Chapitre 16

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Dylan


– C'était quoi ça ? Vocifère Charles, en train de se rhabiller.

Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Il faut que j'arrête de me tracasser avec une fille que je ne connais pas. Je suis bien avec Charles.

– Bébé, ce n'est rien. Reviens te coucher.

– Non, je me barre. Je vais te laisser dormir, demain tu as cours. Tu dois être en forme. Je ne vais pas te faire perdre ton temps. Je ne suis rien à tes yeux.

– Charles, bébé, Je t'aime. Et c'est ce que je voulais te dire avant qu'elle ne rentre.

– Et c'est qui elle ?

Il remet son tee-shirt, en s'avançant vers moi.

– C'est une fille que je croyais aimé avant toi.

– Pourquoi tu viens de hurler dans les couloirs, que tu l'aimais alors.

Il croise ses bras, comme pour se fermer. Ses yeux sont plus sombres. Le pire c'est qu'il m'excite encore beaucoup. Le tissu de mon caleçon tire.

– Je ne sais pas, mais ce que je sais c'est que tu m'excites quand tu es énervé. Dis-je d'un ton calme.

Je place ma main sur son épaule pour l'attirer contre moi. Il recule.

– Je vais donc te laisser la nuit pour réfléchir.

Il marche en direction de la porte.

– Non, s'il te plaît, bébé, je t'aime plus que tout.

– On en parle demain.

Il claque la porte, je ne sais pas où il est parti. Mais je suis exténué, je vais me coucher, après la nuit que je viens de passer. Demain, j'ai cours à 10h, je règle mon alarme. Je ferme les yeux, les nez le coussin où Charles avait posé sa tête. Laissant cette senteur fruité emplir mes os et mon esprit, comme l'a fait Charles.

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Le réveil a été compliqué, je n'arrête pas de me sentir coupable. J'ai l'impression d'être entre deux camps et de devoir choisir. Mais j'avais déjà fait mon choix, bien avant que Émilie entre dans cette pièce, je voulais lui et lui seul. Je me suis fait à l'idée que je peux être avec lui, et heureux. Il est totalement différent de moi, et c'est ce que j'aime. Il me met à bout, et m'use jusqu'à ce que je tombe d'épuisement.

J'arrivai pour la première dans l'immense château qu'est Oxford. Je n'y prête même attention, tellement que je suis endormi. J'entre dans ma salle, le regard vide, et cerné. Je me laisse tomber sur la chaise. Il n'y a encore personne, je suis le premier en avance de 5 minutes. Je sors une feuille vierge et un stylo. Je suis prêt à reprendre le programme de l'année dernière en détails. Ce ne sont que de simples cours d'été. Je ne sais même pas s'il y aura des gens qui viendront. Il fait beau aujourd'hui. Je me rappelle que Clara m'avait parlé d'une soirée mousse dans l'appartement d'une pote à elle, Marina, je crois. Tout le monde doit être là-bas, et moi je suis ici entrain d'attendre que quelqu'un se décide à venir, pour me réapprendre le programme que je sais déjà par cœur. J'étais venu à ces cours d'été en pensant rencontrer de nouvelles personnes comme moi. Mais après cette nuit, j'ai l'impression que l'on me délaisse. Émilie qui ne me connaît pas, Charles qui est parti je ne sais où. J'appuie ma tête sur la pupitre, en silence.

Soudain, quelqu'un entre dans la pièce. Je me lève d'un coups de peur, je retourne pour observer, commençant à dire Bonjour. Une jeune fille dont les cheveux qui d'un blond intense, c'est Chloé Willies. Je vais peut être enfin pouvoir l'approcher pour lui parler. Il est vrai que cette fille m'a intrigué dès le début. Lorsque l'on m'a parlé d'elle, j'ai éprouvé tant de peines, que ça me nourrit d'une empathie fulgurante, je veux la connaître. Je pense qu'elle est un peu comme moi. Un père lourd et autoritaire en plus, par contre.

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