Chapitre 17

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Dylan

– Je suis désolé, pour hier soir. Fin désolé, pour ne ce qu'il s'est passé.

Il me regarde, l'air de rien, comme s'il avait déjà fait un trait sur cette histoire, que c'était officiellement du passé.

– Dylan, il faut que tu arrêtes d'en parler, je te pardonne même si j'étais très déçu.

– Je suis désolé encore un fois, et je pense qu'il faut que l'on reparte sur de bons termes. Je commence à beaucoup t'apprécier, c'est étrange...

– Pourquoi ?

– Je ne sais pas... Il faut que j'appelle Clara, pour savoir où se situe la fête.

Il souffle et arrête sa marche, avant de commencer à faire demi tour.

– Tu sais quoi, Dylan ? Je vais te laisser seul, aller à cette fête parce que tu ne sais jamais ce que tu veux. Tu ne sais jamais répondre à mes questions directement. Je t'ai dit de nombreuses fois, ce que je ressens pour toi, tu m'as ignoré. Hier, on était ensemble tous les deux enfin bien, et cette fille hystérique est entrée et tu tu es devenu un étranger pour moi. Tu as dit que tu l'aimais alors que tu ne me l'as jamais dit à moi. Je ne sais pas qui est cette fille mais elle m'énerve. Je t'ai déjà dit que j'aime que l'on s'intéresse à moi, et tu me méprises, donc je vais te laisser seul avec cette fille, qui certainement ira à cette putain de fête avec toi.

– Tu es jaloux ou un truc du genre ? Je vais à cette fête avec toi. Je voulais te dire de nombreuses choses, mais elle m'a coupé dans mon élan, et je pense que c'est le destin qui en a voulu ainsi. Protestai-je.

Il est vrai que la scène d'Émilie avait complètement coupé le fil de notre nuit. On allait enfin être heureux ensemble et j'allais lui dire les mots doux, les mots qu'il fallait pour le combler d'un bonheur infini. Il ne me demande que de l'aimer. Mais le destin a voulu couper ma phrase et c'est ainsi. Je n'aurai pas dû aller aussi vite avec lui, mais je veux rendre ma relation. Je voulais qu'il vienne avec moi, je voulais enfin que l'on me voit avec lui, parce qu'il est ma fierté.

– Je ne suis pas jaloux, mais je croyais que l'on formait un couple, toi et moi. Tu voulais me dire quoi, que tu m'aimes du moins que tu m'aimes parce que l'autre meuf n'a pas voulu de toi.

– Je veux que toi. Arrête de te prendre la tête avec des sottises, merde. Je te dis que je t'apprécie énormément et toi tu comprends pas.

– Je veux un « Je t'aime », je veux que tu me prennes la main là-maintenant et que l'on aille dans la salle de bain continuer ce que l'on a laissé. Je veux que tu veuilles de moi, mais pas comme un ami, je veux être ton mec, putain. Tu comprends ça ou pas ?

Il est si sexy quand il est énervé. Il a toujours les yeux aussi froncés, la peau de son front se ride sous le fureur. Il fait glisser son pouce sur tous ses doigts.

– Je te veux toi. Et personne d'autre, j'ai juste un peu de mal à te le dire... Me défendais-je

Son visage se détend, redonnant à sa peau, sa couleur dorée. Il ferma longuement ses lourdes paupières, avant de laisser le soleil pénétrait son iris ocre maintenant orangé.

– Je ne veux pas que tu sois timide avec moi. Tu dois tout me dire.

Il fait un pas vers moi. Je vide mes poumons, en une profonde expiration, et les remplis presque aussi fortement, sous un léger sifflement. J'attends derrière moi, le bruit des pas de Chloé s'éloignait. Elle était maintenant loin.

– Je n'aime pas quand tu es avec lui. Pestai-je, j'essaye du mieux que je peux de ne pas lui répondre. Je veux que tu soies à moi.

– Tu veux que je sois à toi ? Maintenant ?

Il a l'air si enjoué, qu'il s'approche près de moi, et tire ses deux bras pour les poser sur me deux épaules. Nos visages sont parfaitement en face, je le regarde dans les yeux, et regarde dans les miens. Il sourit, comme un idiot amoureux. Je fais de même. L'amour rend si débile. J'observe la profondeur de son regard, en fixant les reliefs que fait la terre de son iris. Son sourire est magnifique, ses lèvres délicates et rosées se lèvent des deux extrémités de sa bouche. Il respire tranquillement, je sens son souffle. Nous sommes en pleins milieu d'un parking, il n'y a personne. Nous ne sommes que nous et nos deux flammes nous consumant, corps et âme. Le soleil tape toujours autant, mon torse commence à perler de minuscules gouttelettes. Mon tee-shirt devient alors un peu plus moulant.

– Moi, je veux de toi, maintenant. Chuchote t-il, dans mon oreille.

Je me dresse, et me roidis sous la tension qui s'établit sous mon bassin. Mon simple contact, son simple souffle me drogue d'une dose mortelle de phéromones. L'air devient si bon. Mes narines en extirpent la senteur fruité et ensoleillé. Ma vue en perçoit les particules. Mon toucher suppose, sa pression, qui ne faisait qu'augmenter. Ce même air qui pesait lourd sur nos deux jambes en nous clouant au sol, établissait une suave lueur.

Charles frotte mes lèvres aux miennes, les yeux fermés. Son bouche encore entrouverte appelait sa langue pour un festival de sens. Je m'y invite. Notre baiser fut langoureux. Elles se mêlent entres-elles, essayant d'associer tous les sens. La mienne est froide et rugueuse alors que la sienne est chaude et lisse. Cette fusion assèche le fond de ma gorge. Il s'extirpe.

– Dylan, tu es sûr de vouloir aller à cette fête ?

– Oui, on aura qu'à continuer tout cela quand on rentrera.

– Tu as dit ça la dernière fois et regarde comment ça a finis, tu as dormi seul.

Il s'éloigne, mais je le tire vers moi.

– Je te jure que quand on rentrera, on baisera.

– Génial, c'est quand qu'on rentre ?

Il sautille sur la place, les mains jointes plaçaient entre ses deux cuisses.

– Tu es bête...

– Oui, mais tu m'aimes... Relate t-il.

Oui, je t'aime Pensai-je au fond de moi-même, avant d'écraser à nouveau mes lèvres sur les siennes.


lacking in choiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant