Triste

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Le plan était de ternir la personnalité morale du directeur, l'un des actionnaires. La fille avait pour rôle, une fois là, ouvrir les boutons de sa chemise pour attirer l'attention du directeur. Il avait mordu, il s'était jeté sur elle.

On avait également cherché une dame qui, était à l'hôpital, elle s'est fait passer pour sa maman avec le docteur qui marchait déjà pour nous, qu'est-ce qu'on ne fera pas pour le fric?

Je voulais une fille pauvre, cela accorderait plus de crédibilité à l'histoire montée, une fille désespérée pour faciliter son acceptation.

Safiath a fait chercher la fille par ses gars, de plus, ils avaient trouvé trois, j'avais trié celle qui semble être la plus intelligente.

Moi et elle;

Moi: tu t'appelles comment ?

Elle: moi c'est Jeannette Monsieur!

Moi: Tu as un joli prénom Jeannette, si je trouve une fille, je lui donnerai un second nom Jeannette. Tu me trouves comment ?

Elle: physiquement ou comment ?

Moi: non comparativement à toi!

Elle: vous êtes un homme nanti, vous avez des belles voitures, je sais que vous viviez dans un endroit très luxueux comparativement à nous, qui, votre déjeuner journalier est équivalent à notre nourriture annuelle.

Moi: tu vois et tu ne fais rien? Je n'étais pas né riche non plus, j'étais désespéré plus qu'un somalien, j'étais désespéré plus qu'un malade qui regardait de temps à temps sur la machine sans que sa situation ne s'améliore. Personne je dis bien personne ne sera là pour t'aider, tu vas cramer seul, tu vas chialer et même simple salutations que tu vas donner certains ne te répondraient pas, pourquoi ? Parce qu'ils savent que tu es pauvre et qu'à tout moment tu peux leur demander de l'aide.

Elle: ce n'est pas aussi simple!

Moi: et si je te proposais de faire de toi une riche?

Elle: à quelle condition!

Moi: tu es vraiment intelligente, il suffit de me faire un truc, je suis nigérien et il y a quelqu'un ici qui a pris une chose qui m'appartenait et je veux le récupérer.

Elle: Me mêler dans une guerre de riche, je ne saurais où me placer! Je ne peux vraiment pas.

Moi: dégages d'ici. Je te croyais plus maline. Mais tu n'es qu'une égoïste à qui on tend la main et refuse. Tu veux toujours voir ta mère souffrir et je dirai que votre pauvreté te plaît. As-tu pensé à cette pauvre dame qui t'a gardée dans son ventre? As-tu pensé à celle qui t'a allaité alors qu'elle a faim très faim pourtant tu as l'opportunité de l'épauler, de l'aider à sourire, à gonfler les parties de son corps tordues par la faim mais tu refuses. Si c'était elle, elle n'allait jamais se poser de question. Mais tu n'es qu'une lâche et à quinze ans  tu réfléchis moins! Je te propose trois millions de naira.

Elle se mit en pleure, coulait les larmes. Elle allait réagir et j'étais un homme qui savait persuader.

Elle: je le ferai Monsieur dis-moi de quoi il s'agit!

Moi: mais voilà Jeannette, il suffit de te présenter à la secrétariat de la société « fertiliser »; et demander d'après le directeur Ogbou, tu leur fais savoir que tu es de leur village et que ta mère est souffrante qu'il faut qu'il t'aide. Une fois rentrée tu ouvres les boutons de ta chemise, d'habitude les caméras font face au bureau du directeur, donc on ne peut voir quand tu allais ouvrir le bouton.

Elle: j'ai peur Monsieur...

Moi: n'aies pas trop peur, je serai là dans les parages et je t'aiderai à passer au niveau de la secrétaire.

C'était notre plan, il avait bien réussi car l'homme s'était bondit sur elle.

Le policier était avec nous et on avait traduit en justice Monsieur Ogbou Igban. Je devrais récompenser la fille pour le travail acharné qu'elle a fait. C'est comme cela on fait tomber un homme. Un homme puissant peut voir sa puissance réduite pour un rien du tout. Rien qu'à penser que je suis presque sur le point d'arriver me réjouissait.

J'avais appelé la fille, je l'ai prise dans un coin de la rue, fallait pas que les gens nous voient ensemble!

Moi: montes on va faire un tour, dans la voiture, il y a ta récompense.

Elle: je serai vraiment riche et je ne sais quoi dire à ma mère concernant l'argent. Si je lui dis que je l'ai ramassé elle va vouloir que je le retourne.

Moi: il ne faut rien lui dire donc; fais la profiter.

Elle: c'est quand même ma mère.

On était parti à dix kilomètres de la ville, je lui demandai de descendre;

Elle: on est déjà arrivé ?

Moi: non! Mais descends s'il te plaît...

Elle: d'accord. Tu sais que tu es un homme merveilleux. Ta gentillesse m'avait embaumé et j'étais plein de vie depuis notre rencontre. Merci Monsieur.

J'avais le coeur qui saigne et c'est mal fou toute ces personnes qui ont de l'admiration pour moi car j'étais charismatique et je sais où toucher aux gens pour qu'ils m'accordassent leur attention.

Moi: fais un vœux, un dernier vœu...

Elle: je ne sais quoi demander, je n'y ai jamais pensé. Peut-être je voudrais que ma mère soit une reine de Kano, qui sait, elle aurait commander différemment. C'est une femme exceptionnelle.

Moi: tu fuis une fille exceptionnelle de même.

Elle: pourquoi tu me mets au passé comme si j'étais morte.

Moi: tu l'es.

Elle en rit fort.

Moi: amènes moi ce gobelet là bas, ce sont les peulh qui mettaient du lait dedans.

Aussitôt qu'elle s'était tournée, j'avais sorti mon flingue et je lui met une balle dans la nuque. Ensuite je l'avais ligotée là pour faire croire que c'est un kidnapping.

Aux environs de 21h je rentrais dans leur maisons, je déposai le sac d'argent.

Sa maman: Jeannette ? Tu étais où depuis ce matin, à cause de toi je n'ai pas fermé l'œil moi qui avais l'habitude de dormir à 19h...

Triste!

À suivre!

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