Chapitre Vingt-Deux - Brisés

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Nathaniel avait passé la première nuit au poste où il avait été photographié, ses empreintes avaient été relevée et ses vêtements saisis. On lui en avait fournis d'autres, lu ses droits, proposé un avocat qu'il avait refusé. Un médecin légiste l'avait examiné puis il avait été enfermé dans une cellule du poste, en garde à vue prolongée, jusqu'à ce qu'il passe devant un juge.
Il avait réussi à dormir quelques heures ou plutôt, il s'était assoupi d'épuisement à vouloir comprendre comment il en était arrivé là et comment Jason avait réussi à monter ce coup contre lui...
Il avait encore dû attendre plusieurs heures dans cette tenue de prêt inconfortable avant qu'on ne le transfert dans une salle d'interrogatoire à l'image de celle où il avait été reçu lorsque Julius l'avait dénoncé.
Il patienta encore dans un jeu psychologique qu'il était en proie de perdre quand une femme entra dans la pièce. C'était une flic d'une quarantaine d'années, les cheveux blonds et courts rattachés dans une queue de cheval haute et sévère. Ses yeux verts étaient surmontés de sourcils froncés et et qui lancèrent à Nathaniel un regard noir. L'ex-Argonaute était à la fois soulagé de pouvoir enfin s'expliquer mais aussi angoissé de savoir ce qui allait lui arriver.

— On a eu très chaud, à deux minutes près, tu te serais fait la malle, débuta-t-elle.

Il resta silencieux.

— Je comprends, moi aussi, je me serai tirée vite fait après avoir fait un truc pareil.
— Je ne l'ai pas tué... souffla-t-il enfin.

L'inspectrice gloussa, l'air réellement amusée de la situation.

— D'accord, je t'avoue que c'est pas la première fois qu'on me dit ça mais dans ta situation, avec tout ce qu'on a contre toi, je suis curieuse de savoir comment tu vas t'en sortir.
— J'étais parti faire des courses et quand je suis rentré, il était dans mon appartement, mort.
— Sauf qu'on a du sang sur ta chaussure, tes empreintes sur le couteau qu'on a retrouvé dans ton évier...

En déballait les faits, la flic étala les différents clichés sur la table qui les séparait. Nathaniel reconnut ses baskets blanches et un couteau maculé de sang.

— Il a été tué entre 16 heures et 18 heures et même si on a une vidéo de surveillance de la supérette où tu as fait tes courses, tu n'y es que de 17h 22 à 17 heures 34. Ce qui laisse pas mal de temps avant pour tuer ce type.
— Je ne sais pas comment mes empreintes se sont retrouvées sur le couteau mais j'ai dû marcher dans le sang quand je suis rentré ! expliqua Nathaniel. Je ne l'ai pas tué !
— Ce sont des preuves directes mais on a aussi une foule de preuves circonstancielles ! argumenta l'inspectrice en augmentant le ton.

Elle se leva et sortit un autre dossier, d'autres photos desquelles, Nathaniel eut du mal à ne pas détourner le regard : le visage tuméfié et exsangue de Chris et notamment les hématomes qui ornaient son visage.

— Ces contusions datent de quelques jours, conséquence d'un passage à tabac dont tu es responsable ! Tous les copains de Christopher l'ont confirmé. Tu te serai vengé parce qu'il s'en est pris à ta copine...

Nathaniel serrait les dents et secoua la tête à deux doigts de craquer. Il resta silencieux quelques minutes, à se calmer et surtout, à réfléchir.

— J'ai une autre version de l'histoire...
— Je t'écoute.

L'inspectrice s'était rassise face à lui et croisa les bras et les jambes dans une attitude loin d'être ouverte mais au moins, elle ne l'interrompit pas.

— Chris et moi, on fait... faisait partie des Argonautes, sauf que j'avais l'intention de quitter le réseaux. Chris a menacé ma copine pour que je laisse tomber. J'avoue qu'après ce qu'il a fait, j'ai voulu me venger. Oui, je l'ai agressé mais j'ai aussi décidé de vouloir faire tomber le réseau. J'ai contacté l'un de vos collègues, le lieutenant Grégoire Thomas pour lui fournir toutes les infos que j'avais accumulées. Sauf que, d'une manière ou d'une autre, Jason l'a appris et il a voulu me faire taire.
— Jason ?
— Oui, le chef des Argonautes...

Nathaniel vit dans le regard de la femme qu'elle n'avait pas vraiment compris la référence à la mythologie grecque et il sentait bien qu'elle restait très perplexe face à cette histoire.

— Pourquoi il aurait voulu tuer Chris ?
— J'en sais rien, mais il était ambitieux, il a peut-être vu chez lui une menace.
— Et tu as des infos sur ton Jason, où est-ce qu'on pourrait le trouver ?
— Aucune. En trois ans, je n'ai jamais rien appris. Il est très discret et il n'y avait que Chris qui entrait en contact avec lui...
— OK, et les infos dont tu me parlais ?
— Elles sont à l'abri. C'est le seul truc qui me protègent. Si je vous les donne, je suis mort...

Nathaniel était persuadé que ce carnet était sa porte de secours et que, s'il avait une chance de s'en sortir, ça serait grâce à ça et il ne voulait pas les brader n'importe comment.
L'inspectrice soupira, l'ex-Argonaute pouvait voir à son expression de lassitude que ce que cette affaire provoquée.

— Écoute, tu devrais prendre un avocat pour te défendre. Si tu veux jouer cette carte du complot, tu en aura besoin...
— Est-ce que vous pourriez dire au lieutenant Thomas de venir me voir ?
— Je verrai...

Sans un reagrd pour son suspect principal, la femme rassembla toutes les photos et documents et quitta la pièce.
L'instant suivant, un agent vint le reconduire dans sa cellule et sa réflexion solitaire et angoissante reprit. S'il y avait quelqu'un qui pouvait l'aider, ça ne pouvait être que le flic. Il se connaissaient depuis des années et à leur dernière rencontre, le lieutenant Thomas lui avait proposé de tout balancer. Si Nathaniel avait imaginé une seconde comment tout ça aurait évolué par la suite, il aurait tout lâché à ce moment là.
Pour l'heure, c'était trop tard tard. Milla avait souffert, Chris était mort et lui se retrouvait être le bouc émissaire de toute cette machination.
Il avait un infime espoir que tout cela ne soit pas une fatalité. .

Il resta seul pendant plus d'une heure quand la porte de la cellule s'ouvrit. Une silhouette grande et fine apparut dans l'ouverture et les traits de l'inspecteur Thomas se dessinèrent : des cheveux noirs et courts et une épaisse monture de lunettes.

— C'est bon, tu peux nous laisser, lança-t-il à son collègue qui disparut dans le couloir.

Le flic referma la porte et plongea un peu plus la cellule dans l'obscurité. La seule source lumineuse était un seul néon faiblard.
Nathaniel eut un sourire sincère en voyant le lieutenant s'assoir près de lui.

— Tu as demandé à me voir ?
— Oui, vous vous souvenez de moi ? Vous m'aviez dit que vous pouviez m'aider...
— C'était avant que tu ne commettes un meurtre...
— Je ne l'ai pas tué ! C'est le chef des Argonautes qui l'a fait ! Mais j'ai accumulé un max d'infos en deux ans. Si je vous les donne, vous pourrez faire tomber le réseau et condamner Jason !
— OK, et il est où ce carnet ? Quelqu'un d'autres que toi sait où il se trouve ?
— Non, mais dès que j'ai un accord signé, je vous dis où il est !

Le lieutenant gloussa plusieurs fois et rejeta sa tête en arrière, de sorte à ce qu'elle repose contre le mur.

— T'es un malin toi. Je l'ai tout de suite senti. Je savais que ça allait poser problème à un moment ou un autre. Tu étais trop droit et trop honnête pour ce milieu mais l'intelligence n'a pas de prix, contrairement aux autres gars qui sont juste poussés par l'appât du gain.

Nathaniel eut un froncement de sourcil. Il n'aimait pas le ton léger du flic et encore moins ses propos et ce qu'ils laissaient entendre.

— Tout ça a cause du fille ! Nath...

Le lieutenant de police redressa sa tête et eut un sourire narquois et un regard moqueur pour l'ex-Argonaute.

— Enfoiré...

Thomas se releva et toisa le détenu d'un air menaçant et supérieur.

— Tu comprends maintenant que tu n'as aucune chance de t'en sortir, n'est-ce pas ? Alors si j'étais toi, je me ferais discret et j'avouerais tout. Sinon Milla en payera les conséquences...
— Espèce de...

Nathaniel, fou de rage se détendit comme un ressort et sauta à la gorge du chef des Argonauts qui recula vivement. Au même moment, deux autres agents de police en uniforme débarquèrent dans la cellule et maîtrisèrent le détenu qui se débattait comme un beau diable. Il crachait des insultes de haine envers Jason qui s'était éclipsé, victorieux

**

— Monsieur Larcher, votre avocat est arrivé.

Castiel releva la tête avec un air de soulagement. Plus tôt dans la journée, deux agents de police étaient venus le chercher, alors qu'il était en studio avec le groupe et l'avait conduit au commissariat sans lui donner la moindre explication. Par crainte autant que par réflexe, il avait exigé son avocat dans la foulée. La maison de Disque avait directement envoyé un avocat dans l'heure où celui-ci avait été demandé.

— Je peux savoir pourquoi mon client a été amené ici de force et devant témoin ?

La femme-flic qui venait de le suivre dans la salle d'interrogatoire n'avait même pas encore eu le temps de s'assoir que l'avocat contra-attaquait déjà. Le chanteur de Crowstorm se sentait un peu plus à l'aise en présence d'un tel requin.

— Il est interrogé dans le cadre du meurtre de Christipher Morrel qui a été retrouvé il y a deux jours à l'appartement de l'un de vos anciens camarades de lycée, expliqua l'inspectrice.

Castiel était sur le point de se défendre mais son avocat leva la main dans sa direction.

— Ne dites pas un mot. Quel est le rapport avec mon client. Un ancien camarade de lycée ne fait pas un complice de meurtre.
— D'accord mais on vous a vu quelques jours avant le meurtre en compagnie de M. Demarey. Comment vous l'expliquez ?

L'étudiant haussa les épaules et secoua la tête après avoir jeté un oeil à son aide judiciaire.

— Aucune idée ? Bon et ça...

L'inspectrice alluma une tablette et mis quelques secondes à trouver le bon document. Le son n'était pas génial mais Castiel avait déjà reconnu la voix, la sienne.

« Salut, C'est Toni Atorni qui m'a filé ton numéro. Je cherche un peu de divertissement pour une soirée dans trois jours. Rappelle moi à ce numéro. »

— On a relevé ce message sur la boîte vocale de notre victime ainsi que le numéro auquel il correspond.

Castiel sentit ses épaules s'affaisser contre sa volonté, ses mains étaient devenues moites et son pied gauche tressautait nerveusement. Il ne pouvait pas nier que c'était sa voix car une simple analyse vocale pourrait le confirmer et quant à son numéro de téléphone. Il n'avait pas pensé en utiliser un autre que le sien. Il n'avait pas imaginé dans quelle situation ce simple appel le conduirait.

— Et où est-ce que tout ça nous mène ? questionna l'avocat qui ne possédait pas toutes les informations.
— Cet appel a servi à organiser un piège à Christopher Morrel, piège auquel votre client est mêlé. Et bizarrement quelques jours plus tard, on le retrouve mort.
— Qu'est-ce que vous proposez ? renchérit le requin.
— Une simple déposition contre Nathaniel Demarey, c'est lui qui l'a agressé et c'est lui qui l'a tué. En échange, on donne à votre client l'immunité contre son témoignage.

Castiel n'avait plus la force d'ouvrir la bouche, totalement passif dans cet échange. Tout se chamboulait dans sa tête. Nathaniel, coupable, lui, complice, sa carrière, écroulée, la prison ? Son estomac n'avait jamais été aussi haut dans sa gorge et la nausée aussi proche de franchir ses lèvres.

— On exige aussi l'anonymat du témoignage. Mon client appartient à un groupe renommé et sa réputation ne doit pas être salie par cette affaire...
— On veut juste faire tomber l'assassin de Morell... Rien d'autre.
— Très bien, on attend les papiers avant de signer quoique ce soit.

L'inspectrice se releva vivement et quitta la pièce. Castiel resta seul avec son avocat.

— Ce n'est pas ce que vous croyez... réussit-il enfin à prononcer.
— Ne vous inquiétez pas, on s'en sort plutôt bien. Il faut penser avant tout à votre carrière et à votre réputation. Ils vont sûrement vous emmener en cellule une heure ou deux avant de revenir avec les papiers, d'accord ?

Le chanteur hocha la tête, éteint et impassible. Le soulagement se battait avec la honte, celle d'avoir trahi. Un agent de police vint le chercher et le conduisit vers les cellules du poste.

— Je le mets où celui-là ? Dans la 3 ?
— Nan, elle est pleine. Mets-le dans un 1, tant pis.

La lourde porte en métal grinça et Castiel entra dans une pièce sombre éclairée par une lumière gémissante. Il eut un sentiment d'angoisse à se voir enfermer et d'autant plus en apercevant une silhouette isolée dans un coin de la pièce. Le système de verrou se referma derrière lui et Castiel se retrouva apeuré et idiot. Tu parles d'une grande gueule qui fait le malin...
Il s'habitua à la semi-obscurité et avança jusqu'au banc qui faisait office de lit. L'autre type ouvrit les yeux et se redressa et le chanteur découvrit le visage décomposé de son ancien camarade de lycée.

— Nathaniel ?
— Castiel ? Qu'est-ce que tu fait là ?

Un peu rassuré à l'idée de ne pas se retrouver avec un criminel endurci, quoique... l'étudiant en musicologie s'assit près de l'ex-Argonaute, d'autant plus honteux de devoir lui avouer les raisons de sa présence ici.

— On m'a forcé la main pour témoigner contre toi. Ils ont l'enregistrement de l'appel que j'ai passé à Chris la semaine dernière.
— Je vois.
— Désolé mec.
— T'inquiète... De toute façon, je suis foutu depuis un sacré moment...

Nathalie reposa sa tête contre le mur et ferma les yeux. Tout espoir semblait avoir disparut de son être et Castiel douta un instant.

— Tu l'as tué ?

L'autre ne répondit pas, il se contenta de hausser les épaules et de se replonger dans son mutisme.

— Arrête, t'as pas fait ça, pas toi ! s'énerva Castiel.
— Vaut mieux que tout le monde le croit.
— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Nathaniel secoua la tête, les yeux fermés imperméables aux récriminations de son ancien camarade. Le mutisme du suspect ne fit qu'aggraver l'état de nerf du chanteur.

— T'es vraiment un pauvre con, le provoqua-t-il.

Quand il remarqua que son insulte n'entraina aucune réaction, il décida de pousser Nathaniel du bout du bras assez fort pour le faire basculer.

— Mais lâche-moi putain !
— Non, pas tant que tu ne m'aurais pas dit la vérité !
— La vérité est une grosse blague et moi, t'as raison, un pauvre con. J'me suis fait avoir en beauté.
— Raconte-moi.

Nathaniel hésita encore mais s'il venait à disparaître dans les méandres des institutions carcérales ou pire, au moins une personne connaîtrait la vérité.

— J'ai pas tué Chris. Il était mort quand je suis rentré chez moi. C'est Jason qui a monté le coup. Il vouait se débarrasser de Chris et de moi en me mettant tout ça sur le dos.
— Mais... et le flic que tu avais prévu de voir pour lui livrer les infos pour faire tomber les Argonautes ?
— Ah, tu vas rire... ricana Nathaniel. Le lieutenant Grégoire Thomas, que je devais voir, est la même personne que le chef des Argonautes. C'est lui, Jason.

Après avoir laissé une seconde à Castiel pour intégrer la nouvelle, l'ex-Argonaute reprit :

— Je me demandais... Je me demandais comment Jason pouvait savoir certains trucs comme les descentes des flics, l'histoire des Horses... Il était au coeur du système. Ce même système qui me condamne, tu comprends ?
— Et tu peux rien faire ? tenta Castiel. Le dénoncer ou je sais pas ?
— Non, refusa Nathaniel. Il est venu me voir. Soit je tombe avec mes secrets, soit il s'en prend à Milla et je sais maintenant qu'il est capable de tout.

L'ex-Argonaute baissa la tête, enfouit son visage entre ses mains et Castiel détourna pudiquement le regard de son camarade sanglotant. Lui aussi se sentait mal, les larmes aux yeux du sort qui attendait Nathaniel et celui de Milla qui restait en suspens. Il voulut dire quelques chose pour apaiser la peine de son camarade mais que dire quand on est condamné ? Finalement, il ne trouva pas les mots et les gardiens vinrent avorter toute tentative.

— Tu ne dois rien dire de tout ça à Milla, OK ? se reprit Nathaniel revenu à lui.
— Mais...
— C'est pour son bien, elle ne doit pas savoir !

Deux hommes en uniforme les firent se lever et Nathaniel fut menotté en vue d'être transféré.

— Promets-le moi ! Promet ! s'efforça t-il de répéter malgré les menottes et les agents qui le poussaient vers la sortie.
— OK, OK !!

Ils furent conduits dans le hall où le visage inquiet encadré de blond de Milla attendait. Son regard bleu anéanti courrait d'un individu à l'autre sans comprendre comment ni pourquoi ils se retrouvait là. Avant qu'elle n'ait pu prononcé un mot, un agent la coupa.

— On fait quoi d'eux ? demanda-til à l'inspectrice chargée de l'affaire.
— Demarey va au tribunal pour passer devant le juge et il va ensuite être transféré à la maison d'arrêt de Fresnois.
— Et lui ?
— Larcher est libre dès qu'il aura signé sa déposition contre Demarey. Comme convenu avec son avocat, il aura l'immunité et l'anonymat.

Le visage de Milla se fronça d'incompréhension. Elle se releva prête à vouloir des réponses quand Nathaniel fut conduit plus loin.

— Ne t'approche plus de moi Milla, lui cria-t-il en s'éloignant. Tu m'apportes que des merdes !

Il répéta ces mots jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière une porte. Des larmes de tristesse et d'incompréhension vinrent noyer le visage de l'étudiante en art qui se tourna vers Castiel. Il comprenait pourquoi Nathaniel avait agi ainsi, pour la protéger comme il lui avait demandé à de garder pour lui ce qu'il avait livré l'instant d'avant.

— Castiel, qu'est-ce qui se passe putain ! Je ne comprend plus rien... Tu as témoigné contre Nath...
— Milla, je suis désolé, je n'ai pas eu le choix mais...

La gifle qu'elle lui envoya avant même de pouvoir s'expliquer avait la force de désespoir et elle brisait à la fois le coeur de Castiel et leur amitié. La tête baissée, l'air con et traître, Castiel ne réagit pas. Peut-être qu'il était mieux que tout cela se termine ainsi, pour sa sécurité.

[Terminé][Amour Sucré][Nathaniel]TraumaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant