Chapitre 19

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Ezio

Je ferme les yeux et me laisse bercer par le calme qui règne dans le jardin. L'eau de la piscine est froide mais c'est le cadet de mes soucis.

C'est ce qu'on appelle une soirée parfaite. Personne ne me dérange.

Alessi est chez Stella, je me demande ce qu'il fout là-bas d'ailleurs. Iann est sorti sans dire où il partait et bizarrement, Angel et Ilaria sont étrangement calmes alors que c'est la guerre à chaque fois qu'ils sont là.

J'espère que j'aurai cette paix éternellement...

-EZIO !

Eh merde.

-Qu'est-ce que tu me veux, Gabriele ?

J'ouvre les yeux en lui lançant un regard noir. Il s'arrête en face de moi, presque essoufflé. Vu ses cheveux et sa mine transpirante, ça se voit qu'il revient de son footing.

-La squadra mobile arrive. (La brigade mobile)

-Qu'est-ce qu'ils viennent foutre ici ?

-Je ne sais pas, c'est l'un des gardes postés sur la route qui m'a prévenu.

Un petit soupir d'agacement m'échappe.

-Tu sais où se trouve l'imbécile qui me sert de cadet ?

-Angel ? Aucune idée. C'est vrai que je ne l'ai pas encore vu depuis que nous sommes rentrés, même Ilaria est introuvable.

-Que quelqu'un prévienne les gardes de se tenir prêts et tu peux dire à Angel de se ramener si tu le vois, s'il te plaît ? J'ai besoin de lui pour un boulot.

-Avant tout, tu m'expliques pourquoi tu es dans une piscine alors que nous sommes à 2°C, mec ? Ce n'est pas l'été pour rappel.

Une mine amusée apparaît sur mon visage.

-L'eau n'est pas si froide que ça.

J'essaie de former une flaque dans mes mains et le mouille en poussant un rire. Le sourire qu'il avait disparaît alors que je continue.

-Mais qu'est-ce que tu es chiant quand tu t'y mets, putain !

Mon rire disparaît à mon tour lorsque les voitures pénètrent dans la cour. S'ils sont là, ça veut dire que ces enculés ont décimé mes hommes. C'est justement pour cette raison que je cherchais Angel, je voulais qu'il réactive tout le système qu'il a mit en place, merde. Francesco qui était en train de lire dans le jardin me jette un regard froid.

Oui, nous nous sommes compris.

-Qu'est-ce qu'ils nous veulent d'après toi ? demande-t-il en s'approchant de nous.

-Vengono a romperci le palle. (Ils viennent nous faire chier)

Outre le fait qu'ils vont sûrement gâcher la soirée de tout le monde, je ne peux m'empêcher de sourire en apercevant la voiture du Procureur. Celle-ci est protégée comme s'il s'agissait du Président.

Cette soirée sera encore plus belle.

Tous ces idiots se dirigent vers nous en marchant en groupe comme un troupeau de moutons avec des policiers les encadrant. Cette vision a réussi à faire rire Altero depuis tout à l'heure. Eux sont armés, nous non. Pour la première fois, je vais dire.

Mais qu'est-ce qu'il fout, Angel ? Où se trouve-t-il ?

Le Procureur s'arrête en face de moi et mon sourire s'élargit.

-Pouvez-vous me faire le plaisir de quitter dans cette piscine et vous mettre dans de bonnes conditions pour me recevoir ? demande-t-il froidement. Je ne suis pas n'importe qui.

𝐋𝐄𝐒 𝐇𝐄𝐑𝐑𝐄𝐑𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant