chapitre trente-huitième

577 99 69
                                    

⊹ ϟ

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

⊹ ϟ

La punition était tombée le lendemain. Ils devaient juste ranger les salles de sport tous les soirs pendant deux semaines, rien de bien méchant. À huit, ça ne leur prendrait vraiment pas beaucoup de temps. Ils jugeaient que Monsieur Kim avait pour une fois été assez juste.

Ça avait été une assez bonne nouvelle pour démarrer la journée, mais Jeongin avait pourtant senti son mauvais pressentiment de la veille revenir au galop. Et alors qu'il était à son apogée, il s'était très vite révélé juste, lorsque le rouge s'était approché de Chan pour pouvoir terminer leur conversation de la veille et que celui-ci l'avait royalement ignoré. Il lui avait à peine jeté un regard avant de rejoindre sa chambre et Jeongin avait senti son cœur se fissurer dans sa poitrine. Qu'est-ce qu'il se passait encore ? Il ferma les yeux, planté au milieu de leur petit salon, les poings serrés, il ravala courageusement ses larmes et retourna dans sa chambre, espérant sincèrement que cette situation se dégagerait rapidement et que Chan viendrait lui faire part de son problème, même si au fond il savait très bien de quoi il s'agissait.

Jeongin savait que le blond ne lui dirait pas, ou peut-être lorsqu'il serait prêt, et il se disait que peut-être, s'il lui laissait l'espace nécessaire, alors il serait rassuré et l'éviterait moins. Il pouvait bien ne rien lui dire, mais agir comme s'il n'existait pas c'était une véritable torture.

Ce fut donc ce que fit le rouge. Il laissa Chan tranquille car il avait parfaitement compris le message. Il ne l'aborda pas, ne l'approcha pas et se retint de l'observer pour ne pas le mettre mal à l'aise pendant toute une semaine. Il resta le plus possible dans sa chambre où il passa beaucoup de temps à cogiter. Tout allait bien encore deux jours auparavant, tout était parfait, qu'est-ce qui avait changé ?

Au fond, il savait ce qui avait changé. La supposition de Jisung avait bousculé le petit quotidien secret qu'ils avaient instauré. Car il avait mit le doute, il avait créé de l'inquiétude, et maintenant, Chan avait probablement peur. Peut-être que lui, contrairement à Jeongin, il n'était pas prêt à assumer tout ça. Peut-être qu'il ne ressentait pas de sentiments pour lui, qu'ils n'étaient pas assez forts du moins, peut-être qu'au fond, c'était lui qui avait eu envie de passer le temps.

Jeongin laissa sa tête plonger dans ses bras, les larmes aux yeux. Peut-être qu'il s'était fait trop d'espoir, qu'il avait mal interprété tout ces gestes. Mais pourtant, Chan était si réceptif en sa présence... Son cœur battait si vite... Il fallait qu'il garde espoir, il fallait qu'il soit fort, mais c'était difficile de l'être. Jeongin n'avait jamais été comme ça, fort et courageux, il avait toujours été apeuré et bien caché, un membre des faibles qui évitent les problèmes, et même si certaines pulsions l'avaient mené à devoir se défendre ou défendre ses amis, il se savait toujours très faible, surtout mentalement.

Tout ça ne faisait qu'être une preuve supplémentaire, il était au bord des larmes pour une histoire totalement ridicule, une aventure futile qui n'avait duré que quelques malheureux jours, quelques malheureux baisers échangés qui avaient visiblement une signification complètement différente des deux côtés. Jeongin avait mal au coeur, ça faisait déjà une longue semaine que Chan l'ignorait, ça ne changeait pas. Il était gêné en sa présence, il le fuyait comme la peste et le pire c'était que tout le monde l'avait remarqué. Ils avaient tous vu à quel point l'éloignement de Chan touchait Jeongin, et même s'ils essayaient d'être gentils avec lui en le soutenant et en lui demandant si ça allait, c'était encore plus dur. Indirectement, ils rappelaient sans cesse au rouge que non, ça n'allait pas. Que cette situation le pesait et que son cœur tentait difficilement de tenir le coup et de rester intacte alors qu'il était meurtri.

𝗘𝗖𝗟𝗜𝗣𝗦𝗘 ; jeongchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant