Lors de la première éclipse de chaque siècle naît un enfant avec un don particulier et convoité, inactif jusque sa majorité. Un être est ensuite désigné et obtient pour mission de protéger le porteur du pouvoir au péril de sa vie. Nous sommes au XXI...
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Chan resserra sa poigne sur le t-shirt qu'il tenait déjà fermement dans sa main. De l'autre, il s'accrochait durement au lavabo. Il releva lentement les yeux vers le miroir et observa son reflet d'un mauvais œil. Derrière lui, l'ombre était toujours là, partout où il se trouvait, partout où il regardait. Il poussa un hurlement et envoya valser son poing dans le verre. Il ne voulait plus la voir, elle le rendait fou, il la détestait.
Le t-shirt de Jeongin toujours en main, il se laissa tomber par terre et le serra contre son cœur. Il se recroquevilla contre lui-même, un premier sanglot s'échappant d'entre ses lèvres.
- Reviens... il souffla de sa voix cassée.
Chaque jour, il sombrait un peu plus. Chaque jour, il mourrait à petit feu, il avait des milliers de plaies partout dans le corps qui le lançaient si fort qu'il peinait à avancer. Son cœur était en miettes, il tenait à peine dans sa cage thoracique. Il ne rêvait que d'une chose, revoir Jeongin, l'avoir à nouveau près de lui. C'était son souhait le plus cher.
Tout doucement, une main se glissa dans son dos. Elle rejoignit son épaule puis ses cheveux. Il vit une ombre s'accroupir devant lui, et lorsqu'il releva les yeux, il sentit ses larmes redoubler.
- Jeongin...
- Je suis là Channie... il souffla en caressant tendrement sa joue.
Son teint était blafard, son sourire était presque éteint, mais ses yeux qui étaient posés sur lui, eux, brillaient encore. Chan serra les dents en l'observant. Même comme ça, il était beau. Même s'il avait diablement maigri et que ses yeux étaient cernés.
- Je t'imagine encore, pas vrai.. il souffla, glissant doucement ses doigts sur la pommette du garçon.
Ce dernier secoua négativement la tête. Cette fois-ci, il était bien présent. Le problème, c'était que Chan ne savait plus différencier le vrai du faux. C'était devenu bien trop difficile pour lui ces derniers temps. Alors, Jeongin attrapa sa nuque et vint presser ses lèvres contre les siennes, les mouvant presque immédiatement, lentement, tendrement. Le blond eut l'impression que tout ce qui l'avait embêté ces derniers temps se mettait en pause. Plus d'ombre, plus de voix, plus de peur, plus rien. Tout s'était tut le temps d'un instant, tout n'était plus que spectateur. Ce qu'il ressentait actuellement était bien trop réel pour que ce ne soit qu'une image.
Lorsqu'ils se détachèrent le souffle un peu court, Jeongin déposa son front contre celui du blond. Leurs yeux étaient restés fermés, comme s'ils profitaient encore de cette sensation.
- Tu me manques...
- Tu me manques aussi...
- Je deviens fou sans toi... souffla Chan en relevant la tête, et Jeongin lui offrit un regard triste.
