Chapitre 26

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Deux ans plus tôt

Milan, Italie, 18h48.

-Alors ? Où en es-tu dans la mission ?

Je soupire, agacée.

-Calme-toi, c'est maintenant que je commence à le connaître, je réponds avec un ton froid.

-Le temps ne joue pas à ton avantage, Virginia.

Un second soupir agacé m'échappe et je tourne la tête vers la vitre pour éviter de croiser le regard de l'homme à mes côtés.

Il m'énerve.

-Qu'est-ce que tu attends pour commencer ?

-Il est puissant et n'oublie pas que je dois me faire discrète. Je ne vais pas aller-

-Tu ne dois pas te faire discrète ! C'est plutôt l'inverse, il faut qu'il te remarque.

-Et quand il saura que je dois le tuer, ça ne sera pas drôle pour moi. Vous n'êtes pas sur le terrain avec moi, je sais comment je dois l'approcher !

-Tu es la petite sœur du Chef de La Rosa Nera ! Tu n'as rien à craindre.

-Je te rappelle que c'est le fils du Parrain et même sans son père, il est puissant. Je ne peux pas prendre le risque d'être son ennemie.

-Donc tu deviens son alliée.

-Tu parles comme si c'était facile. Il fait partie des onze démons ! Putain mais est-ce que tu t'en rends compte ? Ils ne sont pas appelés comme ça inutilement, ces gars sont les plus grands ennemis de la police anti-mafia, ils sont puissants, très puissants. À côté

-Lorenzo est-

-On s'en branle de Lorenzo ! Il ne fait même pas le poids face à lui, Herrera est considéré comme un dieu. T'arrives à assimiler, ça ? Il est littéralement adulé par les gens !

-Tu as peur de lui ?

-Non et ne dis plus jamais cette connerie. Je le déteste, ce n'est pas la même chose.

-Bien...n'oublie pas que c'est à cause de lui que tu as perdu l'amour de ta vie. Il faut que tu venges Aimone.

-Je le ferai.

-C'est maintenant que je te reconnais. Voici tes nouveaux papiers.

Je regarde mon nouveau prénom et arque un sourcil.

-Vous aurez pû faire un effort pour trouver un prénom bien plus original que cette merde ?

-Tu le porteras provisoirement donc tu peux faire un effort pour l'accepter. Une nouvelle vie commencera pour toi dès que tu poseras tes pieds à Rimini. Et n'oublie pas que tu as deux ans pour le tuer.

-Pourquoi deux ans ?

-Nous déclarerons la guerre à l'As de Pique donc il faut que l'un d'entre eux soit mort. Histoire de nous faciliter la tâche.

Un ricanement m'échappe.

-Vous allez tous vous faire dégommer. Ils sont bien trop puissants pour vous.

-Nous nous préparons depuis des années pour cette guerre donc cache ton inquiétude, dit-il ironiquement.

Je porte beaucoup plus d'attention sur sa fiche.

-Tu crois qu'Olivia va vraiment quitter l'organisation ? Je veux dire...

-Il y a de fortes chances mais rien n'est encore sûr.

Je me demande ce qu'elle va sortir comme arguments pour que Salvatore accepte de la laisser partir.

-Et tu penses qu'elle reviendra en cas de guerre ? continué-je.

-Je n'espère pas, elle est beaucoup trop puissante. C'est vrai qu'elle se montre beaucoup faible mais n'oublie pas qu'elle est allée jusqu'à affronter la police toute seule juste pour libérer Santiago quand il avait été arrêté avant que les autres ne rappliquent pour l'aider. Elle représente une trop grande menace.

Santiago Herrera...un autre détraqué.

De toute façon, ils sont tous détraqués dans cette organisation, à commencer par Olivia et Veronica.

-Pourquoi sa sœur a préféré ne pas être mêlée à ces histoires de Mafia ?

-Je n'en ai aucune idée, Virginia. Pourquoi tu t'intéresses à Olivia ?

-Elle est mon idole.

Carlos pouffe de rire pendant que je tourne lentement ma tête vers lui avec un regard noir.

-Ton idole ? Olivia Herrera ?

-Elle est puissante que toi.

Mais j'espère qu'elle va vraiment quitter l'organisation sinon elle sera une menace pour moi également. Elle est du genre à agir discrètement mais je ne veux pas avoir affaire à elle.

-Revenons à nos moutons. Plus besoin de le présenter, tu le connais. Passe par tous les moyens mais élimine le.

-Et si ses frères me gênent ?

-Tu les élimines également. Tue tout ceux qui se mettront en travers de ta route.

Très bien...

À nous deux, Herrera.

-Comment tu feras pour l'affaiblir ?

-Comment je ferai ?

Mes lèvres s'étirent en un sourire amusé.

-J'utiliserai le pouvoir de l'amour pour le faire tomber.

𝐋𝐄𝐒 𝐇𝐄𝐑𝐑𝐄𝐑𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant