Betrayal

07| Lila

Ma respiration se bloque, mes yeux s'ouvre et je reste paralyser pendant quelques instant en fixant le plafond blanc, je suis en nage et j'ai du mal à respirer. Quand je parviens a sortir de ma torpeur, je lève ma main droite et la pose sur ma poitrine, près de mon cœur, pour me forcer à me calmer.

Un... Deux... Trois...

Ça va aller, Lila, ce n'est qu'un cauchemar, un simple cauchemar, rien ne m'arrivera, ce n'est rien, tout est faux, rien de tout ceci n'est réelle, tenté-je de me persuader en me répétant mentalement ses mots.

Tout doucement, je tourne la tête vers la fenêtre, pour regarder la vue, le ciel est bleu et clair, le soleil illumine la pièce et me tape directement, je me demande comment j'ai fait pour ne pas me réveiller avant. Habituellement, la moindre lumière me réveille.

Une fois que ma respiration est totalement stable et que mon cœur ne bat plus comme si j'avais couru un marathon, je me redresse et j'écarquille les yeux en remarquant Daemon, adossé au mur, près de la porte.

— Mais qu'est-ce que tu fais la putain! T'es un psychopathe? Tu me regardais dormir?

Je sens mes joues chauffer pendant que je le dévisage, furieuse de le trouver ici, tout en sachant qu'il y a un instant j'étais vulnérable, et terroriser. Il m'a vu dans un état que je déteste. Il m'a vu me réveillé, paniqué de mon cauchemar, il m'a vu faible. Je déteste vraiment ça. A mes yeux, la faiblesse est le pire des défaut, je veille toujours a paraitre forte devant les gens et cet individu m'a vue dans le pire des états. J'ai envie de le faire disparaitre pour qu'il ne raconte a personne ce qu'il a vu, ou alors avoir une machine à effacer les souvenir, ça aussi ce serait parfait, je lui effacerait tous ses souvenir et le façonnerait à ma façon pour qu'il devienne un homme plutôt acceptable.

— Lève-toi, et ramène toi dans le salon, on a pas que ça à faire, tu nous fais déjà perdre trop de temps.

Sans attendre, il part et sans prendre en compte ses mots, je reste dans le lit plusieurs minutes pour prendre le temps de bien me réveiller, et aussi parce que j'ai n'ai pas envie qu'il pense qu'il peut me donner des ordres. Paresseusement, je me lève et me poste devant la fenêtre pour regarder la vue sur tout Central Park. Bordel, c'est tellement énorme. Après plusieurs minutes, je rejoins la salle de bain, et je me penche au-dessus de levier avant de me passer de l'eau glacé sur le visage. Après une longue hésitation, je fais face à mon reflet dans le miroir et je dois dire que ce n'est pas beau à voir. Les cernes qui marquent mon regard son effrayante, ce sommeil remplis de cauchemar a été loin d'être réparateur. Je viens de me réveiller, et pourtant, je suis déjà épuisé.

Je fouille dans les tiroirs et par miracle je trouve une brosse à dent et du dentifrice. Si Daemon pense que je vais me dépêcher pour ses beau yeux, il peut se foutre une balle entre ses deux dernier. En tentant de me démêler les cheveux avec mes doigts, je me vide l'esprit, ce n'est pas une bonne chose d'être énervé dès le matin, il faut au moins que j'avale quelque chose avant de l'être, sinon je ne serais pas à fond lorsqu'il s'agira de me disputer. En prenant bien plus de temps que je n'en prend en général, je termine ma préparation, et je me décide enfin à les rejoindre dans le salon, mais quand j'arrive dans la pièce, en plus des trois hommes d'hier, je découvre deux visages inconnus.

Je reste sur mes gardes, et je m'approche d'eux d'un pas léger en plissant les yeux, intrigué. Qui sont-ils ? D'autre tueur a gage ?

— Salut, bien dormi? me demande Ezio avec un grand sourire.

Il m'approche, une tasse de café pleine a la main qu'il me tend, mais je l'ignore et m'installe à la table ou sont installés tous les hommes en croisant les bras sous ma poitrine.