Chapitre 25

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Raven Clark

Nous n'avons plus échangé un mot depuis que nous sommes sortis de ma chambre. Heureusement nous n'avons croisé personne, sinon ils se seraient posés des questions et je crois que ni lui ni moi n'avions envie d'y répondre.

Il est un peu plus de dix heures, et nous sommes tous installés autour du comptoir entrain de prendre notre petit-déj. N'ayant rien mangé la veille, je meurs de faim et ne me prive pas pour me jeter sur les croissants fraichement ramenés par Jill et Damian, qui m'ont immédiatement proposés de me service.

Tout le monde discutait entre eux tandis que je m'empiffrais, j'étais tranquille jusqu'à ce que Eddy assis en face de moi ne m'adresse la parole.

-Pourquoi on dit que les hommes et les femmes sont égaux si j'arrive à ouvrir ce pot et pas elle ? Se moque t-il en voyant Phoebe se démener avec le pot de confiture qui lui résiste.

Son air arrogant et macho me donnent envie de lui en coller une. Même si je ne suis pas fan de cette fille, il est de mon devoir de riposter pour défendre notre cause.

-C'est vrai ça et pourquoi on dit aussi que qu'on est égaux alors que je peux te donner un orgasme en 5 minutes et pas toi ? Répondis-je avec sarcasme, lui servant mon meilleur sourire hypocrite tandis que son visage se crispe.

Tout le monde se tût et les regards convergèrent vers nous. Les mecs se mettent à ricaner, sauf Chester qui reste silencieux comme à son habitude. Je note que même Jill a eu petit sourire goguenard en coin tandis que Phoebe rit à gorge déployée.

-Bon sinon quelqu'un peut m'aider ? Demande Phoebe en levant le pot de confiture.

Eddy, vexé, lui arrache des mains et tente de l'ouvrir mais même lui n'y parvient pas, renforçant le fou rire de ses compagnons. Je secoue la tête en souriant et lui prend des mains. En 2 secondes top chrono je dévisse le couvercle et rend le pot à Phoebe qui me remercie, toujours hilare.

Oups, on dirait que son égo en a pris un coup. Eddy m'assassine du regard et se remet à manger rageusement ses céréales.

Nous terminons de manger et pendant que nous rangeons tous nos assiettes dans le lave vaisselle à tour de rôle, Damian prend la parole.

-J'ai terminé tous les préparatifs pour la petite soirée de demain, avec nos alliés, annonce t-il, du coup ça vous dit qu'on sorte se changer les idées ce soir ? Ça fait longtemps qu'on est pas sortit.

Tout le monde se réjouit, et Damian lance un regard à Chester pour avoir son accord. Il finit par obtenir un hochement de tête de sa part, confirmant notre petite virée nocturne.

Je les laisse s'extasier et me dirige vers la petite bibliothèque que je viens de remarquer dans le salon, près de la télé. Elle est pleine à craquer. Il y a de tout, de la science-fiction, comédies, thriller, autobiographies, et même quelques romances cachées derrières des dystopies. Je parcours la rangée des yeux et jette mon dévolu sur La dame du lac de Raymond Chandler que je prend entre mes mains. Je monte me changer et redescend lire dans le canapé, y passant toute mon après-midi. Si ça continu je vais devenir une vraie loque humaine. Mais je suis bien, là, plongée dans l'enquête du détective Marlowe qui s'évertue à distinguer le vrai du faux, voguant entre l'identité de Crystal et Muriel, l'une d'elles étant peut-être le cadavre retrouvé dans le lac.

Ce n'est que vers 20 heures que je lève les yeux de mon bouquin, interpellée par Jill. Surprise je tourne la tête vers elle.

-Prépare toi, on va bientôt partir.

J'acquiesce  et suis soulagée qu'elle n'est pas pris sa voix plate et monocorde habituelle pour s'adresser à moi.

Je me décide alors à remonter dans ma chambre pour me changer et adopte une tenue classe mais décontractée à la fois, composée d'un chemisier blanc laissant entrevoir le galbe de mes seins nus à travers le tissu  -pas besoin de soutien-gorge ça me gêne et j'ai presque rien à remplir avec ma petite poitrine-  puis un jean simple enduit noir avec une paire de sandales à talons. Je rajoute une touche de mascara pour me faire plaisir et descend rejoindre la grande bande de tarée fous de la gâchette.

DeviantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant