Chapitre 26

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Raven Clark

Nous avons rejoins le reste du groupe qui s'était ré installé autour de la table sans rien dire puis nous avions décrété qu'il était tard et que nous devions rentrer. Cette fois-ci Melvin décide de faire le trajet avec Jill et Damian donc je me retrouve seule dans le minuscule habitacle aux cotés de Chester, qui venait littéralement de me faire jouir dans les toilettes il n'y a pas moins de dix minutes.

On ne m'avait jamais touché comme ça. C'est nouveau pour moi et découvrir ces sensations exquises avec Chester me perturbe. Je suis sensé regretter, c'est mal ce qu'on a fait. Très mal. Il m'a enlevé, il m'a forcé à participer à ses plans foireux et pourtant j'avoue avoir adoré ce qu'il m'a fait.

Non mais quand même Raven, ce type t'a fait porter un gilet explosif et toi tu prend ton pied avec lui !

Ah, ma tête va exploser. Une part de moi ne peut s'empêcher de se demander s'il regrette, ou si lui aussi il a aimé.

Je suis complètement folle. C'est lui qui me rend tarée. L'effet Chester est dévastateur sur mes neurones en ébullitions.

Tandis qu'il passe la vitesse, je le vois froncer les sourcils en jetant un coup d'œil dans le rétroviseur central. Bizarre. Il fait nuit et quelques voitures nous séparent des autres un peu plus loin devant nous sur la grande nationale.

C'est alors qu'il prend son portable d'une main et met le haut parleur avant de le poser sur le tableau de bord. C'est Damian qui décroche.

-Qu'est-ce qu'il y a mec ? Demande directement son ami.

-On est suivi. Un fourgon noir me colle au cul sans aucune discrétion depuis que nous sommes partis. Grogne le psychopathe à ma gauche en appuyant sur l'accélérateur.

Et les emmerdes continues ! Je me penche pour vérifier dans mon rétroviseur et effectivement les lampadaires me permettent d'apercevoir le véhicule juste derrière nous. Je mémorise la plaque d'immatriculation, on ne sait jamais. Par contre impossible de distinguer le conducteur, le fourgon vient de se faire doubler par une voiture.

-Fais chier. Jure son interlocuteur. Qu'est-ce qu'on fait ?

-Rentrez, je m'en charge. Fit-il avant de raccrocher.

-Comment ça tu t'en charge ? Paniquais-je en sentant mon coeur faire des saltos.

-Je vais les semer. Se contente t-il de me répondre sans lâcher la route des yeux.

Oh merde, je veux pas mourir pitié. Mais Chester a l'air de savoir ce qu'il fait, alors je n'ai pas d'autre choix que de lui faire confiance. Notre voiture prend de la vitesse, je n'ose même plus regarder le compteur quand les 120 kilomètres heures sont dépassés. Chester double les voitures devant nous et zigzag entre elles comme si c'était un jeu d'enfant. Une pluie de Klaxons perce le silence de la nuit et j'aperçois le fourgon essayer de doubler à son tour pour nous suivre. D'un coup de volant, je me retrouve brutalement plaqué contre la portière quand nous tournons pour emprunter une autre route. Décidément, ils ne veulent pas nous lâcher. Tandis que Chester se prend pour un pilote professionnel en faisant un dérapage contrôlé pour tourner à gauche dans une route plus étroite et visiblement moins utilisée, le passager du fourgon sort une arme par la fenêtre et commence à nous tirer dessus.

Bordel si je fais pas une syncope j'aurai de la chance.

Des impacts de balles s'abattent sur la carrosserie et je donne pas cher de leur peau si Chester leur met la main dessus pour avoir osé abimer son joujou.

-Attrape mon flingue dans la boite à gant ! Me demande t-il d'une voix glaciale.

Son ton dur me fait frissonner. Je devine aisément sa colère qui obscurcit ses orbites déjà sombres. D'une main tremblante je fais ce qu'il me dit et le fait de toucher une arme me hérisse les poils. Je lui passe et il baisse lui aussi sa vitre pour passer son bras et tirer derrière sans lâcher le volant de son autre main. Je vois qu'il galère à faire les deux alors je me penche et saisis le volant. Il me lance un regard interrogatif alors je lui lance dans la hâte ;

DeviantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant