Chapitre 11

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(chapitre comportant des scènes pas très catholiques, à vos risques et périls )



Dylan

Je me déplace en direction de mon lit, essayant de l'ignorer. Il me regarde comme un lion observe sa proie, de ses yeux ocres excessivement irrésistibles. Il avait les mains sur ses deux genoux, il y avait un volume de Les Grandes Espérances sur son lit. C'est l'un de mes livres préférés. Son lit était déjà recouvert de draps blancs. La pièce qui sentait autrefois le neuf et asepsie, est maintenant embaumée par cette odeur phéromonale, le parfum fruité mais à la fois, acide. Le simple contact avec mes narines, me donnait un énorme frisson me traversant des pieds à la tête. Je continue à l'ignorer, et lui il commence à me regarder avec un regard ahurit. Comme je dis souvent, l'ignorance est le meilleur des mépris. Je ne veux aucune explications, car le fait de me remémorer ce qui s'est passé me tue de honte. J'ai eu deux semaines pour me faire une idée, la-dessus, et j'en ai tiré qu'il m'avait presque obligé à faire ça. Mais maintenant que je suis avec lui dans la même pièce, il remet en question toutes mes visions et conclusions. Mon esprit se remplit à l'idée d'une envie, inconnue et mystérieuse.

– Qu'es-ce que tu fous là, Charlipute ?

J'ai prononcé ses mots en bégayant. Il a souri, et a lâché un petit rire. Il me regarde alors de tout mon long. Son observation me pèse, et me gène. Il accentua son sourire qui monte alors jusqu'au oreille, continuant à m'admirer telle une merveille.

– Tu as fini de me mater ? Grognai-je

Il commence alors à rigoler. Il se gratte les cheveux ainsi que son sourcil. C'est un geste, un tic qu'il fait tout le temps, quand il est stressé. C'est impressionnant comment Charles est un véritable livre ouvert. Même si ce livre est en réalité, dans une autre langue. Je n'arrive jamais vraiment à le cerner. Ce que je sais, c'est qu'il est gêné ou bien en proie à un inévitable désir.

– Comment tu veux que je ne te mate pas avec un cul pareil ? Baille t-il

– Parce que mon cul n'est pas disponible.

Je me retourne, je retire mon pantalon et mon t-shirt. J'ai sommeil, donc je me déshabille. Je fais comme s'il n'était pas là. J'essaye tant bien que mal à mépriser son regard.

– Tu es soul ? Se demande Charles

– Ben non, j'ai juste bu 5 ou 6 ou bien 8 verres je ne suis pas sûr. Je me déshabille parce que je vais dormir, ne crois pas que je vais te faire un strip-tease. Si tu veux un strip-tease de ma part, il faudrait que tu changes le pénis que tu as entre les jambes pour un magnifique vagin.

Je jette mes vêtements dans le coin de la pièce. Je me plonge dans ma couette. Il se déshabille également.

– Je peux le garder aussi. Je vais me coucher aussi alors.

Lorsqu'il retire son pantalon, je ne pus m'empêcher de constater son érection naissante au travers de son caleçon coloré.

– Tu m'excites Dylan.

Il se regarde et passe sa main.

– Pas moi.

– Dommage.

Il avait perdu toutes joies sur son visage et se glisse dans ses draps blancs. Ses yeux aux plus bas ayant perdus totalement de leurs concupiscences.

– Je sais que tu mens. Moi j'ai rêvé de toi.

Je ne peux m'empêcher de penser au rêve que j'ai fait cet après-midi. Charles était la lumière détruisant mon obscurité. Je me souviens alors des paroles de Victoria. On pardonne aisément à l'enfant qui a peur du noir. Mais la véritable tragédie de la vie, c'est quand les hommes ont peur de la lumière. Je m'étais retrouver dans le noir sans aucune peur, mais cette lumière m'était complètement inconnue et me nourrissait d'une crainte. Les ombres qui étaient au tour de moi seraient peut-être la représentation physique de mes problèmes et mes déceptions. Où seule la lumière de Charles peut calmer ces ardeurs. Je me demande alors qui est le bien et le mal, parfois la délimitation est mince. Ou encore, il n'y en a pas. Je demande en réalité, ce que cherche Charles. Que veut-il de moi ? Il a rêvé de moi. Moi, j'ai rêvé de lui. Il me taquine. Ce garçon n'est vraiment pas très clair de toutes évidences. Je me tourne dans mes draps pour ne plus le voir.

lacking in choiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant