Deviant

Chapitre 37

Raven Clark

Chester me pousse dans un salon privatisé où des hommes d'affaires discutent autour d'un verre d'alcool. Des tables sont disposés dans le fond de sorte à ce qu'on ne puisse pas voir ce qu'il s'y passe. C'est là qu'il m'emmène. Il me pousse sur la première banquette venue et ma foi on pourrait y passer deux comme moi au vu de la grandeur de celle-ci. La lumière tamisée et les voix lointaines des clients rendent l'atmosphère agréable.

-Tu me rend fou. Souffle Chester au-dessus de moi.

-Je...

-Chut. Me coupe t-il en caressant ma lèvre inférieure de son pouce.

La tension grimpe et mon corps s'échauffe sous son touché. Je brûle de désir.

-Tu me veux ? Me demande t-il enfin en laissant trainer ses doigts le long de ma gorge.

Ses yeux nébuleux s'amarrent aux miens et j'acquiesce en le suppliant du regard. Je n'en peux plus, l'attente est insoutenable et pourtant il m'a à peine frôlé. Il a ce pouvoir sur moi qui me terrifie autant qu'il m'excite.

-Sois une bonne fille et relève toi. Déclare t-il.

Son souffle chaud s'éloigne et je frissonne, quémandant sa proximité. Je fais ce qu'il me dit et me redresse. Chester s'étend là où je me trouvais et croise les bras derrière sa nuque pour se surélever et m'observer.

-Enlève ta culotte trésor.

-Ici ? Balbutiais-je les joues en feu.

-Ici. Maintenant. Affirme t-il d'un ton qui se veut sans appel.

Je jette un coup d'oeil anxieux aux clients derrière qui n'ont pas l'air de nous avoir remarqués. Je prend donc mon courage à deux mains et fais glisser le tissu le long de mes jambes. Je récupère mon sous-vêtement et Chester tend la main pour la récupérer et enfouir le bout de tissu dans sa poche. Il me hisse ensuite sur son corps tendu et se redresse en position assise d'un mouvement. Je me retrouve à califourchon sur lui.

D'un geste tendre il replace une mèche rebelle derrière mon oreille avant de venir humidifier deux de ses doigts avec sa langue. Mon pouls s'accélère. Sans me quitter des yeux il soulève ma jupe et glisse sa main entre mes cuisses. Je relâche un soupire de bien-être sitôt qu'il s'introduit en moi.

-Tu es tellement chaude. Tellement mouillée. Susurre Chester d'une voix rauque à mon oreille avec contentement.

Voilà comment de simples mots peuvent dissiper tous doutes.

Je mordille ma lèvre d'impatience et déboutonne son pantalon pour libérer son sexe. Il rajoute soudain un troisième doigt, et un gémissement s'échappe de ma bouche. La peur qu'on se fasse prendre attise le feu qui crépite en moi.

Ses doigts vont et viennent en moi avec rapidité et je me mord la joue pour étouffer mes cris. Puis, j'arrive enfin à retirer la dernière couche qui faisait barrière. Son membre se dresse fièrement, gorgé de sang faisant apparaitre de délicieuses veines sur sa peau. Sans plus attendre il me soulève et m'empale brutalement sur son sexe. Préparé à ce que je gémisse, Chester avait pris ma bouche d'assaut, aspirant mon cri.

Il plante ses doigts dans la chair de mes fesses et m'impose un rythme lent et délicieux tandis que je rejette la tête en arrière, la fièvre au corps, nos hanches se rencontrants dans des claquements assez explicites pour nos chers camarades non loin de nous.

-Accroche toi. Me susurre t-il en saisissant mes mains pour les mettre sur ses épaules robustes tout en accélérant la cadence.

Je baisse le menton et plonge inévitablement dans son regard d'obsidienne. Mon coeur cogne plus fort et mon sang pulse plus vite dans mes veines. Je me sens bien. Je me sens en symbiose. Mais je ne peux m'empêcher de me demander ; est-ce que je suis la seule à ressentir tout ça ?