Chapitre 29

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Dylan

Monsieur Hopeful,demande l'infirmière d'une voix tendre. Vous pouvez aller tenir compagnie à votre amie.

Je me lève de la chaise et quitte la salle d'attente et ses plantes verts à chaque coins. Je n'avais pas pu écouter la fin de la discussion passionnante de la vieille dame en face de moi. Elle disait que sa fille ne l'était pas, que son mari lui avait menti durant toute sa vie, qu'il menait une double vie.

Je suis alors l'infirmière qui frôle dangereusement le tissu de mon épaule.

Elle a dormi toute la nuit, nous ne l'avons pas réveillée ce matin. Donc, je passerai toute à l'heure pour un rapide diagnostic de routine. C'est la chambre 4555 d'accord ?

J'acquiesce un hochement de tête. Sa chambre était au fond du couloirs, je lis la pancarte de la zone : Service Neurologie. Pourquoi était-elle dans un tel service ? Je suis sûr que son cas est bien plus grave que l'on veut bien le faire penser.

Je pousse la porte vitrée, il est si tôt que je me demande maintenant si j'ai le droit aux visites. Le sol est recouvert d'un lino en plastique bleu, les murs mis en relief pour quelques petits carrés de plâtres. Mes pas sonnent le long du couloir, je tourne à droite. Je rencontre un médecin, enfoui dans une petit calepin de note de couleur orangé.

Je le passe, en baissant les yeux. C'est infernale, ce tic que j'ai de m'incliner face aux autres,face au monde, face à Charles. Tous les événements semblent se répéter sans cesse, on ne fait que se disputer et j'en ai clairement marre qu'il me déçoive à chaque fois. Même s'il essaye de changer, il reste toujours aussi incompréhensible et ça a le don de me rendre complètement fou.

La porte numérotée 4555 est comme les autres, à part qu'elle se trouvait au plus loin des bureaux d'infirmiers. La pièce est plongée dans le noir, d'après la petite ouverture vitrée. J'entre dans la chambre, une odeur vient alors me saisir les narines, comme le goût âpre de la moisissure.

Le lit de Lena gisait au beau milieu, à peine éclairé de la lampe de chevet. La jeune fille était allongée, inerte, un vulgaire drap si fin qu'il paraît transparent, lui arrivant jusqu'au nombril. Sa main droite couchée sur le dos est grande ouverte laissant ses doigts fins retombaient,comme dans l'attente que quelqu'un puisse la saisir.

Lena ?Murmuré-je.

Aucune réponse.

Celle-ci avait les yeux fermées, elle dormait. Du moins, elle paraissait tellement inanimé que j'aurai préféré qu'elle dorme plutôt que... Elle n'est pas morte, j'en suis sûr. Je m'approche du lit, sans même leurs rebords métalliques, dont je pouvais percevoir la froideur. C'est impressionnant, l'odeur qui émane des hôpitaux. L'air aseptisé.L'air froid. Le souffle de la mort arpente ses couloirs autant de fois que les résidents.

Elle n'a personne pouvant lui tenir compagnie. Je suis sûr que ses parents ne sont même pas au courant de ce tragique accident.

Je me rapproche d'elle, je ne vois pas sa poitrine bougeait. Les machines ne faisaient presque aucun bruit, en fait elles étaient pratiquement toutes éteintes sauf la systole. Je ne percevais les choses que dans leurs ombres, la petite armoire, les légères et salles étagères de la chambre.Mais aussi, ses yeux. Fermés, elle est paisible. Elle cache leurs couleurs mystiques.

Sa peau brille, serait-ce qu'elle transpire ? Mais comment pouvait-elle avoir chaud dans ce froid frimas. Tant qu'il tétanise mes os. Je pris du mal à tendre la main, et la glisser dans celle de Lena, toujours avide.

lacking in choiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant