𝐋𝐄𝐒 𝐇𝐄𝐑𝐑𝐄𝐑𝐀

Chapitre 28

Ilaria

Je fixe longuement mes menottes en soupirant.

Les Herrera sont en train de foutre ma vie en l'air.

Maudit soit mon putain de père.

-Tu te décides à parler ?

Je ne porte aucun intérêt sur l'inspectrice en face de moi mais plutôt sur la porte de la salle d'interrogatoire. Dans mon esprit, je me prends pour Michael Scofield en essayant d'imaginer toutes les techniques qui vont me permettre de sortir d'ici.

J'en ai marre d'être tout le temps enfermée, je veux être libre.

-Sais-tu que tu es dans la merde ? continue-t-elle. Vous êtes tous fichus. Ezio sera transféré demain, tu as assisté à l'arrestation d'Alessandro. Iann est déjà-

-Vous croyez vraiment que l'organisation les laissera tomber ? N'oubliez pas qui sont les personnes que vous avez arrêté.

-L'opération est en cours. Santiago s'est fait choper également donc il ne reste que sept personnes à arrêter. Enfin...huit vu qu'Olivia ne sera pas épargner également.

-Elle ne fait plus partie de l'organisation ! Fichez-lui la paix.

-Tu ne trouves pas que c'est un peu trop facile de la laisser filer comme ça ?

Quel est l'intérêt de l'arrêter ? Les policiers sont des gens trop cons.

-Dis-nous tout ce que tu sais sur les Herrera.

-Je ne les trahirai jamais, déclaré-je froidement.

-Pourquoi t'obstines-tu à vouloir les protéger ?

L'inspectrice me saisit violemment par les cheveux pour que je relève la tête. Je réprime un cri de douleur lorsque ses doigts se mettent à exercer une pression sur la blessure qu'elle m'a causé.

-Nous avons l'ordre de te tuer donc parle parce que tu crèveras de toute façon.

-Tue-moi dans ce cas car je n'ai pas l'intention de dire un seul mot, craché-je.

Elle me lâche en poussant un soupir.

-Je te propose un marché. Balance-les et nous te laisserons partir, aucune charge ne sera retenue contre toi.

-Le Parrain m'assassinera.

-Non, tu bénéficieras de la protection de la police. Nous n'allons pas oublier que c'est grâce à toi que la squadra mobile a pu récupérer le collier. Et Salvatore Herrera sera derrière les barreaux également.

Je commence à rigoler doucement avant de partir dans un fou rire.

Elle se fout de moi ?

-Vous allez me protéger ? Vous me considérez comme une criminelle et tu oses me parler de protection ? Mettre Salvatore Herrera derrière les barreaux ? Je crois que vous avez envie de provoquer une guerre en Italie si ce n'est pas déjà le cas avec ce que vous avez fait.

-Rassure toi, ce n'est pas encore le cas mais oui, nous mettrons Salvatore Herrera en prison coûte que coûte.

Elle est drôle.

-Dernière tentative, balance-les et nous te rendrons ta liberté.

-J'ai quelque chose de bien plus alléchant à proposer, c'est meilleur que votre proposition, dis-je.

Elle arque un sourcil en me regardant. Ma phrase semble avoir attisé sa curiosité car elle change radicalement de posture, maintenant elle semble beaucoup plus intéressée.