chapitre quatrième

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Lorsqu'il reprit connaissance, la tête de Jeongin le lançait douloureusement. Il se sentait lourd, courbaturé, il avait des millions de petites fourmis partout dans le corps et c'était désagréable.

Il comprit à l'humidité de la surface sur laquelle il se trouvait qu'il n'était plus dans sa chambre. Lentement, il rouvrit les yeux et se redressa. Ce qui le frappa premièrement fut probablement la façon dont les grands arbres cachaient les rayons de la lune. En effet, il faisait très sombre.

Il y avait pile assez de lumière pour qu'il y voit autour de lui, mais pas à plus de quelques mètres. Il frotta ses yeux et sentit soudainement les larmes lui monter. Où était-il ? Comment était-il arrivé ici ? Est-ce que ce qu'il s'était passé chez lui avait été un rêve, ou est-ce que ça s'était vraiment passé ? Des tas de questions venaient embaumer son esprit et elles renforçaient son mal de crâne. Il était perdu, seul, ne savait pas où se trouvait Mamie et puis il n'était pas forcément très rassuré ici.

Perdu, Jeongin plongea sa main dans sa poche pour en sortir son téléphone. Il alluma le flash et vérifia rapidement s'il avait du réseau. Bien sûr, ç'aurait été trop beau pour être vrai. Il n'en avait pas, il était plus d'une heure du matin et pour finir, il était bientôt à court de batterie.

L'adolescent grogna, il n'avait pas assez de soucis comme ça bien sûr, il fallait que la vie s'acharne encore sur lui. Néanmoins, il s'empêcha de pleurer sur son sort, ce n'était pas le moment. Qui sait quel danger il pouvait courir, seul au beau milieu d'une forêt ? Il se redressa sur ses jambes et sentit que la fatigue tirait d'ors et déjà ses muscles. Il se rendit compte que son lit lui manquait terriblement.

Alors qu'il se mettait à avancer dans l'espoir de trouver la sortie de cette forêt, il se mit à repenser à tout ce qui lui était apparemment arrivé. Les billes violettes brillantes qui faisaient offices d'yeux aux trolls qui l'avaient attaqué lui revinrent en mémoire et il sentit un désagréable frisson se répandre dans son dos. Ces bêtes effrayantes le dégoûtaient, il était sûr de faire des cauchemars.

Plus il avançait, plus il avait l'impression de tourner en rond. Il y avait une cabane, puis une autre qui était exactement pareille. Il avait l'impression de devenir fou, de ne même plus marcher droit, de faire des tours et des détours sans même s'en rendre compte.

Jeongin détestait ce sentiment, celui de perdre la raison et d'en avoir conscience. Il se sentait ridicule, incapable de se raisonner lui même, d'arrêter de voir toutes ces choses bizarres, de se réveiller. Il se laissait emporter dans une folie évidente, les trolls, la magie, la télépathie, ça n'existait pas !

Après avoir poussé un profond soupir, Jeongin décida de changer de direction, au cas où il tournait réellement en rond. Il soupira presque de soulagement en voyant le paysage changer un peu, au moins cette fois-ci il avait vraiment avancé. Une grande cabane différente de toutes les autres se dressait devant lui. Néanmoins, elle n'était pas des plus accueillantes, elle était délabrée et possédait probablement tous les critères clichés d'une maison hantée : toiles d'araignées, bois qui craque, volet qui grince, vitres et planches cassées...

𝗘𝗖𝗟𝗜𝗣𝗦𝗘 ; jeongchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant