Lors de la première éclipse de chaque siècle naît un enfant avec un don particulier et convoité, inactif jusque sa majorité. Un être est ensuite désigné et obtient pour mission de protéger le porteur du pouvoir au péril de sa vie. Nous sommes au XXI...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
✧ 〄
Il faisait chaud, mais de façon douce. Les bras rassurants de Chan entouraient son corps et ils étaient emmitouflés sous les couvertures aussi moelleuses que les coussins. En somme, une douce nuit. Cependant, Jeongin ne trouvait pas le sommeil. Il avait l'étrange sensation que quelque chose clochait.
Ainsi, il papillonna doucement des yeux jusqu'à les ouvrir complètement. Le garçon aux cheveux rouges bailla. Il jeta un coup d'œil à Chan qui dormait paisiblement contre lui, puis, sur un coup de tête, il se leva et se dégagea du lit.
Jeongin avança, sans vraiment avoir de but quelconque. Il resta là, à fixer le vide un instant, avant qu'une brise ne vienne secouer les mèches ondulées de ses cheveux. Ses yeux se tournèrent vers la porte d'entrée de la chambre et ses sourcils se surélevèrent de curiosité. Il enjamba les quelques objets qui s'entassaient au sol ces derniers jours afin de rejoindre la porte puis vint en enclencher la poignée.
La porte s'ouvrît lentement, brisant le silence d'un grincement aigu. Jeongin sentit le vent frais frapper son visage et secouer ses mèches dans tous les sens. Les yeux grands ouverts, le garçon inspirait profondément, la surprise et l'émerveillement ayant accéléré son souffle.
Il fit un premier pas, laissant son pied nu s'enfoncer dans le sable tiède. Puis, il avança encore, se déplaça entre les dunes rousses et brunes qui s'élevaient aux alentours. Au loin, il y avait de grands arbres aux couleurs chaudes eux aussi. Son ouïe fut soudain chatouillée par des sons mécaniques, alors il grimpa sur une dune au pas de course. Une fois en haut, il posa ses yeux sur une ville immense, ayant l'air faite majoritairement de matériaux métalliques. Il était émerveillé, et en même temps, curieux.
Dans son dos, un air chaud vint s'échouer contre la peau de sa nuque, alors que quelques maigres gouttes commencèrent à tomber du ciel.
Jeongin se tourna, il dû lever les yeux pour voir pleinement le spectacle. Des voiles, gigantesques, majestueuses, disparaissant sous les flammes d'un brasier qui l'émerveillait tout autant. Il était grand, beau, puissant, et dansait dans le reflet de ses prunelles qui brillaient tant il appréciait ce qu'il voyait. C'était comme un dragon ou un immense phœnix dont les ailes enflammées battaient dans les airs.
La pluie qui n'était que gouttelettes jusqu'ici s'affola progressivement, jusqu'à se déchaîner au-dessus de Jeongin, dont la peau des bras rougissait sous les claquements des gouttes fraîches. Il leva les yeux vers le ciel, ses cheveux trempés barrant partiellement sa vue, mais seules les étoiles brillantes ne l'accueillirent. Et, lorsque ses prunelles s'abaissèrent à nouveau, il se trouvait entre deux grandes haies parfaitement taillées, créant un couloir dont il était incapable de voir la fin.
Le rouge observa au loin, dans la pénombre qui engouffrait le chemin loin devant lui, puis son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il fit un pas, un autre, accéléra, plus vite, jusqu'à se mettre à courir, s'enfonçant à son tour dans la sombre atmosphère. Pourtant, plus il avançait, plus le chemin s'éclairait. C'était comme si une lumière faible était plantée sur lui et suivait le moindre de ses mouvements.
