Chapitre 12

2.3K 101 21
                                    

Pdv ?

-La fille dort encore ?

Je prend une taffe sur ma cigarette et pivote vers mon bras droit. Je me contente d'acquiescer et repose mes yeux sur le visage endormie de ma prisonnière. Ses longs cheveux noirs sont étalés sur l'oreiller lui donnant l'air d'un ange. Un ange à qui j'allais bientôt ôter la vie. Et je n'éprouvais aucun remord à cela.

-Qu'est-ce que tu comptes faire d'elle ? Me demande Melvin en s'approchant d'elle.

Il l'observe d'un œil circonspect en croisant les bras et attend ma réponse. Mais je n'en ai aucune à lui donner. Moi-même je ne sais pas encore. Dois-je la tuer maintenant où est-ce que j'attends un peu ? Tel est le dilemme auquel je réfléchis depuis que je l'ai foutu dans le coffre de ma bagnole.

Je hausse les épaules et Melvin soupire en revenant vers moi tandis que j'écrase ma clope dans le cendrier.

-T'aurai pu être plus délicat avec elle. Elle va avoir une sacré bosse sur la tête. Me reproche t-il.

Il est le seul qui puisse m'en faire. Melvin n'est pas seulement mon bras droit il est aussi un ami d'enfance en qui j'ai une confiance aveugle. Quiconque en dehors de lui critiquerait ma façon de faire se retrouverait immédiatement six pieds sous terre et mes hommes le savaient.

-Elle me gonflait. Répondis-je simplement.

Melvin lève les yeux au ciel et un mouvement sur la droite nous alarma. La principale intéressée avait ouvert ses grands yeux verts et commençait à reprendre ses esprits peu à peu. Lorsqu'elle remarqua son poignet gauche menotté aux barreaux du lit elle tourna vivement la tête dans notre direction, apeurée.

-Ok... tout doux. Tente Melvin pour la rassurer. Tout va bien.

Melvin lève les mains en l'air comme pour lui montrer qu'il n'allait rien faire.

Je retiens un rire moqueur. Comment peut-il lui dire ça alors qu'elle venait de se faire enlever par des criminels ? La fille fronce les sourcils et rétorque sèchement, comme si elle avait lu dans mes pensées.

-C'est pas vraiment le genre de chose qu'on dit à quelqu'un qui s'est fait kidnapper. Lâche-t-elle.

Elle tourne sa tête vers moi et sa mâchoire se contracte. Malgré la peur apparente qui transparaît sur les traits de son visage, la rancoeur et la haine qu'elle avait à mon égard étaient bien plus grand et je pouvais le sentir.

Seulement si elle croit que cela me fait quelque chose elle se trompe. Je n'ai aucune pitié. Homme ou femme c'est la même donne pour moi. Et je n'aurai aucun soucis à lui trancher la gorge si l'envie m'en prenait.

-Laisse nous. Ordonnais-je froidement sans même jeter un regard à mon équipier.

Celui-ci ne dit rien, habitué à mon sale tempérament et quitte les lieux.

Ses orbes vertes s'obscurcissent et elle recule en pâlissant, se retrouvant complément collée aux barreaux du lit.

Je me lève, les mains dans les poches, et m'approche d'elle à pas de loup.

-Ne m'approchez pas ! S'écrie t-elle.

-Tu me vouvoie maintenant ? C'est nouveau. Fis-je d'une voix blanche.

Je ne recule pas pour autant au contraire et me retrouve à seulement deux mètres de ma proie.

Sa poitrine se soulève à un rythme effréné, signe que son cœur s'emballe et qu'elle a du mal à respirer correctement. La peur qui l'avait saisit la consumée entièrement si bien qu'elle ne réagissait que par instinct de survie.

DeviantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant