Deviant

Chapitre 40

Chapitre final 🥀

Raven Clark

Vassilev termine d'expliquer son plan tandis que nous l'écoutons tous avec attention. Chester semble réfléchir au moindre détail. Sourcils froncés il ajoute des directives que son coéquipier accepte sans rechigner.

-Il faut prévoir tous risques éventuels. Acquiesce ce dernier une fois que le parrain de la Brava eu terminé.

-Combien de tes hommes as-tu mobilisé ? Lui demande t-il ensuite.

-Au moins 45% d'entre eux. Répond Vassilev en croisant les bras.

-Ok. Alors voilà ce qu'on va faire. On va leur tendre un piège. Commence Chester en se levant.

-Ils risquent de nous tomber dessus à chaque instant, alors on va se mettre à découvert délibérément.

-On va tous crever. Geint Damian.

J'aurai presque envie de rire s'il ne disait pas la vérité.

-Non. Personne ne mourra aujourd'hui, je vous en fais le serment.

Des regards emplis de promesses inaudibles s'échangent. Je sens mon coeur se comprimer dans ma poitrine. L'émotion perceptible dans l'atmosphère m'atteint bien plus que de raison.

Parce qu'après tout, ils sont devenus ma seule et unique famille. Si je les perd, alors il ne me restera plus rien.

-Ces abrutis d'italiens ne s'attendront pas à voir débarquer la Brava à nos cotés. On mise tout sur l'effet de surprise les gars. Notre équipe se retrouvera au coeur du conflit, tandis que les hommes de Vassilev viendront les entourés par derrière. Ils seront donc bloqués.

-Mais on va se faire tirer dessus entre temps ! S'exclame Phoebe.

-Sûrement. Approuve Chester.

Puis un sourire en coin se dessine subtilement sur son visage.
Connaissant le spécimen, il a plus d'un tour dans son sac.

-Vous croyez quand même pas que je vais vous jeter dans la gueule du loup sans protection, si ?

La lueur d'amusement qui s'était mise à briller dans son regard noir s'éteint progressivement, laissant de nouveau place à son sérieux implacable.

Ils passent encore de longues minutes à débattre sur le plan puis une fois fait, nous-nous levons tous en concert.

Il est temps.

La bande de Chester garde ses armes mais prennent des munitions aux russes tandis que je pique discrètement un flingue. Je sais que Chester me dirait non si je lui demandais. Le chef russe me jette un regard équivoque. Il m'a vu, mais il ne dira rien. Je souffle, tremblante d'appréhension et suis les autres dans les voitures blindés qu'on nous prête. Je suis autorisé à rester dans la voiture. S'il pense sérieusement que je vais me contenter d'attendre sagement en les regardant risquer leur vie sous mes yeux il se met le doigt où je pense.

Cela fait plus de 24 heures qu'on a pas dormi. On est tous crevés mais personne ne le montre. La tension environnante est bien trop puissante et efface tous sentiments de fatigue.

Nous partons à deux voitures suivis discrètement par les fourgons russes. Les deux mafieux ont opté pour un endroit assez isolé mais tout de même proche du centre ville de sorte à ne pas susciter le doute chez nos ennemis.

Durant le trajet, Chester et moi ne nous lâchons pas du regard à travers le rétroviseur central. Melvin conduit en chantonnant la chanson qui passait à la radio pour essayer de se détendre.