32.Ouvrir les yeux?

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Pdv Mina

Aizawa est vraiment beaucoup plus effrayant quand il ne parle pas, ce qui arrive souvent. Mais quand il est furieux, c'est encore pire et je suis bien contente de ne pas être la cause de sa colère.
J'aurai presque pus avoir de la pitié pour Kaminari, si cet abruti ne m'avait pas fait mal.

Tout ça parce que mOsieur a eu peur que je blesse sa copine, qui pour le cour d'aujourd'hui, était notre adversaire avec Mineta.
Kyoka et Mineta contre Kaminari, Tokoyami et moi.
Y avait absolument aucune raison qu'on perdre, sauf qu'on avait un traître dans nos rangs. Un abruti qui vise ses alliés au lieu de ses adversaires.
J'avais réussi à éviter son attaque, mais le mur derrière moi ne l'a pas apprécié. C'est comme ça qu'un bloc de pierre est venu s'écraser sur ma cheville.

Le prof avait arrêté l'entraînement, en même temps on été les derniers à passer, et renvoyé tout le monde au vestiaire, sauf nous deux, avant de nous rejoindre avec de la glace pour ma pauvre cheville toute violette. Y a intérêt à ce que je puisse danser demain, sinon il me le paiera très cher.

- Je suis désolé monsieur. Non, je suis désolé Ashido. Je... je sais pas. C'était un réflex, je voulais pas...
- Blesser un coéquipier. Kaminari, te rends tu seulement compte des conséquences que ça peut avoir une fois sortie du lycée.
- Je...
Mon petit blond reste les yeux fixés au sol, les poings serrés et les yeux remplis de frustration. Ouais, bon OK, il me fait de la peine.
Pour sa défense, il y a très peu de chance qu'il se retrouve un jour, dans la vie active, à devoir combattre contre Kyôka.
- Je veux une lettre d'excuse pour après demain, tu en feras une également à ta coéquipière, que tu vas maintenant amener chez Recovery Girl.
- Oui Monsieur.

Je regarde le prof s'éloigner jusqu'à ce que Kaminari s'agenouille devant moi.
- Je t'en voudrais pas si t'es fâché, me marmonne t'il tout penaud.
Analyse rapide de ma situation: J'ai mal, mais grâce à notre super infirmière ça ne durera pas longtemps. Kaminari va se sentir coupable pendant plusieurs jours, ce qui me permettra de lui demander tout ce que je veux et je vais pouvoir embêter Kyôka avec ce qu'il s'est passé.
- Je suis très fâchée! M'exclamé-je en lui tirant les joues.

- Oui, d'accord mais arrête. Réplique-t-il en essayant de se dégager, avant de capituler.
Enfin c'est ce que j'ai cru avant de me retrouver sur son épaule, comme un vulgaire sac de riz.
- NON MAIS T'ES PAS SÉRIEUX, C'EST COMME ÇA QUE TU VEUX TE FAIRE PARDONNER!!!
- Eh non! Arrête de t'agiter.
- C'est pas comme ça qu'on porte une femme!
- Quelle femme?
- T'aurais préféré porter Kyôka peut-être?
- Bien sûr, elle doit faire facilement 5kg de moins.
- OH! ESPÈCE DE... Commencé-je en lui tapant dans le dos.
- Calme toi, c'était juste le temps du transfère. Ton prince charmant va prendre la relève.

Hein! Mon quoi?
Je me fige pendant qu'il me lâche et me crispe en fermant les yeux, attendant de tomber douloureusement sur ma cheville.
Sauf que mon atterrissage se fait pas à la vertical mais bien au dessus du sol, en douceur dans une étreinte chaude, agréable, réconfortante et familière.
Est ce qu'il faut vraiment que j'ouvre les yeux? On pourrait pas simplement arrêter le temps?
Juste un moment.

Sa voix agacée me fait ouvrir les yeux sur sa mâchoire, qui se crispe un moment avant de se remettre à bouger, alors que je sens ses mains se resserrer sur moi.
Oui, je suis bien, là.
Mais on dirait qu'il est en colère, pourquoi? Qu'est ce qu'il lui arrive?
Je lève une de mes mains jusqu'à sa mâchoire pour la caresser, il frissonne sous mes doigts avant de sursauter. Sa tête se tourne vers moi, remplaçant ma vision de sa mâchoire par celle de ses lèvres.

J'ai aussi envie de les caresser.
Ou plus.
Elles sont qu'à quelques centimètres de moi, si je me rapproche un peu, je pourrais...
Un frisson d'envie me parcourt quand il passe sa langue sur ses lèvres.
Juste quelques centimètres.

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