28. La limite de l'amitié

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PDV Mina

Je finis de m'étirer en regardant le ciel commencer à se couvrir et je soupire avant de frissonner à cause du vent.
On va être obligé de répéter la choré à l'intérieur aujourd'hui. Bon, au moins la saison des typhons est bientôt finit et celui là, ne devrait pas être très important.
Je respire un grand coup en baissant mes bras, avant de regarder les garçons finir.
Ce qui n'est pas du tout une activité désagréable, ils sont beaux mes hommes.

Bakugô nous a fait beaucoup moins forcer, ces quatre derniers matins. Au début, je me suis dit, qu'il voulait peut être nous ménager à cause des préparatifs du spectacle, qui se sont rajoutés à notre emploi du temps. Mais Sero m'a fait remarquer le minuscule sourire, qu'il a toujours collé aux lèvres depuis mercredi après-midi. Il a dû se passer quelque chose pendant ma discussion très sérieuse avec Yaomomo, mais personne n'est fichu de me dire quoi. Il va falloir chercher les informations à la source, en prenant le risque que sa bonne humeur disparaisse.

Enfin, pour ma part, aujourd'hui, il n'y a pas grand-chose qui viendra gâcher la mienne. La raison de ma bonne humeur est entrain de tirer ses bras vers le ciel, faisant soulever son T-shirt. Depuis le temps, je devrais avoir l'habitude de les voir, ses abdos, mais je crois que je ne m'en lasserai jamais.
Et je me mords légèrement la lèvre. Oui, ils sont beaux mes hommes.

- Eh! Arrête de baver l'Alien, me chuchote Bakugô.
- Eh! Pourquoi tu souris depuis mercredi? Répliqué-je aussitôt, habituée depuis longtemps à ses sous entendus.
Mais une chose à laquelle, j'ai encore beaucoup de mal à me faire, c'est qu'il me répond toujours.
- Elle m'a sourit. Enfin, à moi je veux dire, pas au trouillard qui laisse des trucs dans son casier.
- Si tu as besoin que de ça pour être agréable alors... commence Sero avant d'être coupé par:
- J'T'EMMERDE LE HAMSTER.

Je le regarde passer l'entrée du dortoir pendant que Sero et Kirishima rigolent, alors que Kaminari tire la gueule.
- Non, t'es pas cool! Il va recommencer à gueuler pendant les répéts.
- Assume, tu as voulu être dans le groupe avec lui.
- Pas pour être avec lui, vous êtes pas sympa les mecs.
- Mais si. Kyôka trouve que tu es plus motivé quand Bakugô te cri dessus. Alors, dis toi que c'est pour ton bien, je l'enfonce pendant que les deux autres rient encore plus fort.
Je l'entends vaguement marmonner pendant qu'il rentre, et on ne tarde pas à faire pareil.

Une fois mes chaussures enlevées, je me tourne vers mes deux derniers hommes, avant de sauter sur le dos du plus costaud et, par habitude, ses mains viennent automatiquement se placer sous mes cuisses.
J'ai l'impression que ça fait une éternité que j'ai fais ça pour la première fois, au CSA. Mais non, c'était il y a six mois. Contrairement à cette fois là, il ne vacille plus du tout, depuis longtemps.
Je ne sais pas si c'est parce qu'il est plus fort, ou parce qu'il s'est habitué à me supporter. Probablement les deux.
- Tu me portes jusqu'à ma chambre?
- Bien sûr! confirme-t-il, en se dirigeant vers l'ascenseur des filles.

Une fois en haut, il me pose devant ma porte et je le retiens par la main, alors qu'il commence à partir vers sa chambre.
- Kirishima attend. J'ai quelque chose pour toi.
Il me lance un regard surpris et intrigué, avant de me suivre dans ma chambre. Je m'avance rapidement jusqu'à ma commode, pour y ramasser la feuille enroulée et entourée d'un ruban, posée dessus. Je me retourne avant de lui donner.
- Joyeux anniversaire Kirishima.
Il me sourit avant d'attraper son cadeau.
- Merci Ashido.

Je souris en le regardant défaire le nœud avant de dérouler la photo, impatiente de voir sa réaction. Il s'agit d'une photo de Crimson Riot dédicacée à Red Riot. Ouais, je suis plutôt fière de moi, surtout que je l'ai depuis deux mois.
- Comment?
- Mes parents ont fait un spectacle dans sa préfecture, pendant les vacances d'août, en allant les voir, j'en ai profité pour faire un petit détour.
Il hoche la tête, le visage étrangement impassible.
Mince, j'ai dû me planter.
Pourquoi il ne dit rien? Pourquoi il ne bouge pas? Il est où son beau sourire?
Les seules choses qui bougent, ce sont ses yeux qui font des allés retour entre la dédicace et mon visage.

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