait à travers sa fenêtre.
Quand la discussion haussait de ton, Issouf sortit de son bureau et avait ordonné au vieillard de débarrasser les lieux.
Le vieillard: s'il vous plaît mon fils. Je n'ai rien pour subvenir aux besoins de ma famille.
Issouf: tu penses que l'état comprend ces genres d'hypothèses. On n'est pas dans l'humanitaire ici, rebrousses chemin.
Le vieillard: je peux vous donner un sachet de datte s'il vous plaît.
Issouf: la liquidité fait plus plaisir au coeur.
Le vieillard: je t'en supplie.
Il s'était mis à genoux mais Issouf ballonne ses marchandises de l'autre côté de la rive.
Le vieillard: saches que tu verras ça et dans peu de temps.
Tout le monde s'éclata de rire... le soir mon père était rentré dans la maison avec des maux de ventre. Quant à ma mère, elle avait également des maux de ventre, j'allais venir au monde sous peu.
Comment gérer les deux malades?
À suivre!

VOUS LISEZ
Le bar rond
ActionLe bar rond est le tome 2 de trente minutes de confession. Elle est l'histoire d'un baron de drogue. Issue d'un milieu violent sans pitié, un milieu où chaque être ne pense qu'à sa survie, il s'était vite adapté. Dans ce milieu le sexe n'avait aucun...