Je ferai de ses rêves une réalité

Chapitre 58

Après notre tête à tête, nous sommes redescendus pour rejoindre nos camarades.
Les portes de l'ascenseur ne s'étaient pas encore ouvertes mais Mineta, Inasa et Kirishima nous attendaient de pieds fermes, comme s'ils avaient élu domicile devant l'ascenseur.
Quoique seul Kirishima était souriant, les deux autres semblaient sur le qui-vive, prêts à nous bondir dessus.

Dès que l'ascenseur s'arrête au rez-de-chaussée, alors que les portes s'ouvrent juste assez pour entrapercevoir les lumières de la salle commune, ils nous aspergent de questions.

- Bakugo ! fou furieux, Mineta s'avance en premier. Comment as-tu pu me doubler comme ça, je croyais qu'on était amis ?

- C'est ma nana minus et on est pas amis. D'ailleurs tu crois que j'ai pas lu ta lettre ?

Le premier me lance un regard de détresse,

- Mais, c'était entre toi et moi (t/p). Et notre intimité alors ?

- j'ai le regard ailleurs. Ouais, non. Y'a pas de « nous », Mineta. Il y a toi d'un côté et moi de l'autre. Mais c'est cool d'être ton amie.

- T'as besoin d'un dessin ? lance mon binôme.

- Non ça ira, je vais aller me consoler auprès des filles célibataires.

Inasa pose sa main sur ma nuque et me fixe d'un air sérieux.

- Il t'a offert une autre poubelle ?

- Une poub..

- Mêles toi un peu de ton cul Yaoroushi de merde. Bakugo s'avança. Ça fait plusieurs fois que tu t'immisces là où t'as plus pied, alors ..

Inasa ignora Bakugo d'un sang-froid déstabilisant, il décrocha de la discussion et se mit à étendre sa main à plat au dessus de sa tête puis à la ramener à son front, comme s'il se mesurait à Bakugo. Finalement, il lâcha,

- J'aurais toujours pied là où t'as pied, t'es con il te manque un neurone mon pote. il nous tourna le dos. Eh Shoyo, viens voir j'ai trouvé plus con que moi !

- Faites lui vos adieux.

Bakugo fait craquer ses phalanges au son de la vengeance puis passe un bras devant moi et me pousse en arrière. Kirishima s'interpose et lui fait barrage,

- Un coup de main (t/p) !

- Ah oui bien sûr, désolée c'est l'habitude. je retiens Bakugo par les hanches mais le repousse bien assez tôt. Aïe, aïe ! Tu m'écrases le pied Katsuki !

Il arrête alors de se débattre et tourne le regard vers moi. Il me consacra finalement toute son attention, se détendit et se pencha vers moi alors que je m'étais courbée sur mes orteils.

- Ça va p'tit cœur, ça va. il tapota machinalement ma tête.

Kirishima et Inasa observaient la scène.

- C'est comme ça qu'il la console ? se demanda le premier.

- Je me demande comment ils sont à deux.

- Apparemment les filles les ont vu se faire un câlin. J'aurais aimé voir ça.

Bakugo se mit à avancer dans la salle commune en me portant sur son dos. Il n'avait pas l'air peiner par mon poids, il enchaînait chaque pas le dos droit.

- Fermez la ! Vous verrez que dalle !

- Oh que si, ça c'est déjà un grand pas pour l'humanité. scanda Kirishima en me fixant.

Il m'avait posée avec mes amies qui, au contraire des garçons, ne m'ont pas harcelée de questions. En fait, elles avaient compris que Bakugo et moi n'allions pas exposer notre complicité, intimité aux yeux de tous de sitôt et le respectaient.