Chapitre 10

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[épisode bonus]

Je me releva et me mise sur pieds, déterminée avec une seule idée en tête : « le démolir ».

« Je commencerai par lui retirer tous ses membres et là, quand il sera sans défense, j'écrabouillerai sa tête entre les mains. »

Tel était mon plan d'attaque, aussi agressif que les émotions que je ressentais envers le mannequin, qui représentait à mes yeux la cause de mon échec à Yuei.

J'avais bien analysé les mouvements de l'adversaire. Ils étaient très simples donc prévisibles : il donne des coups de poing quand je suis debout sinon il donne des coups de pied. De plus, il court toujours vers moi sans réfléchir. Puisque je connais à l'avance ses trajectoires ainsi que ses mouvements, je vais pouvoir m'amuser. À mon tour de riposter.

Alors qu'il s'élança dans une nouvelle course, je montai ma garde, me mise sur la pointe des pieds et attendis. J'étais dans ma bulle, le seul bruit que j'entendais était le bruit de ma respiration lente et régulière.

Il s'était arrêté et avait décoché son poing droit. Concentrée, j'attendais encore, encore un peu plus.

« Maintenant !»

Au dernier moment, au moment il était emporté par son élan et ne pouvait plus s'arrêter, j'esquivai son coup en me baissant. Là, j'attrapai son bras droit et le retournai en passant derrière lui d'un pas chassé. De derrière, je mis une pression sur son épaule donc, déjà déséquilibré par son propre élan, il tomba.

Tout s'était passé en un rien de temps. J'avais maintenant les jambes de part et d'autre du mannequin, une main tenait le bras que j'avais tordu et l'autre appuyait sur son épaule. Il était pris dans une clé de bras que je ne comptais pas lâcher avant de lui avoir pris le bras. Mais il résistait en se débattant pour se lever, il fallait que j'abrège et vite. Alors, tout en tirant son bras vers l'arrière j'utilisai répulsion sur son épaule de l'autre main.

« je l'ai !»

J'étais fier d'avoir son bras métallique dans mes mains en guise de trophée. Mais dans mon élan, je retombai sur les fesses et le mannequin ne manqua pas de me rappeler que le combat n'était pas fini. Il me mit un chassé rapide et bien placé dans la cage thoracique, ce qui me fis lâcher mon trophée et tomber sur le dos. J'eu le souffle coupé pendant un instant durant lequel il se releva et fonça vers moi. J'esquivai son coup de pied en roulant sur moi-même et me relevai. Il se retourna, courra de nouveau vers moi et élança son poing gauche. Je répétai la même opération mais sur le côté gauche.

Je l'avais privé de ses deux bras, il était par terre, face au sol et ne pouvait plus se débattre. Je m'assise sur lui, posai mes mains de part et d'autre de sa tête et répétai lentement et froidement : « répulsion.. ». Au fur et à mesure des répulsions son crâne se cabossait, au bout de la troisième il était perforé.
Je me levai et le regardai tout aussi froidement, je ressentais du mépris et de la rancoeur envers lui car je l'associais à mon échec. Là, ma vue se floua, se rempli de pixels puis s'assombrit.

« Tu peux retirer ton casque » m'avait dit l'ingénieur.

Il m'enleva l'équipement, vérifia mes constantes et me laissa sortir.

J'étais encore tellement concentrée que je ne réalisais pas mon exploit, j'avais encore la tête dans la réalité virtuelle. Je sortis de la pièce sombre et fut éblouie par la lumière tandis que la professeure, semblait être éblouie par moi. Elle m'attendait devant la porte avec des étoiles dans les yeux :

« C'était un beau combat (t/n). Révises bien pour l'examen écrit et tu pourras aller au camp d'été, elle continua à voix basse, et prouver à Yuei que nos élèves sont meilleurs que les leurs, elle se racla la gorge puis repris d'une voix normale, va rejoindre tes camarades. »

Une fois arrivée dans la salle d'observation, les réactions sur mon combat ne se firent pas attendre. Quelques un me complimentèrent, d'autres me souriaient dont le garçon au cheveux gris et Ina. Je me dirigeais naturellement vers ce dernier qui me félicita à sa manière :

- On s'est entraînés ensemble l'année dernière, donc t'aurais pas gagner sans moi.

- T'as bien raison sur ce point. lui répondis je sérieusement.

Ma réponse docile l'avait visiblement surpris, il n'eu rien à répondre. Alors qu'on se fixait dans le silence je pris la parole en me libérant de son profond regard :

- Ça m'a fait du bien d'affronter et de vaincre un ennemi du même type que les robots de Yuei. J'aurais réussi l'examen avec ça, tu penses? Mon père aurait été fier, mais pour de vrai.

Il me souri en posant sa main sur ma tête quand l'écran s'alluma, le suivant pouvait engendrer des migraines au son de sa voix. Il a échoué face à un adversaire sourd.
Plusieurs passèrent ensuite, il y eu davantage de réussites que d'échecs, les élèves de Shikestu sont vraiment doués et persévérants.

Le garçon au cheveux gris s'appelle Sasori Shoyo, il peut retirer un sens à son adversaire. Son sort dure 10 secondes et il ne peut le refaire qu'après 3 minutes. De plus, il doit avoir un contact visuel avec son adversaire. Le sien avait tous les sens extrêmement développés. Shoyo lui enleva l'ouïe, il dispersa ses vêtements pour perturber son odorat et réussi à lui obstruer la vue. Il lui avait donc retiré tous ses sens essentiels pour un combat et il le vaincu ensuite au corps à corps.

Inasa fut plongé dans un bassin d'eau avec une bouteille et un masque à oxygène. Ce fut difficile pour lui d'utiliser son alter dans l'eau mais il avait concentré une forte pression de vent pour former un filet de vent capable de trancher en 2 son adversaire, même sous l'eau.

Mirua avait toutes les caractéristiques d'un chewing-gum, elle a battu un adversaire qui diffusait du froid par la bouche. Le froid avait rendu son alter inopérant. Elle perdu l'élasticité ainsi que le collant d'un chewing-gum. Mais elle avait réussi in-extrémis à boucher la bouche de son adversaire puis à le vaincre au corps à corps.

Un mois s'était écoulé depuis l'examen pratique, il est à présent temps de passer l'examen écrit.
J'avais passé ce mois à réviser avec Ina, il me motivait. De temps en temps, j'étudiais dans la chambre d'hôpital de mon père. Mais le plus souvent, on travaillait chez lui, chez moi ou à la bibliothèque scolaire. Inasa brille par son alter mais est loin de briller par son intelligence. Il le sait et le compense avec de la persévérance.

1 semaine s'était écoulée dont 3 jours d'examen écrit en début de semaine. A la fin de la journée, Mme Agastuma afficha une liste sur le tableau, celle qui annonçait les résultats de l'examen.
Ina et moi nous en approchions, lui d'un pas stressé et moi d'un pas curieux. Il m'annonça le verdict :

« (t/p), regarde.. on a réussi. On va au camp d'été! »

J'étais très enjouée par la nouvelle, je lui répondis avec un grand sourire car j'étais fière de lui, de nous.

Le jour du départ, j'avais encore la tête dans l'oreiller quand je retrouvais la classe dans le bus scolaire. Il faut dire que nous sommes partis à 6h30, alors que le soleil ne s'était pas encore levé. Inasa dormait alors même que le bus n'avait pas encore démarré, je m'assis à côté de lui et me rendormis sur son épaule.

Après 2 heures de route, je fis réveillée par un violent coup de coude.
« On est arrivés! »

Je ferai de ses rêves une réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant