A blinding encounter

Chapitre 49 : Mase

Tout était prêt. Ma mère était revenue à la villa après avoir confié Channy à mon père afin de m'aider dans la confection du dîner, ce qui avait grandement amélioré celui-ci. Je n'étais pas doué en cuisine. J'aurais eu les meilleures intentions du monde mais cela n'aurait jamais ressemblé et gouté ce que ma mère avait exécuté, avec mon concours. J'étais satisfait de ce qui attendait la jeune femme. Ma mère n'avait pas fait les choses à moitié. Elle tenait autant que moi à ce que tout soit parfait. À croire que c'était elle qui devait séduire Channy. Elle m'avait quitté une demi-heure plus tôt pour me ramener ma belle à la maison. J'étais stressé. J'espérais que ma surprise ferait son effet. Channy était partie de la maison avec réticence et un peu forcer par ma mère, quelques heures plus tôt. Je craignais qu'elle m'en veuille pour lui avoir caché les raisons de mes cachoteries. Je comptais sur l'effet des efforts fournis pour apaiser sa colère visible à son départ.

Elle devait arriver d'une minute à l'autre et je peaufinais les derniers détails en rajoutant les serviettes sur la table joliment décorer. Cela devait être précis. Chaque chose avait sa place afin de ne pas perdre la jeune femme. C'était Brett qui avait instauré cette manœuvre des années auparavant afin de faciliter la vie de Channy. Le couteau à droite, la fourchette à gauche et la serviette sous la fourchette. La viande à gauche de l'assiette, l'accompagnement à droite de celle-ci. Tout avait sa place afin que Channy puisse manger tranquillement et s'en aide. Cela était une merveilleuse idée, même si elle n'avait plus réellement besoin de ce fonctionnement de nos jours, étant plus aguerrie.

J'avais les mains moites. Il n'y avait aucune raison à cela car je savais que la jeune femme était aussi éprise de moi que je l'étais d'elle. Cependant, cela était une première pour moi. J'espérais simplement que cela lui plaise. Je voulais lui faire plaisir. D'autant plus, que nous avions quelques points à éclaircir, tous les deux. En effet, mon père m'avait appelé, cinq minutes plus tôt, pour m'expliquer la crise d'angoisse que venait de lui faire Channy. Il m'avait parlé de ses incertitudes et sa tristesse face à la peur de l'abandon. Je devais lui faire entrer dans son crâne dur que je ne comptais pas la laisser tomber. Jamais. Elle était si peu sûre d'elle, qu'elle se montait la tête toute seule. Il fallait qu'elle comprenne une fois pour toutes, l'importance qu'elle avait pour moi.

Alors que je vérifiais une dernière fois la disposition de chaque chose, pour l'énième fois, j'entendis la voiture de ma mère se garer dans l'allée. Mon cœur s'emballait et mon regard dériva sur la porte de la cuisine fermée. Je soufflais un bon coup et sorti de la pièce pour rejoindre le salon. Les deux femmes entrèrent dans la maison et Channy pénétra seule dans la pièce. De toute évidence, ma mère était déjà repartie. Cela fut confirmer lorsque la voiture redémarra pour s'éloigner.

Channy tourna la tête de gauche à droite, les sourcils froncés, comme à la recherche d'une chose essentielle.

- Qu'est-ce que c'est que cette odeur ?

- Je voulais te faire une surprise...

Elle pointa ses yeux vers moi. Je me trouvais face à elle. Seuls deux mètres nous séparaient. J'attendais que la foudre me tombe dessus. Cependant, elle me surprit en avançant dans ma direction, prudemment, en souriant légèrement.

- C'était donc ça... ça sent divinement bon...

Lorsqu'elle fut si près de moi que nos corps se frôlaient, je capturais sa main pour en embrasser la paume.

- Je voulais que tout soit parfait pour toi, ma jolie.

- Ça l'est déjà. Tu es là.

Je me penchais pour lui embrasser le front. Je devais dire que j'étais rassuré qu'elle ne m'envoie pas bouler. Je ne savais pas ce que mon père avait bien pu lui dire mais cela avait l'air efficace.