Partie 54

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Selem Aleykoum la famille.

Partie 54 :

La route était très longue et épuisante. Psychologique comme physiquement j'étais très mal. Est-ce que j'ai pris la bonne question de le quitter? Est-ce que j'ai bien fait de tout plaquer pour revenir à Paris? Est-ce que je vais pas regretter ma décision? Ces questions tournaient en boucle dans ma tête.

Du départ de Toulouse, Moha et Coumba se relayée. Quand un était fatigué l'autre prenait la route ainsi de suite. Un moment donnait j'me propose de conduire. De toute façon j'arrivais pas à fermer l'œil depuis qu'on a passé la pancarte de sortie de « Toulouse ». De plus, je voyais bien qu'ils étaient mort de fatigue l'un comme l'autre. On ne sait pas arrêter une seule fois sur une air d'autoroute pour éviter de perdre du temps.

Je prends donc le volant. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas conduit. Et oui, depuis que j'ai laissé ma voiture à Paris et que je suis venue à Toulouse Mike était devenue mon chauffeur attitrée.

Ils étaient tout les deux entrain de dormir. La route était noir et silencieuse. Seul le bruit du moteur m'accompagner. Je décide de mettre du Coran et plus particulièrement la sourate Yusuf et Al Baqara 🤍

                                       [...]

Je vois que sur le GPS on arrive bientôt à Paris et au même moment Moha se réveille :

Lui : Donne le volant, je prends les commandes.

Moi : Non t'inquiètes je peux continuer.

Lui : Non.

Moi : Pourquoi?

Lui : Je sais pourquoi j'te dis ça. Donne le volant. On arrive bientôt à Paris. Il va te falloir du courage pour affronter la réalité des choses petit soeur.

Moi : Quelle réalité?

Lui : De revenir dans ce quartier que tu as quittés du jour au lendemain pour atténuer ta souffrance. De revoir ses visages que tu as longtemps ignorer.

Moi : ...

Je mets mes feux de détresse et je m'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence pour pourvoir échanger avec lui. (Ah ne surtout pas faire les gars 💀)

Je me retrouve à l'arrière avec Coumba qui ronflé comme du n'importe quoi. J'essaye de dormir enfin je me forcer à dormir mais j'y arrivais pas. La fatigue commence à prendre place et je finis vraiment par m'endormir.

                                          [...]

Je sens qu'on me tapote le bras pour me réveiller. J'ouvre mes yeux et je me retrouve nez à nez avec leurs gros yeux braquée sur moi.

Coumba : On est arrivée.

Je me redresse et jette un regard sur ma droite. Je me rends compte que c'était vrai, c'était donc pas un rêve tout ça ? C'était vraiment réel ? Je suis de retour dans ce quartier ?

Je commençais à angoisser, mon ventre commençait à se nouée, mon rythme cardiaque s'accélérait. J'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. J'arrivais petit à petit plus à respirer on dirait qu'on était entrain de m'étouffer. Des sueurs froide me traverse tout le corps. Je me sentais très mal, je me sentais pas bien du tout.

Je n'entends que le son des battements de mon cœur qui s'emballent, ma tête est lourde, habitée par d'autres mots, par d'autre visage, un en particulier. J'avais l'impression de sombrer physiquement d'un seul coups, comme une chute dans le vide.
Je sors de la voiture pour trouver de l'air.
Je tombe sans faire un geste sur mes genoux.

Chronique d'Hawa : Il a détruit ma vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant