Rencontre

16 9 0
                                    

Je m'étais réveillé douloureusement. Depuis ma naissance jusqu'aujourd'hui, ma vie est faite de penser. Aucune manifestation de joie, j'avais une équation à résoudre.

Les malheurs quand ils s'abattent sur les gens, on pense au karma, on pense aux choses mystiques. Pour le compte de ma mère et Khaled, il y a avait un truc, il y avait un anguille sous roche comme aimer le dire quelques penseurs. J'allais vérifier la théorie de Machiavel.

Pour ce faire, je devrais retourner là bas, je trouverai les réponses à mes questions. J'avais plié bagage un mois plus tard et j'étais parti voir ma mère.

Moi: je pars mère...

Sadia: tu pars je le sais mais où, mon enfant? La ville est dangereuse. Tu es la seule personne qui me reste.

Moi: justement je suis le seul à t'apaiser le coeur. Je dois te mettre hors danger. Si il faut mourir pour te sauver. Je le ferai

Sadia: je ne pourrai rien dire pour te faire changer d'avis. Mes prières te suivront, notre créateur te guidera.

Ses larmes avaient coulé, moi aussi. J'avais quitté avec quelques affaires pour faire face à ce monde tellement cruel que même les rats n'habitaient plus nos maisons.

Le taxi a été arrêté par moi, nous nous dirigeâmes dans le quartier de mon père.
Le taxi avait garé juste à la porte. J'étais sorti et je voulais rentrer.

L'un des gardes: ton père a dit que tu n'es plus la bienvenue.

Moi: je sais. Je ne m'attendais pas à ce que tu m'accueilles bras ouverts. Si tu ne dégages pas de mon chemin, je vais te défoncer la gueule sale pédé.

J'ouvris la porte sur mon père, il était au salon entrain de regarder la télé.

Lui: tu fais quoi ici? Je t'avais trouvé le terrain.

Moi: pour te dire que tu as tord.

Il m'administra une gifle...

Lui: personne ne me tient tête, personne. Je suis sur mon toit et ce n'est pas un gamin de ton âge qui me dictera les règles.

Moi: oui tu as tord. Dans ce business rien ne compte plus que la famille. Mais tu n'as pas hésité à te débarrasser de moi comme si j'étais un peste. Je voulais faire mes preuves et me faire respecter comme ton fils et non un rejeton. Après qui va récolter les bénéfices quand on dira que c'est le fils de tel qui gère et le papa se repose cela va dans ton intérêt père sinon rien de personnel. Le terrain que tu m'avais trouvé n'est pas suffisant (on parlera de l'histoire du terrain après).

Lui: tu as raison. J'avais agi car j'avais peur de toi. Tu es plus qu'une vipère c'est pourquoi je devrais te contrôler. Comme la leçon est apprise et mémorisée, tâches toi de faire gaffe une seule gaffe tu peux avoir une balle dans ton trou, trou de cul.

Moi: merci!

Je regagnai ma chambre. Je ne voulais pas reposer car ce combat sera rude et seule la ruse pouvait le gagner. Je dois mener une guerre indirecte et j'avais une arme, la fille du colonel.

Je montais sur le toit pour pouvoir l'apercevoir mais rien. J'étais sorti, je l'avais vu de loin. Elle allait rentrer dans leur concession.

Je courus pour monter l'escalier et l'attendre.
Aussitôt qu'elle montait leur escalier, je sifflais avec ma bouche.

Elle souleva la tête pour me regarder.

Moi: tu veux fumer un joint avec moi?

Elle: est-ce une manière d'aborder une fille?

Moi: est-ce une manière de me dire que cela t'intéresse mais de changer ma technique ?

Elle: tu as les oreilles bien aiguisées...

Moi: tu sais je ne sais pas être hypocrite. Je ne peux pas inventer une personne que je ne suis pas. Je suis né dans le ghetto, c'est un fait.

Elle: pourtant je le fais constamment, l'hypocrisie. Je voulais aller au contact des gens mais personne ne veut de moi. Les gens ont peur de mon père parce qu'il est colonel donc je fais semblant d'aimer la cocaïne comme eux, je fais semblant de comprendre leur monde. Personne ne voulait de moi. Cela m'a beaucoup surpris que tu m'aies parlé. Tu ne connais pas mon père ?

Moi: je suis un ancien guetteur, je connais tout le monde. Je sais que c'est un poulet, qu'il n'hésitera pas à me dégommer si je m'approche de toi. Je voulais te protéger !

Elle: pourquoi quand vous commencez à avoir des poils sur les pubis vous pensez être le centre du monde, vous pensez avoir la suprématie. Je sais me défendre, mon père m'a appris à me battre sans cela j'aurai été violé dans ce quartier.

Moi: je vais répondre par une contre-question. Pourquoi vous les femmes quand un homme s'approche un peu de vous, vous pensez à autre chose. Quand je parle de protection je fais référence à ta santé mentale. Tu te sent seule, tu venais de me le dire. Je n'ai jamais vu une amie venir te causer, je voulais être là pour toi!

Elle: le guetteur, rappelles-moi mon prénom.

Moi: euhhj

Elle: sans connaître mon prénom au préalable tu veux me protéger. Mais je te trouve un peu romantique pour un enfant de ghetto.

Moi: on dirait que l'éducation de ma mère fonctionne. Je m'appelle Zilkif.

Elle: moi Zara ou chantal!

Moi: tu as un nom chrétien et musulman?

Elle: on dirait bien, je suis procréé par un spermatozoïde chrétien et musulman.

Moi: wawo tu es renfermé de mystère.

Elle: tu n'as pas idée. Explores moi alors pour connaître tout.

À suivre!

Le bar rondOù les histoires vivent. Découvrez maintenant