Le bar rond

Compréhension

Le soleil s'était levé, il était en pleine inclinaison. J'allais fermer mon livret, le seul que j'avais lu de toute ma vie, « le prince » de Machiavel.

C'était un roman qui m'avait fasciné dès la prise de contact, l'esprit Machiavélique devrait me guider pour ma survie.

Au moment de me lever, j'aperçus sur le balcon, une fille. Elle était claire avec des cheveux bruns. Ses yeux miroitait les miens. J'étais resté entrain de la contempler tel un tableau d'art. Artisans de mes désirs, j'avais su les contrôler car j'avais eu une envie folle de la prendre en levrette.

Je redescends par les escaliers et aller trouver mon père, on devrait partir charbonner. J'avais amené ma petite idée pour faire accélérer le blé.

Moi: bonjour père!

Lui: bonjour fils! Tu n'as pas l'air en forme.

Moi: comme tu le constates, toute la nuit j'étais resté éveillé entrain de tracer un plan pour notre business.

Lui: les plans c'est moi qui les conçoive. Si tu n'étais pas mon fils, j'allais te dégommer avec mon chargeur.

Moi: justement je suis ton fils c'est pourquoi je m'inquiète pour notre famille. Je dois protéger notre patrimoine.

Lui: je t'écoute...

Moi: le business pour moi est comme les royaumes ou empire d'autrefois.

Il s'éclata de rire;

Lui: un chômeur comme toi qui me parle de royaume. Tu veux que je te renouvelle tes cours d'histoire. Attends, je connais un griot, ses histoires sont plus intéressantes. Laisses moi te dire qu'avec le business on ne blague pas. Ne viens pas perdre mon temps pour tes conneries.  Je dirige le business depuis que je n'avais pas eu l'idée d'introduire mon sperme de merde dans la boîte de ta maman. Elle aime féconder cette pétasse...

Moi: je t'interdis de parler de ma mère de la sorte. Cependant écoutes bien: pour accroître son business, on doit fonctionner comme les royaumes, aller à la conquête d'autres horizons. Pour cela, il faut semer la terreur, ainsi même si on n'écoule pas les matos, les chefs vont nous donner des exonérations pour leur protection.

Lui: fils tu n'as même fait tes premiers pas  dans le domaine et tu veux me montrer le chemin à suivre. Combien de gens allaient trépasser pour ce boulot, combien de blé on va utiliser ?

Moi: laisses moi faire père...

Lui: tu veux me succéder déjà ou tu veux faire évoluer le business.

J'avais quitté la table. Pour lui, je n'étais qu'un petit suceur mais je dois lui prouver le contraire.

J'étais sorti et j'ai pris quatre hommes avec moi, nous allons monter le quartier des DH.

Les DH étaient dans le business depuis une génération, c'est le gang le plus connu. Personne n'osait faire de l'oseille sur le territoire. Ils étaient les plus futés et les plus dangereux.

Avec les gars, on avait acheté un sac de mil pour leur livrer en guise de partenariat. Dans ces sacs étaient cachés des flingues. Aussitôt qu'on avait aperçu le chef, on avait sorti les flingues pour l'abattre. La zone était sous contrôle. J'avais placé un des leurs pour faire tourner le business. Je lui fourguerai le matos nécessaire qu'il revendait avec des petits du coin.

On avait fait la même chose dans trois zones. On nous appelait les mains invisibles. Notre rendement accroîtrait considérable.

Trois semaines plus tard, j'étais monté pour pouvoir apercevoir cette fille. C'était mon quotidien depuis le jour où je l'avais vu. Puis viens, un des gars.

Le gars: je ne te la conseille même pas.

Moi: pourquoi ?

Le gars: c'est son père qui nous protège. Tu veux qu'en pleine guerre te débarrasser de ton bouclier?

Moi: j'aimerais juste goûter à sa chatte pour voir si elle est fraîche ou chaude.

Le gars: comment le savoir si tu enfiles un préservatif!

Moi: c'est trop technique laisses seulement...

On en riait quand mon père était monté également. Il demanda au gars de descendre...

Lui: tu as fait beaucoup de bénef ces derniers temps mon fils.

Moi: le travail bien fait donne des récompenses.

Lui: je suis fier de toi fils.

Il m'avait serré contre lui, c'était la première fois. Il se retourna pour partir quand il était revenu sur ses pas!

Lui: attends, j'ai appris des ravages dans les territoires des DH et quelques autres. Ne me dis pas que tu étais impliqué.

Moi: tu as bien vu le résultat.

Lui: le résultat était parfait mais il y a un vice pour cela tu dois être puni. On ne désobéit jamais à son supérieur. C'est mauvais pour le business. Si je n'ai pas de contrôle sur toi, c'est que je suis en danger et je n'aime pas courir de risque. Par ailleurs c'est sur moi ces merdes vont tomber. On a les mêmes fournisseurs et aujourd'hui tu as fait boucher le robinet plus rien ne coule. Vas t'en de chez moi.

J'ai pris la route, j'étais vénère car mon intention était d'asseoir sa suprématie. Je revins à la maison. Je voulais jeter les éponges et trouver un travail bien.
J'avais fait une semaine mais je n'arrivais pas. Le business est dans mon sang, le trafic coule dans mes veines.

Je montais le quartier pour essayer de voir ce qui se passe de l'autre côté, des gens qui avaient abattu mon frère.

Quand je vins à ma grande surprise, c'est le meurtrier de Khaled qui avait le contrôle de tout.

Ce n'est pas possible, moi j'ai compris maintenant pourquoi tout ce malheur tournait autour de ces deux personnes: ma mère son et Khaled. L'avez-vous compris aussi ?

À suivre!