Chapitre 31 (partie 1)

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Dylan

Le ciel est toujours aussi grisé ici, mais l'air frais et humide m'avait manqué. Charles n'a pas répondu à mon message, mais j'espère qu'il viendra me chercher. Je sors de l'aéroport afin de m'asseoir sur un banc alentour. Mon esprit reste occupé par l'image du corps de Lena, de la crise avec Maydee. Je savais que je ne pouvais compter que surmoi-même et peut être Charles.

Le brouhaha me saisit l'ouïe,affaiblissant tous mes sens. Mon odorat arrivait à peine à percevoir l'odeur pestilentielle de la ville et de la pollution.Toujours ces gens, et leurs stupidités habituelles d'agir toujours aussi bêtement. Ma pensée s'anime en répétant sans cesse :« Je déteste l'humain ». Mes yeux fermement enfoncés dans mes orbites, me lançaient de méchants picotements, mes regards soutiennent leurs noirceurs, leurs sévérités.

Je prend mon téléphone, il est 18:12. Charles est en retard, je décide de l'appeler. Mon smartphone au bord de mes lobes j'entends sonner à l'autre bout du fils.

Allô ?Commencé-je.

Eh ! Oh ! Chut les gars, c'est lui. Il m'appelle. Oui, allô mon chéri, comment s'était passé ton voyage ? Bredouille t-il d'une voix molle. Tu t'es fait défoncé dans les toilettes de l'avion ?Mais en tous cas ne t'inquiète pas pour moi, Gabriel veille totalement sur moi et mes occupations sexuelles.

Je raccroche, il est soûl. Je ne veux pas parler à un Charles qui est sous l'emprise de l'alcool.Un Charles qui ne veut que me détruire, m'affaiblir, me rendre vulnérable. J'appelle une nouvelle fois Clara, elle est toujours là pour moi, quand ça ne va plus.

Clara ?

Oui, Dylan qu'es-ce qu'il y a ? Tu es bien rentré ?

Non, justement,dis-je alors que ma voix vient se briser, je fond littéralement en larmes.

Dylan, respire et raconte-moi. Où es-tu ?

Je suis devant l'aéroport, Charles devait venir me chercher. Mais il n'est pas venu, Clara. Je ne sais ce qu'il se passe dans ma vie, je ne sais pas ce qu'il ne va pas chez moi, déprimé-je, alors que mes larmes scindaient mes joues et saccadaient mes mots. Les gens meurent autour de moi, les personnes ne m'aiment pas réellement, ils me cachant sans cesse la vérité. J'en ai marre, Clara...

Dylan... Je viens tout de suite.

Il n'aura fallu qu'une dizaine de minutes pour que Clara arrive. Elle m'aide à porter ma valise,Chloé surgit de la voiture et me saute dans les bras. J'avais réussi à maîtriser mes larmes et pourtant elles viennent poindre le bout du nez, l'humidité. Ma mâchoire se serre. La bouche rosée de la petite blonde arrive aux bord de mes oreilles et vient me susurrer quelques mots :

Ne t'inquiète pas,Dylan. On est là pour toi, et on sera toujours là pour toi.

Je sais, murmuré-je paisiblement.

Clara vient rejoindre notre étreinte, je ne savais pas quelles impressions ont émané mais la vision d'un couple polygame était la plus approprié. Il est vrai que l'amitié est un peut-être comme une relation amoureuse, avec plus de fidélité et de vérités. Les amis sont là dans les moments les plus noirs, et ne cherche pas à vous faire plaisir à affirmant leurs ressentis. Leurs conseils sont toujours objectifs, et même s'ils diffèrent par moment, il faut toujours écouter ses amis car c'est la seule famille qui nous est dotée de choisir. Je suis satisfait de mes choix.

Après ce moment de tendresse,j'avais décidé de prendre place à l'avant du véhicule, laissant Chloé s'asseoir à l'arrière de la vieille -mais toujours en marche- voiture de Clara. Je passe ma main sur le bouton qui permet d'augmenter le volume de la musique, mais Clara vient m'intercepter d'une futile tape sur ma paume.

lacking in choiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant