Dylan
Il est onze heure et demi, nous dormons toujours. Charles prend toute la place, heureusement que je le serre contre moi. Il fait affreusement chaud, je ne sais pas si c'est moi, la nuit que l'on a passé, l'alcool ou bien tout simplement le soleil. Charles dort toujours aussi profondément. Je le regarde dans l'espoir qu'il se réveillera. C'est fou comme il est beau, quand il dort. Il m'anime d'un frisson et d'une envie. Mon membre se dresse contre lui. Il sursaute, et ouvre doucement les yeux.
– J'adore être réveiller comme ça. S'extasie-il.
Ses paupières s'ouvraient péniblement, je suis derrière lui mon torse collé à son dos. Il se retourne dans les draps, place son bras sous sa tête en guise d'appui. Il me regarde avec ses yeux ocres, ce putain de regard, qui me rend dingue. Il sourit, et me regarde comme un enfant attendant son cadeau de Noël ou le baiser de sa mère. Ses pommettes sont plus dessinées.
– Moi, j'aime te réveiller comme ça. Soufflai-je.
Il fait glisser son autre main, encore libre du creux de mes reins jusqu'à mon nombril.
– Laisse moi te réveiller comme il se doit. Dit-il alors qu'il descend sa main de plus en plus bas.
Je ne peux pas m'envoyer en l'air avec lui, toutes les nuits, tous les matins, tous les jours. Même si j'ai envie de lui, je ne veux pas le faire, sans raison.
– Désolé, mais ça ne sera pas possible.
Il soupire.
– Le Dylan chiant est de retour, on dirait. Moi, j'aimais bien le Dylan cochon de cette nuit.
Il avait prononcé ses mots d'un ton boudeur, presque enfantin. Il se mit à dessiner le contour de mes lèvres avec son index. Ses mains sont chaudes. Je la repousse.
– J'ai des trucs à faire. Et non, je suis Dylan Hopeful, le seul, l'unique. Celui qui t'as baisé est le même que celui qui te parle actuellement.
– Mouais.
Il boude, je n'y crois pas.
– Tu ne vas pas faire la gueule juste parce que je ne veux pas de toi, maintenant.
– Ben si.
Il se tourne pour me tourner le dos. Il prend la couverture de ses mains pour se cacher dessous. J'espère qu'il n'est pas sérieux. Je plonge sous les draps afin de m'approcher de son oreille. Mon bouche y arrive enfin, je pose ma main sur son flan.
– Bébé, je veux de toi, mais maintenant c'est pas possible.
– Je n'aime pas que les choses me résistent.
– Et bien, il va falloir t'y habituer, car c'est moi qui contrôle et domine les choses.
Il sourit, et rit. Il finit par se calmer avant de reprendre d'un ton sérieux.
– Dylan ?
– Quoi ?
– Je t'aime.
Il avait prononcé ces mots si calmement qu'ils paraissaient aussi doux que du velours. Je sors ma tête pour respirer, le laissant sur ses paroles. Quelques secondes plus tard, il sort des draps furieux.
– Je te dis que je t'aime et tu dis rien. Normal. Normal. Non mais moi ce que je te dis c'est pas du mito, merde. Si je te le dis c'est que je le pense, Dylan. C'est sincère, dès le début. Et toi, normal. Tu trouves ça plutôt normal. Et bien non, ce n'est pas normal. Je ne suis pas comme ça d'habitude.

VOUS LISEZ
lacking in choice
RomanceDepuis que Émilie Clearwaters s'est installée dans le quartier, Dylan Hopeful fantasme sur elle, en secret. Timide, le garçon n'ose pas lui adresser un mot. Elle, l'aime depuis toujours, envers et contre tout. Mais, Dylan tombe sur Charles, un jeune...