Chapitre 34

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- Yoarashi, c'est ça ?
- Ouais.

Bakugo me jeta un coup d'oeil avant de reposer le regard sur le brun. Il fit un pas en avant pour accompagner ses avertissements, ses menaces :

- J'crois comprendre pourquoi t'as réagit comme ça. Mais crois-moi quand je te dis que t'as pas intérêt à recommencer.

Inasa n'avait pas bougé et le regardait du haut de son mètre 90.

- Y'a pas de raison vu que tu vas suivre mon conseil et rester à ta place.

- Inasa, je m'immisçai dans leur rivalité avant que l'un deux ne surenchérisse, jt'ai pas raconté le déroulement de cette nuit là, à Kamino.

On s'était installé sur les marches devant la porte d'entrée tandis que Bakugo, désintéressé et déjà irrité, était rentré, sans oublier de laisser filer un regard noir, ou rouge, sur Inasa.

- Quand on s'est quittés, dans la forêt du camp d'été, j'me suis retrouvée avec Todoroki et Bakugo...

Il s'était passé 40 minutes, 40 minutes pendant lesquelles j'avais détaillé chaque seconde de l'incident, en insistant sur les moments d'entraide.

Tout s'était déroulé en 4 ou 5 heures.
Ça a commencé dans le QG des vilains, lorsque Bakugo m'avait tiré de la menace du vilain en m'agrippant par la taille. Il nous avait ensuite extirpé hors du QG à la sueur de son front. En s'enfuyant, ce dernier avait subi l'attaque d'un vilain, lui carbonisant la jambe. Malgré tout, il s'était acharné à distancer les vilains et nous mettre à l'abri, et même dans la chute, il m'avait protégé en enroulant ma tête dans ses bras.

Résignée à s'en sortir à deux, je m'étais ensuite démenée pour le porter sur mon dos alors que l'on s'était écroulé. Puis, lorsque l'on s'est caché des vilains sous un escalier, dans cette atmosphère où régnait la pression, l'effet de notre présence sur l'un et sur l'autre, a suffit à rendre ce pétrin un peu plus supportable. Et enfin, pendant l'évasion, alors que l'impatience avait pris le dessus sur la lucidité, le garçon m'a sauvé la vie, il m'avait évité d'être transpercée par des lames tranchantes.

On s'était finalement entendu quant au plan d'évasion, Bakugo avait donc déclenché une massive explosion pour alerter les héros. Ainsi, nous nous étions échappés, à deux, sains et saufs.

- Certes ça m'a valu des égratignures, mais c'est quoi comparé à ce qui aurait pu m'arriver, à ce qu'il m'a évité ?

Captivé, Inasa m'avait attentivement écouté et n'avait pas rater un mot pour placer une remarque. Après quelques secondes de silence, il retira son regard du mien, baissa la tête et expulsa son ressentit dans un soupir.
Il se passa un moment avant qu'il ne bouge à nouveau. Finalement, il étira son bras jusqu'à mon cou, passa sa main derrière mes cheveux et la posa sur ma nuque. De là, il me tira vers lui et déposa ma tête sur le haut de sa poitrine, puis dit :

- Désolé (t/p).

Je m'abandonnai à un bon moment de tranquillité à ses côtés puis me redressai.

- Shoyo t'avait dit quoi?

- On a parlé hier, pendant la nuit avant l'examen. On discutait tranquille et on en est venu à parler de Kamino, ça revient souvent dans les discussions des autres, mais juste pas devant vous. il continua. En fait il pensait que je savais tout donc il m'a dit quelque chose comme « Bakugo aurait pu faire plus attention », mais il disait pas ça pour l'accabler, hein. Fin bref, il en avait trop dit ou pas assez, je lui ai forcé à me raconter ce qu'il savait. il racana. Et visiblement, il a omît beaucoup de détails.

Je ferai de ses rêves une réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant