Chapitre 14

2K 111 12
                                    

Ilaria

-Ouvre la et réponds-moi. Comment ça se fait que tu saches te battre ?

Je continue de regarder devant moi pour éviter de lui accorder le moindre regard.

-Il est écrit nulle part que je suis dans l'obligation de te raconter ma vie donc fiche moi de la paix.

-À quel moment tu as commencé à avoir une telle grande gueule ?

-Je ne vais te laisser continuer à me malmener comme tu le fais et de plus, tu es irrespectueux envers moi donc je le serai également envers toi.

Il lance un juron inaudible en italien sans lâcher la route du regard. Seul Dieu sait tous les injures qu'il est en train de me lancer en ce moment. Son index gauche continue de faire son bruit incessant sur le tableau de bord.

-Tu pourrais arrêter de faire ça, s'il te plaît ?

-C'est ma voiture, je fais ce que je veux. T'es pas contente, tu descends.

Je me mords le coin de la lèvre pour éviter de faire sortir une connerie.

Non, j'en ai marre.

Je lève ma jambe et pose mon pied sur le frein que j'appuie brutalement pour arrêter la voiture. Je fais descendre le frein à main puis mets la voiture au point mort. Continuant sur ma lancée, je saute sur lui pour le plaquer contre son siège et pointe son opinel en direction de sa gorge.

-Ti ho già detto di parlarmi con rispetto, dis-je en le fixant dans les yeux. (Je t’ai déjà dit de me parler avec respect)

Un sourire malicieux apparaît sur ses lèvres alors que je mattendais à le voir déstabilisé. Tout d'un coup, il passe sa main derrière moi pour coller le canon de son arme sur mon occiput.

Fais chier.

-Chi sarà il più veloce di noi, secondo te? (Qui sera le plus rapide de nous, d'après toi ?)

Il pose cette question en ramenant mon visage près du sien.

-Nous pouvons tellement faire plier tous nos ennemis, tous les deux mais malheureusement...tu me détestes, dit-il avec un ton faussement triste.

-Va te faire foutre ! Et sache que je ne t'aimerai jamais. Je préfère encore me jeter volontairement dans un volcan que d'avoir des sentiments pour toi.

-Ne dis jamais le mot «jamais», poupée. La vie est imprévisible.

-Le syndrome de Stockholm, ce n'est pas trop mon truc.

Après avoir prononcé cette phrase, je recule pour reprendre ma place sur mon siège. Angel passe son bras autour du dossier et s'approche de moi.

-Ce n'est pas moi qui te retiens, c'est Ezio.

-La bonne grosse blague.

Angel m'attrape par la mâchoire pour que je le regarde.

-Sache que je m'en fiche de ton sort, Ilaria. Que tu sois vivante ou morte, tu auras toujours la même valeur à mes yeux, c'est-à-dire : rien. Tu penses que si Ezio m'ordonne de te buter, j'hésiterai ?

𝐋𝐄𝐒 𝐇𝐄𝐑𝐑𝐄𝐑𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant