chapitre trente-troisième

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Jeongin sortit du véhicule et aida Chan à en faire de même, le pauvre souffrait encore de ses blessures. Ils se trouvaient devant la maison dans laquelle ils logeaient. Le véhicule dans lequel ils avaient voyagé était assez étrange, il était grand mais avait une forme d'ovale allongé. Il y avait plusieurs portes qui menaient à différentes banquettes, d'ailleurs, d'autres de ses amis sortirent de ces portes. L'ovale était surélevé, il ne touchait pas le sol et flottait. Jeongin le toisa avec une grimace, c'était vraiment particulier.

Yeonjun s'approcha d'eux, prêt à dire quelque chose, mais il se stoppa soudainement en les voyant.

- C'est quoi ce bordel...

Il attrapa le menton de Chan et le força à tourner la tête pour inspecter sa joue. Il tira ensuite sur son pull pour dégager son épaule et plissa les yeux, toisant le blond avec un air de méfiance. Enfin, il se tourna sans rien ajouter de plus et leur indiqua de récupérer leurs affaires dans la maison. Jeongin lança un regard à Chan, demandant silencieusement ce qu'il venait de se passer, mais l'autre haussa les épaules, il n'en avait pas la moindre idée.

Les garçons allèrent récupérer leurs affaires et suivirent Yeonjun et les enfants de la forêt jusque la gare dans laquelle ils s'étaient trouvé lors de leur arrivée. Plus ils approchaient, plus les élèves comprenaient ce qu'il se passait. Jeongin tourna la tête vers Beomgyu, celui-ci observait le sol, les épaules voûtées, Taehyun caressait tendrement son dos, comme s'il essayait d'apaiser sa peine. Il n'était pas difficile de deviner que les doutes du brun quant à leur possible départ s'avéraient fondés. La troupe s'arrêta à l'intérieur de la gare toujours aussi pleine de nature puis Soobin disparut le temps de passer un coup de fil avec un vieux téléphone.

Tout à coup, Jeongin sentit le corps de son meilleur ami se jeter contre le sien. Il le serra naturellement dans ses bras, bien qu'un peu troublé, et très vite, le corps du brunet fut secoué par des sanglots. Le fils de l'éclipse leva la tête vers Yeonjun qui les observait tristement.

- On doit vraiment partir ? il demanda, même s'il connaissait déjà la réponse.

- C'était le deal... Monsieur Kim a dit que vous devriez rentrer si des ennemis trouvaient votre position...

L'autre hocha la tête, oui, ça paraissait évident. Il comprenait mieux maintenant pourquoi ils avaient passé tant de temps loin de la civilisation de l'île, ils se cachaient... À la réalisation de leur départ, Jeongin sentit les larmes lui monter aux yeux. Mine de rien, il s'était habitué à cette île, à ses nouveaux amis, au retour de Beomgyu dans sa vie... Il avait beaucoup appris, beaucoup ri, vécu. C'était ici qu'il avait réalisé qu'il avait des sentiments pour Chan, qu'il l'avait embrassé pour la première fois aussi. Il avait appris à maîtriser ses pouvoirs, il les avait totalement éveillé, il avait appris à se méfier des apparences et à affronter le danger de la bonne manière. Yeonjun avait beau imaginer qu'il avait fait n'importe quoi, il avait pourtant réussi sa mission haut la main, bien qu'elle ne soit pas totalement terminée.

Jeongin n'avait pas de regret, il n'avait passé que quelques semaines ici, il avait tout de même la sensation d'avoir beaucoup grandi. Il était passé par un nombre incalculable d'émotions, de peurs, de situations, mais il ne les regrettait pas, elles faisaient de lui le garçon qu'il était aujourd'hui et qu'il serait dans le futur. Mais malgré tout ça, il n'en restait pas moins que ce départ et ces au revoir étaient déchirants et précipités, bien trop précipités.

Le brun serrait son meilleur ami dans ses bras, tentant d'ignorer les pleurs du plus jeune qui lui donnaient envie de fondre en larmes à son tour. Beomgyu releva la tête à l'annonce de l'arrivée du train. Ses yeux étaient rouges, son nez coulait, il avait l'air détruit. Après tout, il avait déjà perdu son meilleur ami une fois, il n'avait pas envie que ça recommence... Bien qu'il ai toujours su que Jeongin repartirait un jour, il avait également toujours su que le résultat serait le même, il aurait et avait effectivement mal.

𝗘𝗖𝗟𝗜𝗣𝗦𝗘 ; jeongchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant