Ilaria
Je me réveille sans pouvoir bouger la jambe. Je prends appui sur mes deux mains pour me relever, transpirant encore plus que tout à l'heure. J'essaie de respirer par la bouche, j'ai l'impression que mon nez est bouché.
Où suis-je ?
J'ai la jambe bandée mais je ne sens plus la balle. Une attelle a été posé sur ma cheville, ce qui me surprend d'ailleurs. Ils m'ont extrait la balle et se sont occupés de ma foulure ? Pourquoi se donner autant de mal puisqu'ils vont me buter ?
Qu'est-ce qui s'est passé pendant tout ce temps ?
Et en plus, je suis dans l'obscurité totale.
-Pensavo fossi morto. (Je croyais que tu étais morte)
Qui a parlé !? Je ne suis pas seule ?
La lumière s'allume, ce qui me pousse à fermer mes yeux. Je les réouvre puis recule sur mon lit jusqu'à toucher le mur, mes doigts s'agrippent au drap comme si c'était mon dernier rempart. Un homme est assit sur une chaise, les bras croisés et les cheveux ébouriffés comme s'il revenait d'un footing.
-Arrête de me fixer de la sorte.
En le voyant, je reste paralysée sur place. La crainte s'empare de moi.
-Pour...pourquoi tu es ici ?
-Pourquoi je suis ici ? répète Ezio en arquant un sourcil. Tu es chez moi.
Chez lui ?
Je suis chez les Herrera ?
Génial ! Je vais me faire tuer ! C'est trop bien ! Et je n'ai pas du tout peur !
Il me fixe sans rien dire et je me mets à trembler.
J'essaie de soutenir son regard pour déceler la moindre part d'émotion mais c'est plutôt de l'ennui que je lis dans ces yeux noirs. Son visage est fermé et il penche la tête pour me regarder.
-Tu pourrais arrêter de me reluquer ? Je ne suis pas ici pour ça.
-Tu...tu m'as attendu tout ce temps dans le noir ?
-Ce n'est pas à toi de poser les questions.
Je me tais. J'en profite d'ailleurs pour fuir son regard.
C'est tellement transperçant que ça me met mal à l'aise.
-Regarde-moi.
Je commence à paniquer.
-Je ne me répéterai pas une deuxième fois.
Tout en déglutissant, je tourne la tête vers lui. J'ai jamais vu des iris autant noirs, impossible de le regarder plus longtemps. De plus, il essaie de le cacher mais ça se voit qu'il est essoufflé.
Il est beau mais terrifiant.
Faudrait que je pense à la vie qu'il peut m'ôter d'un moment à l'autre et que j'arrête de dire des conneries.
-Comment t'appelles-tu ?
C'est quoi cette question ?
-Je veux ton vrai prénom.
Il retire la sécurité de son arme et pose son doigt sur la gâchette, prêt à me tuer dès que la question ne lui plaira pas.
-I, commencé-je.
-I ? Tu te fous de moi ?
-I...I...I...Ilaria.
Il y a un grand silence juste après mais il le brise.
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𝐋𝐄𝐒 𝐇𝐄𝐑𝐑𝐄𝐑𝐀
RomanceUn seul coup de fil. Une seule personne. Toute une vie qui a basculé. Je ne savais pas que j'allais être la personne qui se retrouvait au milieu de tout ça. Je me rapprochais de plus en plus de la mort à chaque fois qu'une journée s'écoulait. Je ne...