Chapitre 5

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Dylan

C'est impressionnant le nombre de gens qui mange ici. Pourtant, la nourriture n'est pas si bonne. Elle n'est pas très saine. Je me demande que qu'ils trouvent à ce genre de lieu. De plus, c'est excessivement cher pour ce que s'est. Charles m'a commandé un hamburger, des frites et du coca, la même chose pour lui. Nous étions sur une table près de la fenêtre. Bien que le bruit des gens qui discutaillent, des cuisiniers, des fours avec leurs sonneries, les hommes d'affaires en conservations téléphonique ou bien en Skype mais aussi les enfants qui fêtent leurs anniversaires, nous voulions parler. Je commence alors la discussion pour une fois.

— Alors tu as l'habitude de venir ici ?

— Oui, souvent avec des amis. Il plonge son regard sur la nourriture avec un sourire satisfait comme s'il n'avait pas mangé depuis 2 jours.

— Ah...

S'il a des amis, ils doivent sûrement le chercher. Pourquoi il perd son temps avec moi ? Je me demande ce qu'il me trouve. À moi, le mec, le moins intéressant du monde, qui ne connait absolument personne depuis ses années lycées.

— Tu aimes ? Me questionne t-il

— Uhm. Répondis-je avec un peu de doute

— Il faut que j(un enfant hurle)te(un homme téléphone)aise.

Il faut que je te baise ? Il ne va pas bien ce mec.

— Je n'ai absolument rien compris. Je dois te baiser ? Je lève le sourcil.

— Si tu veux.

Sa réponse était intrigante. Il riait, mais je sentais dans sa voix un peu de vérité. Je commence à vraiment me poser des questions. Je commence à prendre à pleine bouchée du hamburger. Je ne peux m'empêcher de regarder Charles, juste en face de moi. Il mange comme un cochon. Il avait de la sauce autour de la bouche. J'avais maintenant interrompu mon repas, afin d'observer Charles. Il ne remarque absolument rien. Lorsqu'il finit son repas, il m'interrogea :

— Quoi ?

— Rien.

— Je suis beau, je sais.

Pourquoi je ne répond pas à cette affirmation. Je ne sais pas. Soudain, une question me passe par la tête.

— Tu as des frères ou des sœurs ?

— Euh... Tu veux absolument savoir, hein ?

— Oui.

Pourquoi il essaye de gagner du temps en me posant une autre question ? Il me regarde dans les yeux. J'observe le doré de ses yeux qui étaient étrangement devenu plus clair à cause de l'éclairage.

— J'ai un frère.

— Oh ! Et tu le vois souvent ?

— Oui, mais il n'est pas quelqu'un de fréquentable.

— Pourquoi ?

Je ne connaissais pas la réponse à ma question. Mais je me doutais que cela allait être dur à entendre.

— Il a fait de mauvaises choses, disons.

— Comment ?

Il se lève tout en débarrassant de mon plateau.

— Pourquoi tu ne me réponds pas ?

Je pose ma main sur son bras. Je sentis alors la pulsation de ses veines à travers sa peau douce. Comme si ma question avait poser une tension comme un voile qui nous sépare.

— Charles ? Le questionnai-je d'un ton calme aussi léger qu'un murmure, aussi lourd qu'un soupir.

— Oui. Je dois simplement te laisser.

— Déjà ?

— Oui. On s'appelle, fin si tu veux. Dit-il en me souriant.

Il quitta le restaurant. Au travers de la fenêtre, je le voyais marcher en direction de l'arrêt des cars. Je ne peux pas le laisser partir aussi facilement. Je commence alors à courir après lui. J'ouvre la porte du restaurant, passe à travers la foule. Quittant ainsi le bruit ambulant du restaurant, je cours. Je ne sais pas pourquoi je lui cours après mais je cours. Et je hurle :

— Charles !!!

Il se retourne alors. Son regard était alors des plus étonnés.

— Charles !

— Dylan ?!

Il court alors vers moi. À cet instant, je ne sais absolument pas ce qu'il va se passer. On est sur le trottoir de la départementale D4, qui relie la zone commerciale aux lotissements et établissements scolaires. Le bruit des voitures lui était presque étouffé par les battements de mon cœur au plus profond de ma poitrine. Le stress de cette situation était à son comble. Je pouvais presque sentir la ventilation de Charles qui était maintenant juste à 2 cm de moi.

— Que vas-tu faire maintenant ?

Ses mots étaient si silencieux, que j'avais du mal à les entendre.

— Que vas-tu faire, toi ?

Un défi. Je veux voir jusqu'à où il peut aller.

— Moi, je ne peux rien faire pour le moment.

Il approche sa tête vers mon oreille. Et avec délicatesse, il glissa ces mots.

— Je ne peux rien faire, si tu ne veux rien. Si un jour tu désires, je te suivrai. Si un jour tu ne veux pas en souffrir, tu peux succomber.

— Succomber à quoi ? Dis-je en reculant brusquement ma tête.

— On s'appelle ce soir.

Il se retourne et continue sa marche. À ce moment, je ne sais pas ce qui s'est passé réellement mais je dois aller en cours. Et il est déjà 14h15, sachant que je commence à 14h30 et je finis à 16H30. J'espère que j'arriverai à temps. J'ai 15 minutes.  

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