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Chapitre 43 - Voile de mystère

Ma vision ne m'avait pas trompé, c'était bien mon sadique tortionnaire qui m'avait autrefois détenu, empoisonné et terrorisé. Le monde était encore bien flou autour de moi. Etais-ce dont une simple hallucination liée à la potion ?

La peur qui me prend actuellement aux entrailles m'indique le contraire. Je dois retrouver Ratvert pour le prévenir, par simple précaution.

Montant l'escalier qui menait à la chambre, je découvris son lit vide. Je l'avais vu allongé en sortant, il ne doit pas être loin. Je guettai à la fenêtre, aucun mouvement. J'avais comme un sentiment de déjà vu fort dérangeant, mon instinct me faisais signe que quelque chose ne tournait pas rond.

Quittant l'hôtel avec mon équipement, la charge était légère avec ma prothèse, bien que nombre de mes cicatrices n'étaient protégées par de simple bandages à l'onguent.

Ma dague sur laquelle j'avais gravé des runes de feu était encore aiguisée et ma poudrière avait une munition chargée. Paré à toute éventualité !

Je suivais sa piste, me perdant aisément dans les rues sombres qui se croisaient et s'emmêlaient. Ratvert n'avait pas pris sa lame mais il se battait autrefois à mains nues donc je me doutais qu'il pourrait se défendre.

Du côté de Ratvert

J'ai eu chaud ! J'ai réussi à m'enfuir de la rue sans soucis avec les autorités, l'incendie ? Ah oui en effet j'ai mis le feu au bar qui m'a si chaleureusement offert à boire. Faut dire que c'était fort, à ça ! Et si je me trouvais un petit endroit sympa où me délecter d'un peu de sang, cela m'avait ouvert la soif. C'est à 200m plus loin que je vis ce qui m'abreuverait, il y avait dans un enclot, d'étranges animaux, tel des agneaux ils étaient petit mais tendre avec un cou comme un cygne. A leur vue, mes crocs s'étaient sortis pour dépasser de ma bouche.

Observant si leur détenteur était autour, je compris qu'il n'y avait aucun accros à puiser un peu de sang. Je m'y approchais. Attendant quelques minutes, je passai à l'acte. Attrapant au cou l'une des bêtes, je plantai mes crocs profondément, aucune goutte ne fût gâchée. Je pompais ainsi du sang au goût sucré et complexe pendant je pense 15 secondes, la tête tournant légèrement par cet effet enivrant puis passais à une autre bête. Quel délice ! Le doux gout du sang après avoir bût quelques breuvages était fort agréable.

Soudain, je sentais une présence autour de moi, j'arrêtai de me nourrir pour renifler l'air. Le goût cuivré du sang emplissait mon nez ce qui rendais ma détection inefficace. Peu importe ! C'était surement un passant...

Une brume verdâtre s'éleva du sol de l'enclot. Ne m'en rendant pas compte, je continuai le repas. Tout devint lourd et je sombrai quelque secondes plus tard, dans le néant.

Du côté D'Evo

Une heure plus tard, je n'avais toujours pas retrouvé la trace de Ratvert. Il était peut être sorti de la ville pour se nourrir ? Je le retrouverai dans la journée, nous avions rendez-vous au centre d'entrainement magique. Je n'avais jamais suivi de cours depuis mes débuts en tant qu'aventurier mage. Curieux d'en découvrir le résultat, j'avais hâte d'y être. La somme modique de 200 pièces par jour devait être réglé pour assister aux enseignement par les mages aguerris, je peux me le permettre avec l'essor de mon usine de potion.

Il était 6h30 du matin lorsque je me rendis dans un café afin de trouver un déjeuner correct. Je mangeai du fromage de Vatto fort crémeux quand j'ouvris le magasin magique de mon système. Avec 48 000 pièces d'or je pourrais m'offrir quelque chose. « Armure à vibration », « Graine de sourgo », « coiffe du chef orc », les objets étaient nombreux et divers. Leur coûts était relativement élevé ainsi je pensais à prendre un parchemin ou un livre de magie. Je déroulais les onglets quand je vis un grimoire nommé « Le nizereur » à la reliure ouvragée et dont la page de couverture représentais un sablier qui se retourne tout seul.