Chapitre 47

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Angel

Je me sers un autre verre de whisky et bois tout d'une traite. Les deux stripteaseuses devant moi dansent pour essayer de me distraire mais ça ne me fait rien. Pour la première fois, je ne ressens pas l'envie de baiser.

Alessi est mort.

Plus rien ne peut m'atteindre désormais.

Ça été tellement brusque et rapide. Je n'ai même pas eu le temps de lui faire mes adieux. Il n'était pas censé mourir maintenant, ce n'était pas le moment. On devait fêter les vingt-neuf ans de Iann. Quand il partait chez Stella, il m'avait dit qu'il allait me donner une information qui me ferait plaisir à son retour mais non je ne le saurai jamais.

Parce que Lorenzo l'a tué.

Cette fois, nous sommes entrés officiellement en guerre avec lui. On attendait que c'est lui qui commence mais après la mort d'Alessandro, Ezio est devenu fou. Il a ordonné le massacre de tous les alliés de Lorenzo et comme ce dernier a répliqué, tout le monde est intervenu.

Mais la maison est devenue tellement calme sans lui. J'ai toujours voulu sa mort mais maintenant que c'est le cas, je suis détruit. Vous me direz que j'ai encore mon aîné mais j'aurais voulu avoir mes deux frères.

Et en plus, la santé mentale d'Ezio a prit un coup. S'il n'avait pas Iann, Francesco, Altero et Gabriele, il se serait suicider depuis longtemps.

Stella, n'en parlons pas. Elle refuse de voir quelqu'un. Marguerita essaie de lui changer les idées mais elle refuse toute aide. Alessi a toujours été son amour et sa mort l'a traumatisé.

Je prends un autre verre quand mon téléphone sonne. Je pose mon doigt sur le bouton pour raccrocher mais je finis par décrocher en voyant le nom d'Andrea.

-Hé Angel, tu te trouves où ?

C'est la première fois que je l'entends parler autant calmement.

-Partout et nulle part mais j'arrive.

-Si ça ne va pas, tu peux-

-Ça va, le coupé-je. Je vais bien. Je vous rejoins.

-Arrête de me mentir. Écoute ta voix ! Rentre à la maison.

-Je suis à moitié bourré, c'est pour cette raison que je parle de cette manière. Je serai là dans quelques minutes.

Il prend une grande inspiration avant de soupirer.

Je veux, moi aussi, régler le compte de Lorenzo.

-Fais comme tu veux.

Il raccroche et je me lève après avoir laissé un bon parquet d'argent sur la table.

À quoi ça sert de faire ça ?

Nonchalamment, j'allume une clope. Je lâche un juron en espagnol en tenant ma tête.

J'ai l'air de quelqu'un qui est défoncé.

Des coups de feu accentuent ma migraine et cette fois, c'est en hindi que je lâche un juron.

Depuis quand je parle hindi ?

𝐋𝐄𝐒 𝐇𝐄𝐑𝐑𝐄𝐑𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant