Je m'étais recueilli sur la tombe de ma mère, merde, elle était morte dans mes bras.
J'avais voulu lui donner une vie meilleure, une vie d'amour, de joies pour que les cicatrices se ferment. Elle a été tuée par deux balles tirées par Max.Nous étions en famille pour festoyer notre victoire, une victoire qui nous réconfortait, Max en prison, le changement de pouvoir. De rien, ce jour là j'étais au sommet. Guidé par le sang d'un sage, autrefois mon grand-père.
Max avait débarqué flingue en main et à tirer dans le tas. J'étais visé mais l'avocat s'était interposé et il a reçu une balle sur l'épaule. Autant je sors mon flingue ma mère était couchée, elle se vidait de son sang, je n'avais pas pu appuyer sur la gâchette, Safiath a eu ce jour là mes couilles, elle avait pressé sur la détente, une balle dans le cou de Max...J'avais pleuré dans le bain de sang, ma mère dans mes bras, sans pou, j'en étais devenu fou.
On l'avait enterré...j'étais devenu calme, mes yeux rouges. Je n'avais plus personne...
Près de moi, mes amis s'y tenaient et m'ont chuchoté à l'oreille...
Eux: partons chef, c'est fini.
Le président était venu dans la mi-journée pour me passer ses condoléances en sa propre personne:
Lui: c'est avec beaucoup d'amertume que nous avions appris cette nouvelle, qui n'est rien d'autre que mauvais. Tu as fait ta part, tu as fait ce que tu pensais juste. Ne te morfonds pas, de là ta mère est fière de toi. On ne peut tout contenir, on ne peut tout prévoir. C'est un jeu de loto, il y a des bons moments et les mauvais moments, à nous de les accepter.
Safiath: il a raison mon amour. Tu t'es sacrifié pour ta famille et nul ne peut te juger, la perfection est divine, que mère repose en paix.
Toutes ces leçons de morales passèrent en boucle dans mes oreilles sans que je ne capte quelque chose, rien du tout. J'étais suffoqué, étouffé et rien ne plaisait.
C'est là j'avais pensé que quelqu'un m'avait sauvé la vie, quelqu'un m'avait appelé frère.
Moi: où est l'avocat ?
Mes gars: à l'hôpital, on a pu lui retirer la balle...
Moi: amenez-moi là bas s'il vous plaît.
J'étais venu le retrouver, je voulais régler les frais d'hôpitaux et autres quand on m'a dit que Salima l'avait fait, elle est devenue la première ministre, une première au Niger.
Moi: merci pour votre soutien madame, qui vous a avisé!
Elle: c'est comme mon fils...c'est son père je vois en lui. Il m'a forcé à t'aider, à vous aider.
Moi: je ne vous comprends pas...
Elle: c'est le fils aîné de Issouf, ce dernier est le premier mari de ta mère, je suppose qu'on t'a déjà parlé de ça.
Moi: en effet, je pensais qu'on les a tué. Entre temps, j'étais venu les chercher, on m'a dit que leur maison a pris feu, personne ne vous retrouve.
Elle: oui tu as raison, on a tenté à leur vie plusieurs fois. Ils avaient quitté pour Lomé sa mère et sa soeur. On était bien accueilli déjà lui il avait fini ses études inférieures, il s'était inscrit en faculté de droit et venir venger son père c'est ce qui m'avait motivé également.
Tiens voilà sa soeur, elle est douanière que son père.Elle: elle a raison, on était étudiant bien accueilli surtout dans mon collège j'étais encadré par un professeur très doué, Monsieur Étienne DEN, avec un bon professeur de sciences MIHESSO, il savait manier les chiffres et les lettres comme sa poche. C'était merveilleux Lomé avec beaucoup de voisins Prudencio, Léon, Louis, le seul voisin qui ne sait retenir le jouet dans son pantalon Bobi, il ne faisait que la ronde avec les filles, il avait engrossé une certaine Mariam, heureusement que Abigael l'avait échappé belle... j'avais un seul rêve être comme mon père, et c'est là je tombai sur ton dossier...
Moi: cela ne m'aide pas à avancer votre vie à Lomé.
Elle: moi si, je n'avais pas raconté cela à personne. Un jour on nous avait contacté pour la vente d'un terrain de notre père appartement à notre frère Khaled c'est là qui mon frère aîné m'avait convaincu de retourner au pays, il va exercer dans la barreau et il va essayer de me trouver une place dans le gouvernement avec l'aide des amis de nos papa. Mais j'avais une autre ambition être douanière. Il t'aidait dans l'ombre jusqu'à ce qu'il vienne te rencontrer lui-même. Beaucoup de fois, j'ai eu tes dossiers mais je ne voulais déclencher aucune démarche pouvant te nuire.
Moi: wawo, merci franchement.
Elle: on était fier de ce que tu faisais, c'était notre devoir mais on avait fuit. Tu es resté à te battre seul jusqu'à perdre ta propre mère.
Cela me réconforta d'autant que j'ai trouvé ma famille. Mais est-ce que je peux payer l'addition. C'était trop amer, la vengeance n'avait jamais rien engendrée de bon, place au pardon. Je suis reparti vivre à Kano avec Safiath, elle m'a eu deux magnifiques filles, mais je n'ai jamais réussi à oublier mes parents, jamais. Il pouvait avoir une autre alternative, mais j'avais choisi la voix du mal, j'ai perdu tout ce qui m'étais cher: Chantal, mon père, ma mère. J'avais tué des innocents et je justifiais toujours mes crimes.
L'avocat était venu me voir:
Lui: faudra arrêter maintenant..
Moi: dans ce business on arrête jamais, on ne peut arrêter. C'est comme le pouvoir étatique, ou une chatte plus on baise plus on a envie. Je suis accro, je suis un baron, j'ai créé mon bar rond. J'en suis le chef.
Fin!
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Le bar rond
ActionLe bar rond est le tome 2 de trente minutes de confession. Elle est l'histoire d'un baron de drogue. Issue d'un milieu violent sans pitié, un milieu où chaque être ne pense qu'à sa survie, il s'était vite adapté. Dans ce milieu le sexe n'avait aucun...