Chapitre 43

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Je m'apprêtais à monter dans l'ascenseur pour rejoindre ma chambre quand une voix masculine m'interpella :

- (t/p), viens deux minutes.

Je me retourne vers celui-ci et laisse l'ascenseur se fermer derrière moi.

- Faut que je te parle. affirme-t-il.

- Shoyo ? je m'approche de lui. Il y a un truc qui va pas ?

- C'est à toi de me le dire. il fait un pas en avant. Je suis arrivé trop tard, hein ?

- De quoi ?

- Écoute, je t'apprécie toujours autant.

D'une douceur incomparable, il tend sa main vers mon visage et replace mes cheveux du bout des doigts. Il fait ensuite frissonner ma joue en laissant glisser son pouce sur ma peau.

- Mais il est peut-être arrivé avant moi et j'ai pris du retard sur lui du coup. J'me trompe ?

Mais de qui pouvait-il bien parler ? Je ne comprenais rien, Shoyo pouvait sûrement le voir à mes sourcils froncés. Pourtant j'essayais de connecter chaque possibilité, chaque fil dans ma tête pour décrypter son message.

Puis je compris. Tout me semblait logique à présent, il parlait de Bakugo. Cet après-midi, quand Shoyo a passé son bras au dessus de mon épaule et tout à l'heure, quand il m'a pris la main pour rejoindre Tsuki, je l'avais trouvé plus familier que d'habitude. En fait, ces contacts n'étaient pas anodins, toutes ces fois, Bakugo était là.

C'est de lui dont il parle, parce qu'après Inasa, Bakugo est le seul garçon dont il est susceptible d'avoir du « retard ». Tout le monde peut le voir, on s'est rapprochés.

Je pris sa main dans la mienne et la retira de ma joue. Puis remontai le regard jusqu'au sien et dit :

- Je crois que, tu parles de Bakugo, n'est-ce pas ?

- Le fait même que tu penses à lui en dit long.

- Ouais, j'ai eu le temps de réfléchir. je baissai la tête, réfléchis à nouveau et continuai. Quand je suis arrivée à Shiketsu en début d'année, c'était comme si je découvrais un nouveau monde. J'avais raté l'examen d'admission de Yuei, donc j'étais pas dans un bon mood, tu vois ? Mais toi, dès nos premiers mots t'as su me mettre à l'aise. je lui souris. Avec ton sourire.

- (t/p) ...

- Du coup, je me suis dis « ouais, lui, il pourrait me plaire » sans trop vraiment comprendre ce que ça voulait dire. Mais aujourd'hui je crois que j'ai compris, et ... ouais, Shoyo je ... . Si se plaire, c'est penser à l'autre et être bien avec, si c'est ça alors ... t'as du retard, t'as beaucoup de retard Shoyo j'suis désolée.

C'est ça ! Mon cœur s'est exprimé, enfin ! Il a crié, s'est ouvert et j'ai entendu ! Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de ressentir de l'empathie pour Shoyo.

Il me regarde, sans rien dire, puis finis par déposer son front dans sa main en souriant.

- Tout va bien, j'men remettrais. Tu connais ma réputation. Aller viens là.

Soulagée, c'est le mot. Alors quand il m'a accueillit dans ses bras, ça m'a fait du bien. On est resté un petit moment comme ça, ce n'était pas désagréable, à vrai dire il dégageait une douce odeur. De si près, je pouvais sentir ses muscles se dessiner sous son sweat-shirt humide.

Il ne s'était pas passé une minute pourtant les lumières s'éteignirent, les capteurs de mouvement ne nous ont pas détecté. Alors que j'allais me redresser, pile à ce moment-là, un « ding » résonna comme une alerte : la porte de l'ascenseur venait de s'ouvrir.

Je ferai de ses rêves une réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant