Chapitre 31

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Raven Clark

Je vais avoir 21 ans dans quelques heures et je n'arrive toujours pas à m'y faire. Je devrais être entrain de préparer une petite soirée à deux avec Beth pour fêter ça tout en l'écoutant fantasmer sur monsieur Benedetti.
Au lieu de quoi je suis au beau milieu d'un cartel sans que personne ne ne se doute de rien.

Mais avec un geôlier affreusement sexy

Je m'affale dans l'un des canapés alors qu'ils étaient tous entrain de discuter. J'entends le nom de la Cosa Nostra revenir plusieurs fois dans leur conversion. C'est si étrange que ça qu'ils s'allient à un petit Cartel ? Après tout si c'est bel et bien une des plus grosses mafia au monde comme ils le prétendent, c'est vrai qu'il y a des questions qui se posent.

-Qu'est-ce qu'ils y gagnent dans l'histoire ? Réfléchit Wesley.

-Des nanas ? Propose Eddy accompagné d'un rire gras.

Jill et Phoebe lèvent les yeux au ciel en concert tandis que je soupire, exaspérée par le personnage.

Je jette un coup d'oeil à l'horloge digitale sur le four de la cuisine, plus que 6 heures.

Je les laisse continuer à débattre et me dirige vers la cuisine pour regarder ce qu'il y a dans le frigo. De la viande, encore de la viande, et toujours de la viande. Ils ne mangent vraiment que ça ma parole ! D'ailleurs je remarque que le frigo et les placards sont presque vident. Il faudrait peut-être penser à faire les courses.

C'est ce que semble aussi se dire Wesley en me rejoignant, à l'affut d'une bière au frais.
Mais visiblement il n'y en avait plus.

-Les gars ! Lance t-il. Y a plus rien à bouffer et y a plus de bières ! Se plaint le blond.

-T'as qu'à aller faire les courses, feignasse ! Lui balance Jill en retour.

-Ah non ! C'est au tour de Eddy d'y aller ! S'emporte Wesley en croisant les bras, les yeux rivés sur son acolyte.

-Oh non pitié ! geint le concerné.

Voyant que personne ne semblait vouloir y aller, je m'avance d'un pas et propose bêtement mon aide. Au moins ça me permettrait de sortir voir autre chose que les murs de cette baraque.

-Je peux y aller sinon. Me proposais-je en me triturant les doigts.

Ils me regardent tous l'air de dire "sérieusement tu crois qu'on va te laisser sortir seule ?", quand heureusement -ou pas- Eddy se redresse en tapant dans ses mains, surexcité.

-S'il faut accompagner la d'moiselle alors j'me porte volontaire !

Voilà comment je me suis retrouvé dans un supermarché un mercredi soir avec Eddy collé à mon cul ! Et cet idiot s'amuse avec le caddie au lieu de m'aider !

Je souffle exagérément pour tenter de lui faire passer le message mais il ne me lance même pas un regard et continu à prendre le caddie pour un skateboard.

Les mots de Chester avant de partir me reviennent alors en mémoire : « surtout tu ne la quitte pas des yeux » lui avait-il dit.

Je secoue la tête et slalome entre les gens pour me glisser dans le rayon surgelé. Quelle idée de faire les courses pour eux, je ne sais même pas ce qu'ils aiment. Tant pis je vais essayer de prendre des aliments variés et on verra bien.

Je remplis le caddie de légumes, des pattes, du riz, de quoi faire du couscous ou de la paella, et retrouve Eddy au niveau de la caisse après être allée chercher les boissons et tous ce qu'il faut pour le petit-déj. On est 7 et le caddie pèse un âne mort ! Je suis obligé d'engueuler Eddy pour qu'il m'aide à décharger le tout dans le coffre de sa BMW.

DeviantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant