EXTRA 4 / Nouvel An [3/3]

398 15 19
                                    

Et lentement, ses doigts froids se glissèrent sous ma capuche, faisant frissonner ma joue au premier contact. Ma respiration se coupa alors que sa main poursuivait son intrusion. Ses mouvements sont plutôt agréables finalement. J'expire par la bouche alors que sa main s'enfonce plus loin vers ma nuque, et son pouce creuse ma joue sous une hargne pourtant contenue.
Il s'était approché tout aussi doucement, et, à rien de mes lèvres, je pus entendre :

— Tu sors ce soir. répliqua-t-il gravement.

J'ai timidement opiné de la tête, conquise, en attendant avec impatience qu'il se donne.

Aussitôt qu'il lu mon approbation, Bakugo tomba sur mes lèvres. Mes yeux déjà plissés résistèrent tant bien que mal à l'effervescence alors que mes lèvres suivaient le mouvement dicté par le garçon. Le plus envoûtant fut sans doute la cadence du baiser. Dans les premières secondes, il était lent au possible, comme si l'on tâtait du palais une saveur se faisant de plus en plus enivrante. Nous nous détachions des lèvres de l'autre avec pour seul espoir de les retrouver, à chaque fois avec un désir davantage alléchant et un élan prolongé.

Bakugo monta ses deux mains sur l'arche de ma capuche, la tira avec vivacité vers lui et continua de m'embrasser fougueusement. Il semble vouloir profiter des tous derniers instants, j'arrive à le sentir derrière l'intensité, la profondeur de ses gestes.
Finalement, il déposa de longs baisers sur mes lèvres avant de poser son front contre le mien. Dans cette position, ses yeux trainaient désormais tout un tas d'émotions, outre ses sourcils largement froncés, son regard semblait me transpercer de toute la férocité dont il est capable autant que de sa passion. Nous nous sommes ainsi fixés avant qu'il ne lâche tout d'une seconde à l'autre et ne me tourne subitement le dos.

Désormais les mains dans les poches, il grogna en s'éloignant : « t'as pas intérêt à être en retard ». Il m'a fallu quelques inspirations avant de me remettre les idées en place. Son regard, avant qu'il ne déguerpisse si soudainement, me semblait brûler d'une impatience inédite.

J'avais finalement repris mon chemin avec la tête dans les pensées et arrivais chez moi. L'appartement était vide, si vide que le silence me rendit presque nostalgique de l'internat. Cependant, quand mon grand-père a débarqué sans toquer, je regrettai amèrement ces quelques heures de paix.

— Ça sent le moisi ici, laissons la porte ouverte.

Je sursaute du canapé du salon et me découvre de l'épaisse couverture sous laquelle je m'étais terrée.

— Grand-père, je reprends ma respiration, tu peux pas entrer chez les gens comme ça !

— Petite insolente. il passe un bras sous celui d'Obaa, qui le suivait de près. C'est nous qui payons ce loyer. On devrait vendre d'ailleurs, plus personne n'habite ici.

— Moi ? je me lève. J'habite toujours ici, même si je ..

— T'en dis quoi chérie ?

Obaa déposa sa canne à l'entrée. Allons... (t/p) a son droit de décision. Après tout, c'est là où ses parents et elle ont grandi.

Je me suis avancée vers eux, ou plutôt vers Obaachan. Le grand-père étant devenu le cadet de mes priorités, je passai derrière lui pour enlacer la vieille. Après l'avoir couverte d'affections, nous nous sommes finalement posés au salon, où grand-père s'était déjà affalé, ne me laissant d'autres choix que de m'asseoir par terre.

Durant toute la matinée nous nous sommes détendus et notre trio s'est rendu dans un lieu de prières dans l'après-midi. Après un autre trajet, nous étions enfin devant la maison des Yoarashi, chaudement et élégamment vêtus.
J'ai frappé à la porte et Inasa avec l'une de ses deux petites sœurs accrochée à son genou nous ont ouvert avec un entrain plus qu'accueillant.

Je ferai de ses rêves une réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant