Chapitre 21

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Ilaria

Je glisse le pistolet dans mon holster de cuisse rangé discrètement sous ma robe noire puis continue de lisser mes cheveux comme si de rien n'était. Quand je repense au calvaire que j'ai vécu juste pour pouvoir avoir cette robe, je ne peux qu'être contente de la mettre.

Ma curiosité me pousse à m'arrêter à la fenêtre pour regarder en bas et le spectacle que je vois est...magnifique. Toutes les voitures sont alignées, pleins phares et prêtes à démarrer.

Bon...quand faut y aller, faut y aller.

Je porte mes gants, attrape mon sac et sors de la chambre en prenant tout mon temps, histoire de bien faire chier l'autre con. Arrivée dehors, Javel est le premier que je remarque. Celui-ci ne se gêne pas pour me déshabiller du regard et au même moment, je reçois un joli compliment de la part de Nino.

-Sei una dea, Ilaria. (Tu es une déesse, Ilaria)

-Mi fa piacere vedere che non ti lascio indifferente, Nino. (Ça me fait plaisir de voir que je ne te laisse pas indifférent, Nino)

Le blond me regarde avec un air amusé et mon regard descend sur les premiers boutons de sa chemise noire ouverte, laissant voir une partie de son torse. Ah, j'ai oublié de le préciser. Nous nous sommes étrangement mis à flirter ensemble depuis quelques jours et avons failli nous embrasser plusieurs fois.

Angel, à côté semble bouillir de colère. Il me dépasse pour aller s'arrêter près des voitures. Il doit être normalement indifférent à tout ça mais je ne comprends pas son attitude.

Je marche lentement et m'arrête devant Javel en ramenant mes cheveux en arrière. Il pousse un soupir agacé avant de passer sa main dans ma robe pour placer le micro.

-C'est la deuxième fois que tu me pelotes les seins.

-J'ai déjà vu et touché des seins donc les tiens ne m'intéressent pas.

-Donc faîtes attention à ne pas avoir une érection cette fois, murmuré-je pour qu'il soit le seul à entendre.

Car malgré tout, j'essaie de ne pas me rabaisser au même niveau que lui. Alessi se trouve à moins de cent mètres de nous et Dieu seul sait ce qui se passerait s'il apprenait qu'Angel a bandé à cause de moi. Et je n'ai pas envie non plus que tout le monde pense que j'ai couché avec lui.

-Dis n'importe quoi, je veux vérifier si les micros fonctionnent.

-Ça te dit qu'on passe la nuit ensemble ?

Il écarquille les yeux et Alceo passe sa tête hors de la voiture en fronçant les sourcils.

-Personne n'a envie de t'entendre dire des cochonneries.

-C'est quand tu veux, poupée, répond Angel sur le même ton.

-Et toi, personne n'a envie de t'entendre répondre à ses cochonneries.

-Alors...tu as besoin d'une autre vérification ? demandé-je à l'encontre du parasite.

-Non.

Je pars monter en le regardant discuter avec Alessandro.

C'est vrai qu'il est sexy ce soir.

À croire que nous partons à un enterrement, nous sommes tous habillés en noir.

Il a porté un col roulé noir qui est couvert par un long manteau de la même couleur. Ses chaussures se marient à la perfection avec son manteau et son pantalon.

𝐋𝐄𝐒 𝐇𝐄𝐑𝐑𝐄𝐑𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant