Chapitre 11 - Le voyage du héro

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Je louai une monture à un prix modeste à l'écurie puis je retraçai mon itinéraire, mon équipement dans ma besace. J'avais emporté avec moi quelques ingrédients rare afin de réaliser de nouvelles potion, ainsi qu'une nouvelle dague que je m'étais forgé.

Une dague de chaque côté de mon ceinturon, je me dirigeai vers la forêt pour démarrer mon voyage. Mon cheval étais des plus ordinaire et pourrai supporter une autre personne à l'arrière. Après avoir parcouru quelque 600 mètres dans une clairière, j'entrai dans la forêt. Les arbres qui poussaient là couvraient de leurs feuilles chaque centimètre de soleil, me laissant dans la pénombre. Il ne fallait pas se tromper d'embranchement ou vous pourriez atterrir dans une fosse ou un piège de chasseur. La faune était florissante et on entendait de nombreux bruits d'animaux sauvages. En prenant mon temps, j'aperçu quelques sangliers que je tuai de mes boules de feu pour y récupérer la peau. Je comptai en faire des parchemins à l'évidence.

Puis, au niveau d'indicatifs de panneau, je rencontrai un homme. A sa tenue cadrée je dirais que c'est un agent de l'état.

"Que cherchez-vous mon brave ?"

"Je recueil des témoignages sur une enquête mon bon monsieur

"Auriez-vous quelque temps à m'accorder ?"

"Bien évidement, que souhaitez-vous savoir ?"

"Laissez-moi vous expliquer, depuis près de 15 jours, des hommes disparaissent dans cette forêt et nul ne sait où vont ces hommes. Toutefois il y a 3 jours, un homme fût retrouvé, complétement vidé de toute vitalité. Il faut savoir que cette forêt couvre quelque 40% du territoire sud ce qui la rend difficile à fouiller

"Il balbutiait des mots dans un langage inconnu, nous cherchons activement un traducteur qui pourrai nous aider

"Auriez-vous des compétences en linguistique ?"

Il était juste de dire que l'apprentissage d'une langue était fort compliqué dans la mesure où il fallait assimiler les formules arcanique qui étaient déjà peu aisées. Certaine langue pouvaient amplifier certain sortilège encore fallait-il la maîtriser.

"Je regrette mais non mon brave, je ne pratique que ma langue natale"

"C'est bien dommage, aussi, pourriez-vous reporter à l'agence de la prochaine ville si vous rencontreriez quelque anomalies, nous vous en serons redevable bien entendu".

"J'accepte sans soucis, bon courage dans votre quête"

Et je continuai ma route à dos de cheval, me remémorant les mots de l'agent. Ces disparitions pouvaient être l'œuvre d'humains comme de bête, il fallait rester prudent face à a toute irrégularité dans la nature. La prochaine ville était à 30km et il s'agissait d'une ville majeure.

Les passages labyrinthiques de la forêt commençais à me perdre, je m'étais tromper de croisement et avais rebroussé chemin puis le panneau semblait avoir changé. La fatigue me guettais pensais-je. Cela faisait 5 heures que j'étais entré dans cette forêt gigantesque et je me perdais sans cesse.

Puis je trouvai une petite tour qui semblait inhabité vue d'ici. Des arbres géants entouraient cette tour qui avais l'air petite à leur côté mais qui s'avérai relativement grande une fois plus proche. Je pénétrai dans le jardin qui était jonché d'ingrédients alchimiques. De la belladone, du Marive, des Noncoires, je décidai d'en cueillir quelque un. Soudain, ma vue se brouilla, je devins lourd et fatigué puis la dernière chose que je vus avant de m'évanouir fût un gaz vert fluorescent qui embaumais le sol.

Je me réveillai dans une chambre obscure. Une bougie était accrochée auprès d'une porte de barreau de métal. Cela ressemblais d'avantage à un donjon une fois mes yeux habitués à l'obscurité. Puis je regardai vers la droite et un sourire d'un blanc éclatant me fixa dans la pénombre. Je restai pétrifié de surprise. Un œil jaune vitreux s'ouvra, suivi d'un œil rouge injecté de sang. L'individu ou plutôt la chose qui me regardaient avait une tête en forme de citrouille et quelques cheveux grisonnants sur le crâne.

"Réveillé mon petit ? J'espère que Denis c'est bien occupé de toi ?"

De qui est-ce qu'il voulait parler, il n'y avait personne d'autre dans la pièce. Puis mes yeux glissèrent à gauche de mon lit. Il y avait une tête de sanglier sur un oreiller qui me fixait de ses yeux vitreux.

"Bah oui Denis !" cria l'homme à tête de citrouille dans un cri strident. Il semblait complétement aliéné.

"Qu'allez-vous faire de moi ?"

"Oh mais voyons vous le savez bien. Vous êtes malade, il faut vous soigner et vous resterez ici pour votre traitement" répondis en souriant à pleine dent l'homme.

Puis je me rendormis d'un coup, comme frappé par le sommeil. Je me leva le lendemain, je le sus au soleil qui dessinais une ombre sur la fenêtre barré de ma chambre. J'étais encore attaché au lit. Comme un oiseau dans sa cage, je demeurai sous les crocs du loup. Qui était cet homme mystérieux ? Qu'entendait-il par traitement ? Allait-il me torturer ?

Puis un gaz jaunâtre s'insinua à travers les barreaux de la porte d'entrée. Bientôt, le gaz se répandit dans toute la pièce. Et je fis un rêve. J'étais sur une barque avec mon frère, tout se passai très vitre comme des flashs. Une bête ailée attaqua notre barque suivie d'une créature marine. Je revivais cet instant-là, une fois encore et tout se passai tels que dans mes souvenirs. La scène se répéta et je revis une fois encore mon frère être emporté par les créatures alors que je criais à son adresse. Et la scène se répéta encore, tel un film qu'on remontait sans cesse. Je sentais la douleur s'accroître à chaque fois que la visionnais. Cela dura ainsi pendant un temps qui me semblait infini. J'avais traversé la douleur de le perdre, la haine de mon incapacité à l'aider puis encore la douleur de le perdre. Quand je me réveillai, mon corps tremblais comme une feuille et mes yeux vibraient des émotions que je venais de vivre.

J'étais à présent dans une sorte de salle à manger. Des têtes de toute sorte étaient sur chaque place de la table. Elles semblaient fraîchement coupés. Les visions d'horreur ne s'arrêtaient pas. L'homme dont les yeux me perturbaient profondément me regardait d'un regard sombre, comme si il regardait un morceau de viande ou un cadavre. Etais-je encore en train de rêver ? Mes mains n'étaient pas attachées. Dans un élan de courage je créai une boule de feu de ma main droite, à l'instant où j'allais la projeter, l'homme me pris le bras et le plia dans un angle improbable ce qui me fis hurler de douleur. Il s'était déplacé du fond de la table à moi en un clin d'œil. Je ne l'avais pas vu se lever.

"Voyons mon cher, vous allez offenser nos invités ! Il vous faut sourire après ce que vous avez vécu. C'est le premier pas vers votre libération."

Il allait me libérer ? Je me détendis malgré ma douleur au bras que je tenais de ma main valide.

"Qu'est-ce que vous m'avez fait ? J'ai vu mon passé encore et encore comme un cauchemar qui n'en finirai pas "

"C'est ce que je dis ! Votre libération psychologique !

"Je vais vous aider à détruire les barrières de votre esprit qui vous limites, il vous faut le supporter ou vous ne vivrez pas pour en faire l'expérience" Dit-il encore souriant.

Evolutionis Player [Fr]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant