33. Son histoire...

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Alice

- Tous ces gens qui te prenaient pour quelqu'un de bien. La personne qui t'a mis dans cet état a su voir le monstre en toi, je parie.

- Je plaide coupable. Dit Naël en entrant dans la chambre... Alors papa, tu l'as finalement rencontré ta fille, hein ? T'as dit quoi ? Je n'ai pas entendu...

Il avait réellement l'air d'un cinglé en faisant cela, mais bon, je me suis habitué a le voir dans cet état.

- Enfin bref, elle a un sacré caractère, tu ne trouves pas ? Elle doit vraiment tenir de sa mère qui contrairement à la mienne a eu le courage de s'échapper. Tu te souviens d'elle, papa ?

Inaya n'a jamais pu sortir de son emprise malgré les années qui suivirent. Naël voyait son père la frapper. Des fois il le faisait si fort qu'elle restait inconsciente pendant des heures. En grandissant, il prenait le parti de sa mère et essayait toujours de la protéger contre lui, mais il n'était jamais assez fort contre son père alors il a décidé de lui rendre ses coups à sa manière. Naël lisait des livres et regardait des documentaires ayant des rapports avec le vrai business de son père et il devenait de plus en plus intelligent jusqu'à ce qu'il était devenu plus fort que lui dans ce domaine des années plus tard.

Le soir de ses dix-huit ans, son père avait tellement bu qu'il ne pouvait même pas tenir debout. Et la encore, il ne pouvait pas s'empêcher de se comporter en connard. Il criait à son fils que ce n'était qu'un bon à rien qu'il était un bâtard et traitait sa mère de pute et d'autres monstruosités encore. Alors Naël l'a regardé droit dans les yeux avant de le pousser du toit. Horton avait fait une belle chute.

- J'avais tout calculé, la hauteur, les traumatismes tout et tout. Quand le docteur nous à annoncé qu'il avait une lésion de la moelle épinière et qu'il serait paralysé à vie, j'ai su qu'on serait libre ma mère et moi

- Il ne t'a pas dénoncé, pourquoi ?

- Son taux d'alcoolémie. Et puis personne n'allait le croire, j'étais un si gentil garçon et j'avais engagé un psy pour lui remplir le crâne de conneries. Avec le temps, il a fini par accepter ma vérité.

- Est-il devenu muet ?

- J'aurais bien aimé, mais hélas ! Ça, c'est à cause de tous les médocs. Au fil des années, il a fini par perdre la raison, j'imagine. Je lui ai tout prix.

- Pour te venger de lui. Pourquoi tu persistes à le garder en vie ?

- Quelle question ! Pour mon plaisir. Quand il n'est pas sous l'effet des médicaments, il arrive qu'il soit lui-même, et moi, je viens lui raconter ce que j'ai fait de son business lui qui me traitait de tous les noms. J'ai conquis le monde alors que lui, il est resté cloîtré dans un lit.

- Tu as pensé à te trouver un bon psy ?

- Moi ? Non, je suis bien trop occupé à rendre les gens de ce monde heureux avec mes produits... Bon, on y va ? Je crois que nos invités vont s'impatienter sinon

- Regarde bien mon visage vieux porc, car ce sera la dernière fois que tu me verras, je ne reviendrai plus jamais dans cette chambre. J'espère que tu souffres, car c'est tout ce que tu mérites. Je lui chuchotai.

Je remis mon masque et Naël en fit de même. Il me tendit son bras en me faisant signe de m'y accrocher, mais je passai à côté de lui en le toisant. Au moment où l'on descendit les escaliers menant à la grande salle tous les yeux, étaient fixés sur nous.

"Cœur à la dérive" [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant