Chapitre 18 - Une escorte de marchand pas banale

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Le lendemain du concourt, j'étais fin prêt pour me lancer dans la quête d'escorte. J'avais remplis la paperasse et me dirigeai à présent vers le lieu de départ du voyage, à L'Est de la ville. J'étais heureux ce matin pour des raisons qui m'échappaient, après tout, pas besoin de raison pour être heureux. Sur le chemin, je répandais bonne humeur autour de moi.

« Bien le bonjour cher fleuriste, n'est-ce dont pas une excellente journée pour travailler ? »

« Si vous le dites » répondit-il en riant.

« Et vous jolie dame, votre parfum embaume mes sens et me ravie de joie »

La femme à qui je m'étais adresser souri et gloussa en rejoignant ses amies. Je n'avais jamais eu beaucoup de chance avec la gente féminine. Mes manières seraient trop chevaleresques ? Je me perdis dans mes pensées dans mon élan de joie.

En arrivant devant la charrette tirée par deux étalons, je présentai mon papier au cochet puis il m'informa que nous partions d'ici 5h, quand midi sera passé. Dans cette région, les créatures et bêtes sortaient plus tard dans la nuit et restaient sur les routes plus longtemps. Cela me laissait le temps de manger un bout puis pourquoi pas me délecter d'une bière fraîche. Loin de moi l'idée d'être ivre durant mon travail mais mes idées et mon sens du combat étaient plus aiguisés avec une légère dose d'alcool. Je veillais à ne pas trop m'y habituer en revanche car l'alcool déstabilisait l'équilibre du mana dans le corps. Je patientai au bar, discutant à tout va à qui voulais m'entendre. C'est ainsi que je cueilli des informations concernant le chemin que nous empruntions. La charrette s'arrêtais dans un lieu oublié où gisaient de nombreux cristaux magiques, il s'agissait d'une mine aménagée qui avait été envahie par les monstres il y a plusieurs lunes. Aujourd'hui, on disait que les monstres étaient partis mais il y avait toujours un risque. Notre destination finale, le village de 'Chalare ' avait une guilde associé à 'Verdoyante' qui protégeait la zone. Idéal pour stocker quelque richesses et sans doute était-il le but de mon escorte.

En sortant du bar, je vis des ingénieurs installer un tout nouvel appareil sur un fin pilier. Ils venaient sans doute de la cité robotique pour crée un tel appareil mêlant technologie et savoirs anciens. J'assistai à la scène au côté de quelques passants. Quand ils eurent terminé, ils actionnèrent le câble de dérivation qui menait à un cristal magique et une douce musique flotta dans l'air ! Incroyable ces ingénieurs, ils étaient parvenus à enfermer des musiciens dans une si petite boite ! Je pris le temps de demander des informations aux ingénieurs qui s'avérèrent fort compliqués mais j'ai pris des notes que voici : Le son est une onde qui pouvais être répliqué à l'aide de la résonnance du mana. En stockant dans des capsules de mana des ondes identiques aux musiques voulant être écouté. On pouvait entendre ces musiques, diffusées à l'aide d'un amplificateur basique. J'avais pris note pour mes recherches sur le mana mais j'étais loin d'en connaître toute les facettes.

Peu de temps après, un mercenaire et deux nobles rejoignirent la charrette à escorter.

« Eh bien mes brave, nous avons de la route à faire, nous partons tout de suite » dis l'un des nobles richement vêtu de vert et d'or.

« Alors partons » répondis un mercenaire.

Je procédai à ranger mes affaires sur la charrette et m'asseyais au côté du cocher.

Nous partîmes confiant, sur les routes de la mine abandonnée.

Nous parcoururent quelque 20km sans encombre, la route sinueuse restait dans des sentiers connus.

« Nous nous arrêterons devant la montagne du vent à 50km pour nous reposer, il ne devrais pas y avoir trop de problèmes à cet endroit »

J'acquiesçais les mots du cocher. A mesure que nous approchions de la montagne, un brouillard vint s'installer, lentement. Comme la fin d'un spectacle joyeux, cachant les rayons du soleil de notre chemin. Bientôt, nous ne discernâmes qu'à une vingtaine de mètres devant nous. Que cachais cette montagne ?

« Ce brouillard, ni faites pas attention, ce n'est qu'un léger dérangement et ça nous rend invisible aux monstres »

« Une attaque pourrai survenir ! » répondis-je rapidement.

« J'ai de bonnes raison de croire que rien ne nous attaquera »

« Et qu'est-ce qui vous fait dire ça ? »

« Eh bien, dans la charrette . . . » Avant que le cocher n'en dévoile d'avantage, un des nobles l'arrêta dans sa lancée.

« Il en est assez, contentez-vous de conduire je vous prie »

Me plongeant dans des questionnements sur la nature de notre chargement, je vis la montagne venir à nous. Du moins je la sentais. Une profonde aura arcanique émanait de ce lieu. Nous nous arrêtâmes comme convenu et j'installai le nécessaire pour camper. Les nobles disposaient de matelas quand je dormais à même le sol. La nuit n'avais pas dissipé le brouillard qui s'était épaissi, je craignais une attaque de monstres et restait aux aguets, à l'écoute de tout son suspect. C'est vers 2h que je discernai des sons étranges. Je sorti de ma tente et guetta l'horizon au plus loin que le brouillard me le permettait, il n'y avait rien. J'assemblai la formule de la boule de feu pour percer ce nuage de sa lumière. A la lueur de la flamme qui jaillissait de ma main, je vis du mouvement vers la charrette. J'approchai. Une forme noir émergea de la charrette et s'éclipsa dans les airs, ne laissant nulles traces au sol. Qu'est-ce que je venais de voir ? Serait-ce de quoi parlais le cocher ? Je restai sur mes gardes un moment, contemplant l'obscurité qui m'entoura. Rien ne vint à ma rencontre. Ainsi, je retournai me reposer mais pris le temps d'invoquer mon esprit de feu et lui indiquai de monter la garde.

Au réveil, rien n'avais changé, tout semblais parfaitement normal.

« Qui as-t-il dans la charrette, j'ai entendu des bruits cette nuit » demandais-je au noble.

« Allons, vous êtes payé pour notre protection, pas pour nous questionner, n'y faites pas attention et tout se passera sans encombre j'en suis sûr. »

Les mots qu'il avait employé me mettaient en alerte ainsi je restai sur la défensive et entrepris de ranger les divers affaires du campement. Nous reprîmes la route peu de temps après.

« Foutu mélasse, on dirait qu'elle nous suit depuis qu'on est arrivé ici » pesta le cocher.

A peine avions nous fais quelque centaines de mètres qu'une meute de loups sauvages et larges croisa notre route. Ils nous guettèrent du regard puis se dissipèrent rapidement. Quelque chose les avaient poussés à ne pas attaquer.

« On a eu chaud »

« Ne vous en faites pas je vous aurai protégé sans souci, j'ai affronté bien pire » dis-je en souriant.

« Encore 100km dans cette direction et nous serons à la mine »

Le cocher ne s'était pas alarmé face aux loups, il était resté bien calme pour un danger imminent.

Nous traversâmes une petite forêt qui contournait la montagne du vent où nous trouvâmes moult animaux sauvages, créatures fuyantes et étrangement, aucun son d'insecte ou d'oiseau. Ce lourd silence était ponctué par les roues de la charrette qui craquelaient les petites pierres.

Ce silence me rappela les funérailles qui étaient menées au village, dans un calme relatif.

Après avoir traversé la forêt, il ne nous restait que 70km à parcourir. Et tout se passais pour le mieux.

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