Chapitre 14

239 8 2
                                    


Dylan

– Alors, Dylan, tu as réussi toi aussi l'examen d'entrée à Oxford ? Me demande Nathan, le sourire aux lèvres.

– Oui, avec la note maximale.

– Tu n'en as pas marre de te flatter, tu es bien trop vaniteux. Grogne-Charles, dont les bras étaient croisés.

– Tu as décidé d'être un gros con.

– Je le suis parce que tu m'y obliges, tu n'as pas besoin de te vanner et de glorifier tes résultats parce que tes putains de profs le feront à notre place.

Charles avait laissé transparaître aucune émotion sur son visage. Il est froid et étrange. Rien a avoir avec la personne de ce matin. Je ne peux pas croire qu'il ose me corriger devant son frère. C'est vraiment un idiot, et il vient de confirmer ce que je pensais autrefois. Il ne s'intéresse pas vraiment à moi en fait. Je suis sur qu'il a juste besoin d'une nouvelle victime, sur laquelle s'acharner. Nathan se lève, et ferme les yeux, comme s'il était lassé de la conversation. Il pose la main sur l'épaule de son frère, le gros con. Et finit par dire :

– Vous avez fini de vous disputer. (il se tourne vers moi) Dylan, tu comptes bien venir ce soir, une amie à moi arrive ce soir et j'aimerai que te la rencontre. Et puis, ça te permettra d'apprendre à nous connaître. Je te raconterai quelques anecdotes, pour tenir en laisse Charles.

Charles sourit avant de répondre.

– Il me tient déjà en laisse, sinon je pense que je l'aurai bouffé dès la première fois que je l'ai vu.

– Comment ça ?

Je me tourne vers lui, attendant sa réponse.

– Et bien, tu es quelqu'un de très organisé, qui n'aime pas du tout de désordre. Et vu que je suis le bordel incarné et ben je dois me plier à tes règles.

– Mais il n'y a pas de règles, on n'est pas ensemble. Point final.

Nathan regarde Charles avec un sourire en coin.

– Et donc tu viens ce soir, Dylan ? Nathan attendait,la réponse.

– Non, j'ai un empêchement de dernière minute. Je dois aller chez une amie, ce soir.

– S'il vient pas, je viens pas. Soupire Charles.

Il est tellement bipolaire.

– Et bien, je serai seul avec mon amie.

– Tu pourras avancer dans ton jeu stupide. Charles hurle ces paroles, avec un air de défi, comme s'il avait perdu quelques choses et qu'il lui fallait reconquérir.

– Nul jeu, nul règle. Je vais vous laisser seul, vous deux. Vous avez beaucoup de choses à vous raconter et à apprendre sur vous. Dylan, nous nous reverrons plus tard.

Nathan quitte la pièce. L'air venait de se vicier, et lui avait rendu son parfum fruité. Il nous salue d'un geste de main, avant de fermer la porte dans un claquement silencieux. Étant notre voisin, je l'entend au travers de la cloison entrer dans sa chambre. Et puis, le bruit s'estompe.

– Tu lui as parlé de moi ? Gronde-je

– Oui, et bien comme je te l'ai déjà dit, dès le début, je t'ai aimé donc il me paraissait logique de le dire à mon frère.

Il essaye de me calmer, avec ses mots doux. Comme s'il allait réussir à lénifier la fureur qui m'anime. Il joue les cons et ça j'aime vraiment pas. Je me dis que je ne le connais vraiment pas et que je n'ai plus du tout envie de le connaître. Quand son frère est entré dans cette pièce, il avait amener toutes mes craintes c'est hallucinant. Le simple contact avec l'extérieur me rappelle à quelle point, Charles et moi sommes différents. Mais lorsque l'on est seul, je me calme lentement. Il me dit ces mots suaves et même si j'essaye de me battre contre, je finis par me calmer.

lacking in choiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant