Chapitre 4

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Dylan

Lorsque je sortis de la salle, j'étais libre. Il était exactement midi et vingt huit minutes. J'étais tombé sur un sujet que j'avais étrangement parfaitement appris. La première partie semblait portée sur les équations dérivées et exponentielles, et le second exercice était un exercice de Physique et Science Biologie. Il était le plus simple pour moi. J'avais été confronté à un cas neurologique grave et devait en voir les symptômes afin de trouver une solution tout en généralisant sa réponse afin de convenir à la problématique principale : « En quoi la médecine permet notre survie ? ». J'étais passionné de l'anatomie humaine. Depuis l'âge de dix ans, j'avais appris le nom de nombreuses maladies neurologiques et ses symptômes. Pour moi, l'exercice était donc simple, c'était un cas de compression médullaire, c'est-à-dire à une déformation de moelle épinière due à une tumeur qui s'était développée. Il fallait donc agir au plus vite d'après moi, et intervenir afin de faire une décompression. Cependant ici, la lésion était grave, le patient allait probablement perdre l'usage de ses jambes. Je suis plutôt confiant de mon devoir même je ne peux m'empêcher de penser aux choses que j'aurais dues mettre mais que je n'ai pas mises. J'avais donné sa copie à Mr. Groodway, qui m'avait regardé avec un petit sourire en coin, comme s'il savait parfaitement que mon devoir allait être de qualité. Cependant, son regard changea dès qu'il eut entre les mains la copie de Charles. Il l'avait regardé d'air supérieur et ferme. Sans un « au revoir », il ferma la porte de la salle. Sellant avec lui, l'avenir de Charles et le mien.

Étrangement, Charles semblait mécontent de son travail et était un peu douteux. Nous marchions ensemble en direction de la cafétéria, où le repas était servi depuis plus de une heure et demie. Ce midi c'était donc purée de pomme de terre et steak en plat principal et une tarte au citron au dessert. Nous étions entrain de descendre les escaliers qui menaient directement à la vie scolaire et aux cassiers.

— Alors ce devoir, Dy-dy ?

Charles brise la silence. C'est quoi ce « Dy-Dy ».

— Dy-dy ?

— Oui c'est ton nouveau surnom. Alors ?

Il s'intéresse vraiment à moi. WHAT THE FUCK ?

— Et bien, je ne sais pas.

— Je suis sur que tu as parfaitement réussi mais tu es bien trop modeste pour le dire et tu préfères que l'on te le dise ou qu'on te laisse le comprendre.

Et maintenant, il me complimente. C'est comme s'il me connaissait depuis toujours. Ça devient même étrange. Je me sens de plus en plus dubitatif. Es-ce que Charles est quelqu'un de bien ?

— Comment fais-tu ?

Mon question est assez floue, je me demande même pourquoi je l'ai posé.

— Comment je fais quoi ?

Il a l'air intrigué par ma question.

— Pour cerner les gens comme ça ? Aussi vite ?

— Toi c'est comme écrit sur ton front, mec.

Il me regarde encore avec un large sourire. Il marche lentement les mains coincées dans les bandes de son sac noir. Il regarde droit devant lui.

— Ouais, mais moi tout ce que je peux dire de toi c'est que tu as un labrador noir et que tu entretiens des relations douteuses avec lui. Je ne veux pas en savoir plus d'ailleurs.

Il rit et répond avec un peu de sarcasme.

— Et ben voilà, tu as résumé ma vie.

— Tu n'as pas un frère ou une sœur ?

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