Summer Of Love / Rafe Cameron

Chapitre 44

Je suis dans les bras de Rafe, allongée sur le canapé.

Je lève la tête vers lui et je décide de lui demander comment est-ce-qu'il va.

Moi : Comment tu te sens depuis ce matin ?

Il hausse les épaules.

Rafe : Je suis un peu déçu. Si je m'étais pris en main depuis le début, j'aurais pu avoir la garde de Wheezie. Non pas que je veux lui éviter de voir sa belle-mère, mais Rose ne s'en est jamais vraiment préoccupé.

Il n'a pas tord. Après tout, je soupçonne Rose d'être avec Ward pour l'argent. La preuve, elle a préféré fuir avec le fric aux Bahamas le temps que le procès se fasse, plutôt que d'aider ses beaux enfants dans les moments difficiles.

Moi : Je sais... Mais, tu iras la voir souvent. Elle aura toujours besoin de son grand frère, Rose ou pas Rose.

Rafe : Oui, tu as raison. Et toi, comment tu te sens ?

Moi : Je suis contente que la situation sois bien du côté de mes sœurs. Espérons que la procédure se fasse rapidement. Elles méritent un foyer stable.

Rafe : Et de ton côté ?

Moi : Et bien...Non pas qu'être émancipée me fait peur, j'ai surtout le doute que ce soit possible.

Il fronce les sourcils.

Rafe : Pourquoi tu dis ça ?

Moi : Premièrement, j'ai pas de boulot. Enfin, Kiara veut absolument que je postule au restaurant de ses parents.

Rafe : Mais c'est super non ?

Moi : Oui, c'est vrai. En plus, je les aime beaucoup, ils ont tellement fait de choses pour moi depuis ce qu'il s'est passé. Ce qui m'inquiète le plus, c'est le logement. J'ai pas les moyens de garder ma maison, elle sera sûrement en vente. J'ai nul part où aller. Kiara m'a proposé de vivre chez elle.

Rafe : Tu aimerais vivre là bas ?

Moi : Bah à vrai dire, je ne sais pas trop. C'est vrai qu'ils ont de la place, mais je n'ai pas envie de les embêter. Et de toute façon, avec le travail que j'aurai, je ne serais pas beaucoup là.

Rafe : Oh je vois. Tu vas y réfléchir quand même ?

Moi : Je ne vois pas d'autre solution.

Il me serre fort contre lui.

* elipse de 30 minutes *

Nous sommes restés collés tous les deux en silence pendant quelques temps. Ce silence ne m'a pas gênée, ça nous a apaisés.

Rafe se redresse.

Rafe : Ça te dirait de regarder un film et de dormir ici ce soir ?

Je me redresse à mon tour.

Moi : Oui bien sûr. Mais je n'ai pas d'affaires de rechanges.

Il sourit.

Rafe : Je te prête un pull et un short. Ça fera l'affaire ?

Moi : Bah forcément, vu que c'est ton pull.

Rafe : J'arrive.

Il revient quelques minutes après, un pull à la main.

Rafe : Tiens.